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APP Chirurgie

Étude de cas : APP Chirurgie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2020  •  Étude de cas  •  668 Mots (3 Pages)  •  983 Vues

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Contexte de la situation observée : M.J., âgée de 84 ans, est hospitalisé dans le service de chirurgie conventionnelle d’un hôpital de la Côte Bleue. C’était une après-midi de ma deuxième semaine de stage.

Situation observée : Ce patient est entré il y 1 semaine pour un mal perforant plantaire droit.

Il est diabétique insulino-dépendant depuis 45 ans. A son entrée, le médecin demande un prélèvement au niveau de la plaie qui semble être infectée. Les résultats nous indiquent la présence d’une bactérie multirésistante au niveau de la plaie. Par conséquent, une prescription médicale d’isolement de contact est mise en œuvre. Devant la chambre, tout le nécessaire pour se protéger est placé sur une table. Il y a des surblouses, des gants à usage unique, des surchaussures. Un mot est placé sur la porte conviant les visiteurs à se rendre au bureau infirmier avant d’entrer dans la chambre pour leur expliquer comment s’habiller pour visiter la patiente.

Ce genre de pansement est à changer tous les matins. Il n’y pas de prescriptions ou de protocoles pour ce type de pansements. Le médecin a confiance en son équipe qui a de bons résultats en ce qui concerne les pansements.  Une infirmière est référente pour les pansements complexes car elle a fait une formation « pansements ».

Je travaille avec cette infirmière pendant 2 jours qui m’explique les différentes méthodes et traitements pour les pansements. Elle me dit que pour cette patiente, elle a noté dans les transmissions qu’il fallait faire ce qu’on appelle un protocole Béta 3 temps. Il s’agit d’une détersion à la Bétadine scrub, d’un rinçage et d’un séchage. Après le séchage, il faut mettre une mèche d’aquacel argent, recouvrir avec des compresses stériles et fermer avec une bande. La différence est visible au bout de 48h. En effet, le trou au niveau de la plante des pieds s’améliore, il sent moins fort et il y a un début de bourgeonnement. 

Nous revenons dans le service 48h après. Au premier tour du matin nous constatons que le pansement a une odeur plus forte qu’avant. Nous regardons les transmissions de notre collègue, elle a noté qu’elle a mis un antiseptique (Bétadine dermique) sur la plaie. Ma tutrice m’explique qu’il ne faut pas mettre d‘antiseptique sur un mal perforant ou sur un ulcère de jambe. Elle explique à sa collègue ce qui lui a été transmis lors de sa formation. Elle lui répond « Moi, j’ai 20 ans de métier, toi 2 ! Je sais mieux que toi ce qu’il faut faire !! ».

Analyse : Cette altercation soulève un problème bien commun dans de nombreux services, à savoir le manque de remise en question de certains professionnels. Ces dernières, forte de leur ancienneté dans le service ont indéniablement de nombreuses connaissances. En effet, leurs longues années d’expérience leur fournissent des compétences qui ne peuvent s’acquérir qu’après des années de travail dans un même service. Cependant, l’équipe perd peu à peu de sa cohésion lorsque ces soignants ne se rendent plus compte que notre pratique infirmière est en perpétuelle évolution. Ainsi, les soignants dits « nouveaux » se retrouvent confrontés à leurs collègues plus anciens. Les nouveaux bénéficient d’une formation théorique plus récente tandis que les anciens défendent des gestes qui ont porté leur fruit pendant toutes ces années.

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