Relations entre l'Union Européenne et les pays méditerranéens
Analyse sectorielle : Relations entre l'Union Européenne et les pays méditerranéens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 10 Juin 2013 • Analyse sectorielle • 9 054 Mots (37 Pages) • 929 Vues
Les relations entre l’Union Européenne et les pays méditerranéens
Sommaire
I. Introduction : Aux origines du partenariat euro-méditerranéen 4
A. Du colonialisme à la politique européenne en Méditerranée. 4
1. Une coopération classique et sans ordre 4
2. Une politique globale ? 5
3. Le réveil de la Méditerranée 5
B. La mise en place du partenariat euro-méditerranéen 7
1. Pourquoi un partenariat euro-méditerranéen ? 7
2. La déclaration de Barcelone 7
II. Le partenariat euro-méditerranéen, cadre des relations entre l’UE et les pays méditerranéens 10
A. La construction du partenariat euro-méditerranéen 10
1. Les objectifs de la déclaration de Barcelone 10
a) Le partenariat politique et sécurité : définir un espace commun de paix et de stabilité 12
b)Le partenariat économique et financier : construire une zone de prospérité partagée 13
c) Le partenariat dans les domaines social, culturel et humain : Développer les ressources humaines, favoriser la compréhension entre les cultures et les échanges entre les sociétés civiles 14
2. Le cadre institutionnel du partenariat euro-méditerranéen 15
a) La coopération bilatérale 16
b) La coopération multilatérale 17
3. Les instruments financiers du partenariat euro-méditerranéen 19
a) Le programme MEDA 19
b) Les prêts et subventions de la Banque européenne d’investissement (BEI) 20
B. Le bilan du partenariat euro-méditerranéen 21
1. Le bilan par secteur du partenariat euro-méditerranéen 22
a) L’échec global du partenariat politique et sécurité 22
b) Le bilan mitigé du partenariat économique et financier 23
c) Le bilan tout aussi mitigé du partenariat social, culturel et humain 25
2. Les atouts et les faiblesses du partenariat euro-méditerranéen après 12 ans d’existence 25
a) Un certain nombre d’atouts non négligeables 25
b) Les causes des difficultés rencontrées par le partenariat euro-méditerranéen 26
III. Les nouvelles perspectives concernant les relations entre l’UE et les pays méditerranéens 30
A. Au-delà du partenariat euro-méditerranéen, la politique européenne de voisinage (PEV) 30
1. Quelques mots sur la PEV 30
2. Quelles conséquences pour le partenariat euro-méditerranéen ? 31
a) A priori, un nouvel instrument complémentaire au partenariat euro-méditerranéen 31
b) Les divergences entre la PEV et le partenariat euro-méditerranéen 31
B. D’autres perspectives pour la relation entre l’UE et les pays méditerranéens 33
1. Vers une fusion des méthodes américaine et européenne en Méditerranée 33
2. La perspective de l’Union Méditerranéenne 34
Bibliographie
Annexe 1 : La déclaration de Barcelone
Annexe 2 : Liste des accords d’association
I. Introduction : Aux origines du partenariat euro-méditerranéen
A. Du colonialisme à la politique européenne en Méditerranée
Les relations entre l’UE et les pays méditerranéens ne naissent pas avec le processus de Barcelone . Depuis 1957, la Communauté européenne se tourne vers ce Sud qui la borde engageant avec ces pays « voisins » des relations de nature et contenu variés. On peut voir se détacher trois temps dans les relations euro-méditerranéennes : trois périodes au cours desquelles l’évolution de la perception de l’ensemble méditerranéen a été décisive pour l’établissement de rapports toujours plus profonds et complets.
1. Une coopération classique et sans ordre
Avant le début des années 1970, la CEE ne considère pas l’aire méditerranéenne comme un ensemble homogène et s’attache plutôt à négocier des accords commerciaux sur arrière-fond d’aide au développement. Il n’y a alors pas de politique européenne ni même vision d’ensemble pour cet espace, les relations suivent une logique purement bilatérale s’inscrivant dans la continuité des relations héritées du colonialisme. La France, notamment, a fait en sorte de conserver – grâce/ ou malgré - la construction européenne une relation privilégiée avec son ancienne colonie, l’Algérie et ses deux protectorats du Maghreb, la Tunisie et le Maroc. Ainsi, dès la signature du traité de Rome en 1957, les accords préférentiels sont maintenus et élargis à l’ensemble des partenaires européens.
Il n’existe pas alors de cadre général, ni d’ambition clairement définie pour encadrer, homogénéiser ces relations, comme le prouve le destin fortement différencié des pays méditerranéens avec la Communauté européenne : certains par les biais des accords d’association rentrent dans la course à la carte de membre du Club Communautaire, assortie d’une perspective d’adhésion plus ou moins certaine (Chypre, Malte, Grèce) ou indéterminée (la Turquie est officiellement candidate depuis 1963...). Pour la majorité des Etats du pourtour méditerranéen, les relations restent purement commerciales dans le cadre d’accords de coopération comme le Maroc, l’Egypte ou la Tunisie, le plus souvent assortis d’une aide financière et d’une coopération technique. Enfin, d’autres Etats sont tout simplement écartés du réseau que l’UE se tisse autour
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