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Analyse de pratique professionnelle: la Distance Professionnelle Auprès D'un Patient

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Par   •  14 Mai 2014  •  2 032 Mots (9 Pages)  •  3 030 Vues

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Pendant la formation IFSI (l'institut français de soins infirmier), il nous est demandé d'effectuer des stages dans différents domaines durant nos trois ans d'études.

Il est obligatoire de pratiquer au moins un stage en centre de soins de courte durée, en psychiatrie et santé mentale, dans les lieux de vie (maison de retraite, crèche, ...) et en centre de soins de longue durée de suite et de réadaptation.

Etudiante infirmière en 1ere année à l'IFSI ? de la promotion ? , j'effectue mon 1er stage de 5 semaines dans un centre de soins de longue durée de suite et de réadaptation.

La 3eme semaine de mon stage (jeudi 10 avril 2014), Mr C se rend au bureau pour réclamer auprès de moi et d' une infirmière son retour à son ancienne chambre.

Avant d'être dans une chambre au 1ere étage, Mr C résidait au studio. Les studios sont de petits logements comportant salon, cuisine salle de bain et chambre. Les patients résidants dans ces "studios", sont ici dans un but de réadaptation. Par conséquent, la grande majorité des patients logés aux studios sont suffisamment autonomes et indépendants pour réaliser seul les gestes du quotidien (cuisiner, faire le ménage,...).

Mr C est un homme âgé de 54 ans, séparé en instance de divorce et père de trois enfants. Le patient a été retrouvé le 21/06/2013 inconscient dans les escaliers de sont immeuble par une voisine, suite à une agression. Les secours ont évalué à leur arrivée par l'échelle de Glasgow le niveau de conscience de Mr C.

L'échelle de Glasgow est un indicateur de l'état de conscience. Dans un contexte d'urgence, elle permet au médecin de choisir une stratégie dans l'optique du maintien des fonctions vitales. C'est une échelle allant de 3 (coma profond) à 15 (personne parfaitement consciente), et qui s'évalue sur trois critères :

• ouverture des yeux

• réponse verbale

• réponse motrice

Il est important de prendre en compte la note globale, mais aussi les notes individuelles ( par exemple: une personne muette peut être tout a fait consciente sans pour autant avoir une bonne note au critère " réponse verbale").

Le niveau de conscience de Mr C à été ainsi évalué par cette échelle à 5/15, ce qui équivaut à un coma profond. Mr C à fais suite à cette incident une hémorragie cérébro-méningée (perte de sang non contrôlé au niveau du cerveau et des méninges). Apres plusieurs jours d'hospitalisation le patient s'est réveillé de son coma, et l'hémorragie à été jugulée et traitée correctement. Le contrôle scanographique à permit de montrer la présence d'un HSD (hématome sous dural) temporal pariétal droit et d'un HED ( hématome extra dural) temporal gauche avec régression lente.

Environ 1 mois plus tard, Mr C est hospitalisé au centre de réadaptation ou je suis actuellement en stage.

L'examen clinique d'entrée du centre permet de nous présenter la situation de Mr C :

Le patient souffre d'alcoolisme chronique et de tabagisme non sevré, présentant suite à sont incident des troubles cognitifs au 1er plan, associant une désorientation temporelle et une aphasie orale et écrite (compréhension et expression ). Mr C depuis l'adolescence souffre d'épilepsie (maladie nerveuse se manifestant par des convulsions et des troubles sensoriels). Le patient est angoissé et souffre explique t'il d'une nervosité mal contrôlée et il est de nature agressive lorsque les échanges sociaux ne vont pas dans son sens.

Mr C à besoin d'une surveillance quotidienne de sa saturation artérielle en oxygène (la norme varie selon l'âge et l'état de santé du patient au niveau respiratoire. Mais ont peux dire qu' au dessous de 80% il s'agit d'un taux critique pour n'importe quel individu et qu' idéalement il faudrait être au dessus des 90%). Ce matin, la saturation du patient au studio était d'environ 70%. Inquiet de ce résultat, les infirmières et médecins décident d'emmener Mr C dans une chambre au 1er étage du centre afin de pouvoir le laisser sous masque à oxygène le temps au moins de la journée voir même du week-end. Plus tard dans la journée, Mr C viens à notre rencontre dans le bureau et nous demande à moi et à l'infirmière de le laisser retourner à son studio. Nous lui expliquons la gravité et les conséquences d'une saturation aussi basse et lui demandons de bien vouloir retourner dans sa chambre afin de bien s'oxygéner. Mr C insiste est commence à monter la voix. Nous essayons de comprendre pourquoi il souhaite tant retourner dans son studio afin de trouver une solution. Le patient nous répond alors qu'il veux regarder la télévision avec sa télévision et que cette chambre n'est pas la sienne. Nous essayons tant bien que mal de lui faire comprendre qu'il risque une hypoxie ou une tachycardie si il ne retourne pas dans la chambre du centre. Malgré tout Mr C refuse et commence à s'en aller seul. Pour essayer de le retenir, l'infirmière demande a Mr C de faire au moins avant une autre saturation. Le patient accepte et nous accompagne en salle de soins afin de mesurer son taux d'oxygène dans le sang. Malgré une légère amélioration, la saturation reste encore trop faible. Mr C s'emporte et décide seul de retourner à son studio. L'infirmière impuissante accepte et lui demande seulement de l'attendre 5 minutes le temps de finir une transmission. Je suis toujours au côtés de Mr C qui attend devant le bureau, seulement quelques secondes après il s'impatiente et commence seul à s'en aller. Je le suis et lui demande d'attendre encore quelques minutes, que l'infirmière n'en a pas pour longtemps et que c'est dangereux pour lui de partir seul comme ça. Mr C me regarde furieux et me crie qu'il en a marre d'attendre après l'infirmière, que son émission vas certainement bientôt commencer, que de toute façon je suis avec lui et donc que l'infirmière vas nous rattraper en chemin. J'essais de lui expliquer qu'avec sa saturation si il y a le moindre problème je ne suis pas aussi compétente que ma collègue pour l'aider et qu'en plus l'infirmière nous avais bien demandéde l'attendre. Mr C m'ignore, continue d'avancer et se dirige vers l'ascenseur seul. Se pose à moi le dilemme de : est ce que j'accompagne Mr C sachant que si

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