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La femme qui fuit, Anars Bardeau-Lavalette

Dissertation : La femme qui fuit, Anars Bardeau-Lavalette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2017  •  Dissertation  •  921 Mots (4 Pages)  •  9 284 Vues

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Réalisatrice, scénariste et romancière québécoise du XXIe siècle, Anaïs Barbeau-Lavalette est une militante pour les droits de l'Homme qui c'est mérité une panoplie de prix au fil des années pour ses oeuvres remarquables. L'un de ces prix est le Prix des libraires du Québec qu'elle a remporté en mai 2016 pour son roman La femme qui fuit qu'elle a publié en 2015. Ce dernier porte sur la vie de sa grand-mère, Suzanne Meloche, passionnée par la poésie et qui a vécue au XXe siècle. Dans les années 1950, lorsque cette dernière est dans la mi-vingtaine, les valeurs de la société québécoise changent et déteignent sur elle. À cette époque, Maurice Duplessis et les autorités religieuses incitent la société à se plier à l'idéologie de conservation. Par contre, ces valeurs ne correspondent plus à la réalité vécue par la majorité des Canadiens français et une volonté de changement se fait sentir. Tout comme la société, Suzanne Meloche est envahie par un besoin de changement, un besoin de liberté qu'elle va réussir à atteindre. Celle-ci n'est pas prisonnière. Suzanne est libre face à ses enfants malgré la responsabilité qu'elle a envers eux, d'une part, et elle a la capacité de fuir, d'autre part.    

Premièrement, Suzanne répond à ses désirs librement. 

Tout d'abord, elle ne se sent pas restreinte de la vie qu'elle mène. Dans le manifeste que Borduas a chez lui, Suzanne lis un passage: ''Au terme imaginable, nous entrevoyons un homme libéré de ses chaines inutiles''. Les mots ''au terme imaginable'' de cet extrait montre que, pour Suzanne, la liberté est imaginable dans un futur proche ou qui est déjà en place. Cet extrait lui ''colle aujourd'hui à la peau'' ce qui montre qu'elle s'identifie à cette liberté de détachement de son quotidien pour aller, par exemple, ailleurs s'en créer un autre. La périphrase ''un homme libéré de ses chaines inutiles'' est une métaphore. Les ''chaines'' signifient toutes les choses qui la restreignent et ''inutiles'' fait comprendre qu'elle n'en est pas prisonnière. Rien ne peut l'empêcher d'être libre puisque ses désirs prennent le dessus sur tout. 

Ensuite, elle prend la décision à n'importe quel moment de changer de vie. À la page 217, on retrouve une gradation qui montre le passage de la constatation de son état de ''cette femme-là. Celle, seule, qui attend''. (p.216). Les mots utilisés sont subjectif donc ils font comprendre qu'elle n'est pas enjouée d'être ''cette femme-là'', la mère qui s'occupe de ses deux enfants sans homme pour l'aider. Au début de sa marche, elle a ''la tête penchée sur le cadence de [ses] pas'' (p.217) en plus de son ''air qui reste comprimé au fond de [sa] poitrine'' (p.217). Ceci montre qu'elle se sent, en quelque sorte, restreinte et prisonnière de sa vie. Plus qu'elle marche, elle décide de s'accrocher à quelque chose de nouveau: ''Tu marches la bouche ouverte. Tu t'accroches à l'horizon et tu laisse rentrer l'air, tout le nouvel air

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