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L’éducation thérapeutique

Dissertation : L’éducation thérapeutique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2016  •  Dissertation  •  6 231 Mots (25 Pages)  •  1 275 Vues

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Introduction

Dans le cadre de ma 3ème année de formation en soins infirmiers à l’institut de formation de Villeneuve saint Georges, il m’a été demandé de réaliser un mémoire de fin d’étude qui permet de clôturer les trois années de formation. Celui-ci est réalisé à partir d’une situation rencontrée en stage qui m’a interpellé et questionnée. De plus, elle présente un intérêt professionnel et est transposable et généralisable à tout soignant et mode d’exercice. Ce mémoire fait suite à un travail d’initiation à la démarche de recherches. Il va nous permettre de faire une analyse de qualité et le traitement de données scientifiques et professionnelles.

Mon mémoire de fin d’étude traite de l’éducation thérapeutique dans l’exercice libéral pour les patients atteints de maladies chroniques. En effet, au cours de ma troisième année de formation, j’ai effectué un stage dans un cabinet libéral où j’ai pu rencontrer une situation qui m’a interrogé sur ce thème la, c'est-à-dire la prise en charge d’un patient diabétique à domicile par une infirmière libérale ainsi que son éducation sur sa pathologie.

En effet, la mise en place d’une éducation thérapeutique est très importante dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques, de type diabète par exemple. De plus, cette démarche éducative, qui repose de manière fondamentale sur la relation de soin et sur une approche structurée, inscrite dans la durée, accorde une place prépondérante au patient en tant qu’acteur de sa santé.

En effet, en France, on estime que 15 millions de personnes, soit près de 20 % de la population, sont atteintes de maladies chroniques. Ainsi, le diabète est une maladie très fréquente à laquelle les infirmiers sont confrontés régulièrement. En France, il existe environ 3,2 millions de personnes atteintes de diabète (type 1 : 200 000 ; type 2 : 3 millions).

De ce fait, la participation du patient au traitement de sa maladie est un élément essentiel pour la réussite de celui-ci. Elle nécessite une éducation du patient lui apportant les informations nécessaires pour une évaluation correcte des risques de sa maladie et des moyens de leur prévention et surtout cherchant à lui faire acquérir un savoir-être et un savoir-faire. De ce fait, la qualité des soins dans les maladies chronique dépend directement de la capacité des patients à gérer quotidiennement leur maladie. Pour aboutir à cet objectif thérapeutique, il est donc fondamental que les soignants soient formés en éducation thérapeutique.

Cette éducation thérapeutique au patient atteint de maladie chronique est inscrite dans la loi Hôpital, patient, santé, territoire, ce qui rend son application obligatoire dans le cadre de la politique de Santé Publique.

Elle doit être permanente et l’infirmière, souvent plus proche du patient que les autres professionnels, y joue un rôle de premier plan. Elle fait partie intégrante de la profession infirmière et relève du rôle propre infirmier. Celle-ci est régit par le code de la santé publique. Elle représente l’une des dimensions du Soin Infirmier.

Le plus souvent débutée en sein d’un service hospitalier, l’éducation doit se poursuivre après le séjour à l’hôpital. C’est donc à l’infirmière qui exerce dans le secteur libéral qu’il incombe de la réaliser.

En effet, en l’absence de médecin, l’infirmière libérale effectue une éducation, et un suivi au long court pour s’assurer de la compréhension et de la motivation de la personne à suivre son traitement et son régime après l’hospitalisation.

Tout d’abord, je présenterai ma situation d’appel ainsi que mon questionnement et le choix de la situation. Ensuite, j’exposerai mon cadre de référence qui m’a permis d’étudier ma question de départ. Puis, j’expliquerai la méthodologie suivie pour l’enquête exploratoire ainsi que l’analyse des résultats et la confrontation avec le cadre théorique. Enfin, je conclurai avec la problématique ainsi que l’hypothèse de rechercher

 Présentation de la situation d’appel

1- DESCRIPTION DE LA SITUATION

Au cours du 5eme semestre, j’effectue mon stage dans un cabinet libéral à Brunoy. Les patients pris en charge sont de Montgeron, Yerres et Brunoy. Trois infirmiers exercent dans ce cabinet depuis 3ans. L’organisation de travail est faite de telle sorte que chaque infirmier travaille une semaine suivant un roulement. Deux infirmiers travaillent par jour, l’un le matin de 7h à 14h et l’autre du soir de 14h à 21h. Les infirmiers du cabinet prennent en charge des patients diabétiques pour la glycémie capillaire et l’injection d’insuline. Ils sont âgés de 60 à 85ans. Certains de ces patients présentent des glycémies supérieures aux normes, dues à leur hygiène de vie et leur alimentation. Les infirmiers sont donc amenés à faire des réajustements auprès de ces patients, sur leur l’hygiène alimentaire. J’ai donc constaté au cours de ce stage que plusieurs de ces patients présentent régulièrement des glycémies supérieurs à la norme. Face à cela, les différents infirmiers du cabinet prodiguent des conseils sur l’alimentation.

La situation que j’ai choisi de présenter et qui m’a interpelle est celle de Mme C, âgée de 75ans. Mme C est veuve et n’a pas d’enfants.

Elle vit seule dans un pavillon à Montgeron. Elle est autonome pour les gestes de la vie quotidienne sauf pour les courses qui sont faites par le fils de sa voisine. Mme C ne pratique pas d’activité.

Elle ne sort pas souvent de chez elle sauf pour les visites chez le médecin. Mme C est diabétique insulinodépendant et présente des pathologies associées qui sont l’hypertension et l’hypercholestérolémie, pour lesquelles elle est traitée et pris en charge à 100%. Elle est suivie par un diabétologue. Elle est prise en charge par les infirmiers du cabinet depuis plusieurs années pour le suivi de son diabète et l’injection d’insuline NOVOMIX deux fois par jour. Mme C effectue seules ses glycémies capillaires deux fois par jour, le matin à jeun et le soir en post prandial. Une éducation sur l’utilisation du matériel, sur les conditions de la prise et sur les normes, a donc été faite au préalable auprès de Mme C.

Le 17 novembre, l’infirmière, Mme B, et moi-même, nous nous rendons chez Mme C à 7h comme à notre habitude. En arrivant chez elle, Mme B sonne puis rentre directement avec la clé remise par Mme C aux infirmiers. En nous apercevant, Mme C cache ses tartines remplies de beurre et de confiture. Apres avoir salué Mme C, je contrôle comme à chaque visite, en présence de l’infirmière, son carnet de suivi de diabète avec la vérification du taux de glycémie de la veille et du matin. Puis je lui injecte la dose d’insuline dans le ventre, selon le protocole (46 UI), en respectant les règles d’hygiène, d’asepsie et de sécurité. A plusieurs reprises, je constate que le taux de glycémie de Mme C est très élevé. En effet, cette dernière présente une glycémie à 3,05g/l le soir en post prandial et 2,20g/l le matin à jeun. Suite à ce constat, je préviens Mme B de ces résultats. Je demande donc à Mme C de m’expliquer comment elle effectue sa glycémie capillaire pour m’assurer de sa bonne pratique, c'est-à-dire l’hygiène des mains et le moment de la prise. Ceci permettant de m’assurer l’exactitude de ses résultats. Elle nous explique donc la démarche qu’elle suit pour effectuer sa glycémie capillaire. Après s’être assuré de la bonne pratique de Mme C, l’infirmière lui expose le problème concernant son taux élevé de glycémie. Elle s’assure que Mme C respecte son régime diabétique. Mme B lui demande donc quelles sont ses habitudes alimentaires et quels sont les moyens qu’elle utilise pour respecter son régime diabétique. Mme C nous confie qu’elle rencontre des difficultés à suivre son régime diabétique du fait qu’elle habite seule et qu’elle ne voit pas l’intérêt de cuisiner pour une seule personne. Elle préfère grignoter toute la journée tout ce qu’elle trouve lorsqu’elle en ressent l’envie, ce qui entraîne un non respect des heures de repas (repas et dîner). L’infirmière lui explique l’intérêt de suivre une alimentation équilibrée et de respecter les heures de repas.

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