La chirurgie esthétique : Phénomène de société ou remède miracle au mal-être ?
Commentaires Composés : La chirurgie esthétique : Phénomène de société ou remède miracle au mal-être ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sandra06 • 30 Mars 2013 • 1 902 Mots (8 Pages) • 1 848 Vues
Thème : Bien-être, image de soi et chirurgie esthétique
La chirurgie esthétique : Phénomène de société ou remède miracle au mal-être ?
De nos jours, tout passe par l'image. Il semble qu’il faille être beau pour réussir sa vie personnelle, professionnelle et pour s'intégrer dans la société.
Cette pression esthétique vient de la société, elle-même influencée par les médias, la publicité, les concours de beauté (Miss France, miss monde…) qui inondent les chaînes de télévision. Les exigences abondent: il faut soigner son look, prendre soin de son corps, être bronzé, avoir la peau lisse, ferme, maîtriser l'art du maquillage, bénéficier de l'épilation parfaite...Il faut encore boire «light», manger équilibré, faire du sport. Bref, il faudrait éditer un guide du beau, tant de paramètres sont d'importance.
La chirurgie esthétique apparaît alors comme un moyen d’atteindre ces objectifs. Autrefois utilisées à des fins purement médicales (la chirurgie dîtes réparatrice) a aussi pour objectif, de nos jours, de réaliser le rêve du corps sur mesure que tant d'hommes et de femmes espèrent.
Nous pouvons définir l’image de soi comme la manière plus ou moins implicite ou subjective dont l'individu se perçoit lui-même. Cette image que l’on a de soi se construit au cours de l’enfance et souvent sous l’influence de l’entourage. Sur le plan psychologique, elle est liée à l'estime de soi, la façon dont on se juge.
La pratique de la chirurgie esthétique est-elle un phénomène de société ou un véritable remède miracle au mal-être? Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons les apparences ont pris une si grande importance dans nos sociétés modernes, puis nous expliquerons dans quelles mesures la chirurgie esthétique peut être une thérapie efficace pour guérir le mal-être.
I. Pourquoi les apparences ont pris une grande importance dans nos sociétés modernes.
Dans Le testament d'Orphée, Jean Cocteau disait « Les miroirs réfléchissent trop, ils renversent prétentieusement les images et se croient profonds». Pourtant, au début, l’identité était seulement perçue dans le regard de l’autre. En effet les miroirs de bronze ou d’argent ne donnaient qu’une image très approximative de l’apparence, et cet objet restait pour le plus grand nombre des hommes et des femmes d’alors, un privilège.
Aujourd’hui le miroir est omniprésent et nous renvoie à notre image. Ce reflet, pas toujours objectif, pousse à la comparaison avec l’idéal véhiculé selon les critères de beauté en vigueur.
1. La beauté apparaît comme un moyen de réussite professionnelle et sociale
Nous vivons dans une société de l'image. A l’heure où plus que jamais l’apparence éclipse la compétence, trouver son image est un des gages de la réussite, aussi bien personnelle que professionnelle.
L’apparence physique est un facteur qui participe au phénomène de discrimination à l’embauche allant de l’étape de la sélection des curriculum vitae (avec photos) à celle des entretiens avec les recruteurs. Il ne fait plus de doute qu’une apparence physique désirable puisse être un réel avantage face à des concurrents de compétences égales dans le contexte de «lutte des places » que nous connaissons actuellement. Ce phénomène s’expliquerait par la montée des emplois de type tertiaire c'est-à-dire nécessitant une mise en scène du corps (hôtesse d’accueil, commerçant, etc…) En effet, des compétences d’ordre relationnel seraient associées à une apparence physique agréable auxquelles les employeurs ne seraient pas indifférents afin de développer ou de fidéliser leur clientèle. Cependant, des recherches récentes démontrent, a contrario, que ces critère d’apparence physique ne sont pas les seuls facteurs qui entrent en jeu: En effet, il semblerait que le degré de conformité à l’idéal de beauté est central même lorsqu’une apparence physique séduisante n’est pas considérée comme un attribut du poste à pourvoir. Être séduisant constitue un avantage même pour des postes qui n'entrent pas dans la catégorie des «postes en relation avec l’extérieur». Dès lors, la beauté du corps est un capital qui peut-être valorisé dans n’importe quel emploi, au même titre que la qualification ou les expériences du candidat.
2. L'omniprésence des médias dans les sociétés modernes donnent d'avantage d'importance aux apparences
Plusieurs facteurs ont contribué à faire de l’apparence corporelle une préoccupation de plus en plus présente en occident au 20e siècle, mais c’est avant tout la popularité grandissante des médias qui a le plus contribué à l’émergence d’un véritable culte du corps. Aucune époque de l’histoire du monde occidental n’a été aussi exigeante à l’égard de la plastique du corps féminin que celle que nous vivons actuellement. En effet, les publicités qui envahissent notre quotidien sont le reflet de l'obsession que voue notre société à la beauté et à l'apparence physique en général.
Si la beauté est encore aujourd’hui perçue comme un cadeau du ciel, elle nous est aussi présentée par les médias, comme une qualité susceptible de s’acquérir facilement. Parmi les médias les plus influents, le cinéma et la presse féminine ont joué un rôle déterminant. En présentant des images idéalisées du corps humain et en célébrant le pouvoir de la beauté, le cinéma a donc contribué à rendre les hommes et les femmes surtout plus conscientes de leur apparence et à créer de nouveaux standards esthétiques.
Quant à la presse féminine, qui fait son apparition à la fin du 19e siècle, elle devient une source essentielle d'information sur l’art de soigner son apparence, son corps. A l’intérieur de ce genre de revues, les exemples de beauté sont multiples et les publicités qui envahissent les pages de nos magasines offrent divers produits reliés aux soins du corps.
Le message de la presse féminine est clair : La beauté favorise merveilleusement celles qui la possèdent, et avec un peu de détermination et de persévérance, et, moyennant quelques dépenses, toute femme peut devenir belle.
3. Les sociétés modernes engendrent un phénomène de discrimination et l'apparition d'un mal-être, souvent plus psychologique que physique, chez les plus fragiles.
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