L’être humain est-il vraiment libre?

Sujet amené

Suite à la lecture du chapitre trois et du chapitre sept du livre de l’auteur Pierre Després, s’intitulant L’humain, thèmes, textes et débats, le thème de la liberté sera le sujet de la présente dissertation. De tous les temps la liberté est un concept au cœur même de l’existence des êtres humains. Concept universel, voir fondement même des sociétés contemporaines.

Sujet posé

L’être humain est-il vraiment libre? Libre de sa vie et de ses choix, dans ses relations sociales avec ses semblables, n’est-il pas dépendant des liens qu’il tisse avec les autres humains? Nous tenterons de voir s’il fait ses choix de son libre arbitre.

Sujet divisé

Afin de faire cette démonstration nous verrons les concepts élaborés par Marx et Sartre, l’un par rapport à l’autre. En lien avec la liberté il sera question de travail, de l’influence des autres et de déterminisme.

Thèses et antithèses

Liberté et déterminisme (115+105)

Tout d’abord, dans le cas de Marx, le déterminisme qu’il attribue à l’être humain de par ses conditions d’existence, en font un être pas tout à fait libre au départ. Les conditions sociales et le travail, souvent étroitement liés, sont donc des obstacles à la liberté. Ils forment un genre de carcan pour protéger et conserver les acquis des classes supérieures. L’histoire pour Marx est prévisible, ce qui ne laisse évidemment pas beaucoup de place pour la liberté. Les humains semblent cloitrés dans leur contexte socio-historique et condamnés à le subir. Marx disait des humains «... qu’ils agissent dans des limites, des présuppositions et des conditions matérielles déterminées et indépendantes de leur volonté. »

Tandis que pour Sartre, l’être humain nait libre et possède le contrôle de son existence. Bien sur les autres ont une influence de par leurs jugements, mais le choix revient toujours à l’humain lui-même. Contrairement à Marx, Sartre parle de contrefinalité, pour lui être libre et choisir ne veut pas dire que cela arriveras comme voulu nécessairement. Pour lui la liberté est nécessairement liée à la responsabilité, et c’est justement ce qui en fait un « pouvoir » au potentiel d’angoisse élevé! Dans ses propres mots, il nous dit que « Nous sommes condamnés à être libres », une phrase somme toute assez courte mais pleine de sens.

Liberté et influence sociale (137+109)

Disons que dans le cas de Marx, il considère que l’humain est dirigé par sa façon de penser, elle-même développée par les intérêts de la classe sociale à laquelle il appartient. Donc une fois de plus, on peut se demander où se situe la liberté dans un tel concept.  L’exploitation de l’homme par l’homme, par le biais du travail, accentue l’influence de la classe bourgeoise sur la classe ouvrière. Cette même influence restreint la liberté de la classe ouvrière afin de soutenir le mode de vie de la classe bourgeoise. Chez Marx, l’influence sociale n’est donc pas synonyme de liberté. En parlant de la classe dominante, voici ce qu’il dit en ses propres mots « … qu’ils règlent la production et la distribution des pensées de leur époque; leurs idées sont donc les idées dominantes de leur époque. »

En ce qui concerne Sartre, le mot « choix » est d’une primauté incontestable. L’individu a toujours le choix. Pour lui, trois dimensions complémentaires permettent de bien définir l’humain. Une de celle-ci est la « pour-autrui », elle englobe l’influence du jugement des autres sur l’identité que se forge un individu. La volonté et la liberté permettent à chaque personne de pouvoir faire leur propre choix. Bien que la philosophie de Sartre soit avant tout individualiste, elle ne fait aucunement négation du fait que nous vivons avec les autres, que chacun en subit les conséquences et en assume publiquement le résultat ses choix. Selon lui nous devons assumer notre image sociale.

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