S’identifier au personnage principal et partager ses sentiments est-il primordial pour apprécier un roman ?
Dissertation : S’identifier au personnage principal et partager ses sentiments est-il primordial pour apprécier un roman ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tunisaliyah • 16 Octobre 2019 • Dissertation • 1 654 Mots (7 Pages) • 741 Vues
Un roman est une œuvre narrative relatant un récit d’imagination. Ce courant littéraire est né au Moyen-Âge et est aujourd’hui le courant littéraire le plus présent dans la littérature. Un roman est donc le récit d’un personnage ou parfois d’un groupe de personnage la plupart fictionnels. Les émotions sont donc nombreuses et diversifiées à chaque page, chaque ligne, chaque chapitre. Et qui n’eut jamais de frissons en lisant « La Chartreuse de Parme » de Stendhal ? Qui ne ressenti jamais une once d’espoir en lisant « L’éducation Sentimentale » de Gustave Flaubert ? Qui n’a jamais retenu son souffle en lisant « Je suis une Légende » de Richard Matheson ? Qui n’eu jamais de peine pour « Madame Bovary » écrit par Gustave Flaubert de nouveau ? Parce que il y a de ces romans tenus par ces personnages uniques qui nous auront fait vibrer tout au long de nos lectures, nous auront fait ressentir une dizaine d’émotions différentes. Cependant, s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments est-il primordial pour apprécier un roman ? [pic 1]
Pour répondre à cette problématique nous allons dans un premier temps voir si, il est obligatoire de s’identifier au personnage principal d’un roman pour l’apprécier et donc se plonger dans l’histoire. Et dans un second temps nous verrons si il est également nécessaire de ressentir les mêmes sentiments que le personnage pour apprécier le roman.
Pour débuter, les personnages principaux sont différents et variants de roman en roman. Ce qui n’empêche pas le lecteur de se plonger dans l’histoire que raconte l’auteur. Pour apprécier un roman et s’y plonger il n’est donc pas primordial de s’identifier au personnage principal de celui-ci.
En effet, les personnages étant la plupart du temps fictifs, ils vivent toutes sortent de péripéties hors du commun. Évidemment ce n’est qu’une branche de la littérature mais si nous nous penchons sur ce sujet nous pouvons retrouver par exemple le roman de David Levithan ayant écrit « A comme Aujourd’hui ». Un roman relatant l’histoire d’un personnage qui se réveille chaque matin dans un corps différent ainsi qu’un quotidien différent. N’ayant pas d’identité, aucun lecteur ne peut s’identifier à ce personnage fictif, ce qui ne l’empêchera pas pour autant d’apprécier le roman ayant été récompensé par Millepages roman en 2013. Cependant, avec une recherche plus profonde nous pouvons tout de même admettre que « A » ressemble d’une certaine manière à beaucoup d’adolescents. Certes ce personnage n’a pas d’identité propre à lui même et ne la trouvera jamais car son originalité est irréversible mais le fait que celui-ci change de corps et donc de personnalité chaque jour pourrait être une métaphore à l’adolescence et donc à ces jeunes qui, durant un temps qui leur est propre, se cherchent de toutes les manières possibles. Ce personnage vise donc essentiellement les adolescents et non les adultes qui ont déjà pour une grande majorité trouvé qui ils étaient vraiment, leurs passions…
Également, Stendhal dans la plupart de ses récits prouve qu’un personnage peut-être attachant et en partie une réussite d’un roman sans pour autant être la copie conforme de son lecteur. En effet dans « La Chartreuse de Parme » parue en 1839 durant la le Chapitre 3 de la partie 1 nous pouvons retrouver un soldat se nommant Fabrice. Un militaire nouveau au front et découvrant donc au fur et à mesure des lignes les dessous de la guerre. Durant notre lecture nous pouvons alors remarquer que la naïveté de Fabrice est une pièce importante du puzzle dans lequel nous plonge ce chapitre même. Pour autant, chaque lecteurs n’est pas un soldat de des guerres Napoléoniennes et n’a donc pas participé à la bataille de Waterloo comme dans le roman, aujourd’hui encore moins que dans les années poursuivant la parution du roman. Cela n’empêche pas pour autant au lecteur d’avoir de la compassion pour ce soldat débutant qui découvre la vie au travers de la violence et des corps plus communément nommés « Habits rouges » en référence aux uniformes rouges des ennemis anglais mais également aux taches de sang recouvrant leurs vêtements. De ce fait, le lecteur ne peut pas aujourd’hui ressembler à Fabrice ni à aucun autre personnage, mais cela ne l’empêchera pas de plonger dans l’histoire ainsi que d’avoir des frissons en parcourant les lignes écrites par Stendhal.
Toujours sur le thème de la bataille de Waterloo, Victor Hugo, durant le neuvième chapitre (« L’innatendu ») de la seconde partie du premier livre « Waterloo » en 1862, montra de nouveau qu’il ne suffit pas de s’identifier au personnage principal de l’histoire que nous lisons pour pouvoir apprécier un bon roman. Non seulement car aucun lecteur n’a dirigé la bataille de Waterloo si ce n’est Napoléon lui même (mort quarante années avant la parution du roman à succès) mais aussi car chacun des lecteurs connaissaient d’avance la fin du récit : La défaite de la France face aux Anglais ! Sous prétexte que la fin n’est donc pas un secret et ne l’a jamais été, Victor Hugo a tout de même réussi à donner envie aux lecteurs de lire cette bataille aux yeux de Napoléon sans pour autant ne pas avoir les poils hérissés. Le roman « Les Misérables » a eu un impact considérable sur la vie de l’auteur par sa popularité et sa critique valorisante. Et comme dit précédemment aucun d’entre nous, lecteur, n’a jamais été Napoléon, pourtant aux travers de ces quelques lignes nous nous plongions dans ses yeux ainsi que dans son esprit, nous avions un petit bout de nous même qui ressentait l’histoire comme si nous dirigions les soldats, comme si nous étions sur le front. Tout cela sans s’identifier au personnage principal.
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