Réponses préface de Cromwell

La Préface de Cromwell, Victor Hugo (1827)

Intro: La Préface de Cromwell est un manifeste du drame romantique par Victor Hugo écrit en 1827.

Document A

1) Hugo désigne ses adversaires par : « les routiniers » et « les mutilateurs dogmatiques ».

2) Figures de style premier paragraphe: "c'est précisément le réel qui la tue" (personnification), "ce vestibule, ce péristyle, cette antichambre" (énumération), "les conspirateurs pour déclamer contre le tyran, le tyran pour déclamer contre les conspirateurs" (chiasme) et "nos tragédies ont la complaisance" (personnification).

Le chiasme, figure du croisement, montre le ridicule de faire se croiser dans un même lieu "conspirateurs" et "tyran". L'énumération dénonce les lieux trop conventionnels.

3) Pour Hugo, chaque acte doit apporter la réalité puisque pour lui, les unités de temps et de lieu sont contraires à la vraisemblance. Cela est montré par les antithèses: "au lieu de scènes, nous avons des récits" (scènes/récits) et "au lieu des tableaux, des descriptions" (tableaux/descriptions) ainsi que par la métaphore "Nous ne voyons en quelque sorte sur le théâtre que les coudes de l'action; ses mains sont ailleurs".

4) "l’unité de temps n’est pas plus solide que l’unité de lieu". Il va faire de nouveau appel à une image concrète avec une comparaison à une cage, qui associe les barreaux de la cage aux limites imposées par les unités de lieu et de temps. On retrouve aussi la métaphore burlesque du cordonnier: "un cordonnier qui voudrait mettre le même soulier à tous les pieds". Antithèse: "ce qui était vivant dans la chronique est mort dans la tragédie" (vie/mort).

La thèse de Victor Hugo est résumée en une phrase: "Toute action a sa durée propre comme son lieu particulier".

Document B

1) Le "principe nouveau, étranger à l'Antiquité" dont Hugo défend la nécessité est le grotesque. Dans le premier paragraphe, il est défini par des antithèses. Il lie grotesque et sublime; le grotesque étant du côté de l'ombre, du corps, de la bête et le sublime du côté de l'esprit, de l'âme.  Il sollicite aussi l'image "Callot, le Michel-Ange burlesque".

2) Hugo justifie ce principe par la référence au christianisme. Ce principe distingue fortement le romantique du classique.

3) Il sollicite des exemples argumentatifs à savoir la mythologie médiévale ("traditions populaires du Moyen Age"), des exemples d'autorité: Dante (La Divine Comédie) et Milton (Paradis Perdu)= "Dante et Milton"

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