L’Etre humain est-il à part dans la nature ?

PHILOSOPHIE DM N°3 (SUJET N°1) Introduction

L’Etre humain est- il à part dans la nature ?

        Une question qui revient souvent dans les débats, et ce depuis quelques siècles, est de savoir si l’Humain doit être considéré comme supérieur ou non aux autres êtres. Bien souvent, cette question est accompagnée de celles autour de la condition animale. Aujourd’hui, on peut remarquer que la cause animale est de plus en plus défendue, ainsi le nombre de personnes qui pensent que l’Homme doit être considéré comme un « être supérieur » diminue de façon généralisée. Cependant, avec l’avancée technologique, l’être humain a fait démonstration de ses capacités intellectuelles à de maintes reprises, et encore beaucoup de personnes, en contradiction avec la pensée précédente, considèrent les êtres humains restent « au-dessus » de la nature.

        Ces questions nous demandent de définir plusieurs notions et termes clés. Ainsi le terme de nature, introduit précédemment, signifie ici le « monde », c’est-à-dire l’ensemble harmonieux des êtres qui composent l’univers et donc le monde physique. La nature peut être aussi vue comme l’inculture, donc le spontané, le sauvage, s’opposant à la culture. La culture, ici, c’est l’éducation, les traditions et l’histoire d’un peuple qui constituent l’identité d’un peuple. Enfin, il est important de noter que lorsque l’on se demande si l’humain est « à part », on veut dire distinct, différent, séparé. Ce terme sous-entend donc que l’être humain est particulier, et qu’il possède une place spécifique au sein de la nature, mais cette place n’est pas obligatoirement meilleure, elle est simplement différente. Ces concepts étant désormais définis, nous pouvons donc nous demander si l’espèce humaine, ou l’Homme, est un être différent des autres et singulier possédant un place spécifique au sein de la nature.

        Le sujet ci-dessus présenté nous pose néanmoins un problème et à la lecture de celui-ci, un débat pourrait être engagé. En effet, nous pourrions nous interroger sur la nécessité de faire une distinction dans le sujet entre l’être humain et les autres êtres vivants. Est-il forcé de différencier l’homme des autres êtres, et doit-on absolument chercher à lui donner une place bien distincte de ceux-ci ? Nous pourrions aussi réfléchir sur la chose suivante : nous demander si c’est un être différent des autres, n’est-ce pas déjà porter un jugement de valeur, en mettant l’Homme sur une sorte piédestal ?

        Pour répondre à ces question, nous allons tout d’abord étudier le premier point de vue, qui est celui selon lequel l’être humain est un être qui domine la nature grâce à sa conscience et sa capacité de réflexion poussée, car comme le dit Blaise Pascal, « l’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant ». Après avoir observé cette idée, nous allons observer que si l’humain est parfois vu comme un sur-être, il reste avant tout un animal soumis à ses besoins primitifs, à la nature, et sensible aux catastrophes naturelles et que face à cette nature parfois menaçante, c’est un animal comme les autres. Finalement, nous verrons que si l’homme est semblable aux autres êtres sur certains points, on ne peut nier une différence, ainsi on ne peut répondre à cette question que par une réponse nuancée, c’est-à-dire que l’homme est un un être à part dans la nature, qui en partie mais qui reste particulier et qui se distingue des autres êtres vivants grâce à la culture.

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