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La Tresse, Laetitia Colombani-

Commentaire de texte : La Tresse, Laetitia Colombani-. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 322 Mots (6 Pages)  •  872 Vues

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        Le roman peut être représenté comme un miroir de la société, comme le sont le roman naturaliste et réaliste qui s’intéressent au fonctionnement de la société. En effet, l’écrivain met en scène des personnages fictifs afin de s’interroger et, même parfois, condamner les normes de leur temps. De nos jours, c’est encore le cas, les auteurs écrivent des fictions, parfois des faits réels, afin de remettre en cause les dysfonctionnements et problèmes de nos sociétés actuelles. C’est ainsi qu’ici Laetitia Colombani, dans La Tresse, livre un roman mêlant l’histoire de trois femmes, publié en 2017. Il suit donc l’histoire de trois femmes et du poids que font peser la morale et la société sur leurs destins. L’une d’entre elles se nomme Smita, elle vit en Inde et appartient à la caste des « intouchables » (la caste la plus pauvre et la plus méprisée de ce pays - ou aussi appelés «dalits» qui signifie opprimés). Ces individus sont chargés des métiers les plus ingrats, tels que le ramassage à la main des excréments des habitants d’un village contre quelques grains de riz, car considérés comme impurs et rejetés de la société. Dans cet extrait, Smita refuse que sa fille connaisse le même destin qu’elle. Tandis qu’elle accepte le sien, elle réalise qu’elle doit se battre pour que sa fille de six ans puisse avoir une éducation et une meilleure vie que la sienne, elle décide donc de l’inscrire à l’école contre l’avis de tous. Ainsi, nous nous demanderons en quoi cet extrait révèle la volonté et la ténacité de Smita à émanciper sa fille de sa condition future prédestinée. Pour cela, nous étudierons une première partie présentant un récit montrant l’habitude et le quotidien de Smita, une Intouchable, pour enfin analyser une seconde partie portant sur la décision admirable prise par la jeune femme, apportant ainsi un changement.

I- Une habitude

        A- le travail de Smita

- « commence », « sait », « doit », « marche », « entre »,… les verbes sont au présent d’habitude → Smita fait cela tous les jours, c’est son métier

- énumérations l.2 « Elle sait … à perdre » et l.2-3 « Elle marche … foulard » → elles montrent la difficulté, la pénibilité et l’atrocité de cet tache

- emplois de « doit » l.2, l.6 et l.7 → montre l’idée de soumission et d’obéissance de Smita pour les habitants + renforcé par « pas toucher, pas regarder » = phrase sans verbe conjugué et sans sujet, Smita n’est même pas mentionnée, elle est trop « sale » et sans intérêt pour cela + renforcé par le verbe « jette » qui montre encore son infériorité

        B- la condition des Intouchables

- ils sont « condamnés à marcher pieds nus » + emploi présent de vérité générale « On naît videur de toilettes, et on le reste jusqu’à sa mort. » →  montre que ces individus sont enfermés, emprisonnés dans ces conditions par leur origine et ce que leur impose la société = c’est un « héritage »

- ils en sont donc exclus comme le montre ce passage « la porte arrière qui lui est réservée », ils ont marginalisés de la société indienne qui ne les accepte pas et les rejette

- énumération l.35 sur le sort des petites filles Intouchables qui montre les atrocités qui leur sont infligées seulement dû par leur caste

        C- la condition des femmes indiennes

- Smita est en effet une femme qui a réussi à s’émanciper plus ou moins de sa condition de femme auprès de son mari, contrairement à son père qui « était irascible et violent » envers sa mère

- « il battait donc son épouse, comme tous le font ici » → cela décrit parfaitement ce qu’il se passe, « tous » le font, c’est une habitude, c’est normal

- la femme est un objet « elle lui appartient » + champs lexical de l’asservissement « appartient », « propriété », « esclave », « se plier à sa volonté » l.25-26 → montre qu’il considère sa femme comme une marchandise, une possession. 

- emploi de l’adverbe d’intensité « tant » deux fois → montre son grand regret que sa mère ne se soit pas battue pour sa fille comme elle s’apprête à faire

transition → Ainsi, cette première partie a permis d’illustrer le quotidien des Intouchables, leur travail, qui sont rejetés de la société indienne, et dont pour la plupart accepte leur destin … contrairement à Smita, bien décidée à changer celui de sa fille, grâce a l’éducation.

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