Analyse de Situation Professionnelle / problème concernant une évaluation de la douleur avec un patient
Dissertation : Analyse de Situation Professionnelle / problème concernant une évaluation de la douleur avec un patient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alicia Ters • 4 Juin 2022 • Dissertation • 1 796 Mots (8 Pages) • 580 Vues
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Sommaire
- Identification du problème…………………………………………………II
- Description du problème et de son contexte dans la situation……………III & IV
- Questionnement……………………………………………………………V
- Problématique………………………………………………………………VI
- Analyse…………………………………………………………………….VII
- Conclusion…………………………………………………………………VIII
- Bibliographie……………………………………………………………….IX
- Identification du problème
Je vais vous parler d’un problème concernant une évaluation de la douleur avec un patient dont la communication verbale est difficilement possible.
- Description du problème et de son contexte dans la situation
Etudiante infirmière de deuxième année, j’effectue mon stage au sein de l’hôpital de la Timone dans un service de gastroentérologie. Au sein de ce service, des personnes de tout âges sont admises pour des interventions chirurgicales (colectomie…), des examens médicaux (coloscopie, fibroscopie, CPRE cholangiopancréatographie rétrograde endoscopie), des séjours de courtes durées en moyenne 3 jours. Ce service est composé de 28 lits (en ce moment les chambres doubles sont individuelles depuis la crise sanitaire). Au sein du service il y une équipe de jour (7h00 – 19h00) et une équipe de nuit (19h00 – 7h00). Chacune des équipes se compose de deux infirmières non sectorisées et deux aides-soignantes sur la journée.
La situation que je décris ci-dessous se déroule au cours de ma 7ème semaine de stage. Je suis en vacation de 12 heures. Après les transmissions de l’équipe du soir, le matin, nous commençons la journée de vacation avec le tour des constantes de chaque patient durant lequel nous surveillons les paramètres vitaux, les sondes vésicales (les diurèses), les sondes nasogastriques, les patients stomisés. Durant ce tour, nous évaluons la douleur et agissons en conséquence en fonction des prescriptions que nous consultons tout au long de la journée pour les médicaments et les différentes hydratations prescrites.
Je prends en charge un patient âgé de 67 ans. Monsieur C est père de famille, marié, sans emploi. Il fait partie de la communauté des gens du voyage. Ce patient est arrivé dans notre service le onze janvier 22. Son motif d’admission dans le service est une anémie sur antécédents de colite aigue grave avec une corticodépendante dans un contexte de rectocolite chronique hémorragique plus une prise en charge initiale en neurologie pour accident vasculaire cérébral ischémiques multiples cérébraux. Ce patient présente des œdèmes assez importants au niveau des membres supérieurs. C’est un patient qui n’arrive plus à communiquer avec tout son entourage et le personnel soignant mais comprend tout ce qu’on lui explique. Monsieur C est porteur d’un picc line au bras gauche. Il est à jeun strict. Il est en alimentation parentérale.
A l’aide d’un dynamape, je commence à prendre ses paramètres vitaux. Je me saisis du brassard. Je lui mets le brassard au niveau du poignet droit afin de mesurer sa pression artérielle, je mets au bout de son index gauche le saturomètre. Je lui réalise également une glycémie capillaire. Ainsi j’obtiens les mesures de sa fréquence cardiaque, de sa saturation, de sa fréquence respiratoire et sa température corporelle.
Les mesures s’affichent sur l’écran du scope : une tension de 124 en systole et 73 en diastole, une fréquence cardiaque de 82, une fréquence respiratoire de 18 et une saturation de 99% en air ambiant ainsi qu’une température corporelle à 36.6°C. Il s’agit donc de valeurs dans les normes ne signalant rien d’anormal. Ensuite pendant que je retire tous les appareillages, je lui demande s’il peut me dire s’il ressent des douleurs. Il ne peut me répondre. Sa seule manière de communiquer avec moi c’est de crier. Je lui prends la main pour qu’il se sentent rassurer. Je ne peux évaluer sa douleur s’il en ressent une ou pas. Il me sert ma main en retour. J’en conclus qu’il ne présente pas de douleurs. Car le patient présente un faciès normal, ses traits sont non tirés, absence de sueurs, bras détendus, position détendue avec les bras relâchés le long du corps, mains ouvertes, jambes en extension. Ainsi que les valeurs de ses constantes en particulier sa fréquence cardiaque qui est normal et sa fréquence respiratoire mais aussi sa température.
Afin de comprendre au mieux sa douleur, je décide alors d’utiliser une autre méthode d’évaluation de la douleur : l’échelle visuelle analogique qui présente sur une face des figures qui imagent les différents niveaux de douleur. Je lui explique les différentes images et les valeurs que représentent les figures. A chaque passage sur les figures, j’observe la réaction de mon patient. Aucune réaction jusqu’à qu’il voit le bonhomme rouge et en pleurs. A son tour il se mets à pleurer. Je comprends qu’il doit ressentir pareil et qu’il s’agit d’une douleur importante non supportable. Je lui demande alors de choisir l’image qui reflète pour lui son niveau de douleur en montrant que le premier est sans douleur et le dernier qui est rouge a une douleur insupportable. J’explique à Monsieur C. que je repasse tout à l’heure avec les infirmières pour le passage du tour des médicaments. Je vais consulter la prescription médicale j’observe qu’il y a du Paracétamol 1g en Intraveineuse à huit heures du matin qui est prescrit. Suite à sa douleur je lui pose le Paracétamol 1g de manière stérile (avec gants stérile et compresses imbibé d’antiseptique), puis un Flagyl (antibiotique). Je lui explique ce que je lui pose et ce que je lui administre. Avec ses yeux qui clignote j’observe qu’il souhaite me dire merci mais ne le peux pas.
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