Est-ce que les poètes nous invitent à voir le monde autrement?
Dissertation : Est-ce que les poètes nous invitent à voir le monde autrement?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lexiehaig • 3 Décembre 2022 • Dissertation • 1 898 Mots (8 Pages) • 779 Vues
Dissertation
Durant l’Antiquité, la poésie est née. Ce genre littéraire très ancien peut être composé de nombreuses formes variées, écrites généralement en vers mais en prose également. Les poètes utilisent beaucoup les règles de versification, ils expriment ce fait par des figures de style, des rimes, des jeux de sonorités tout cela pour rythmer leur poème. La poésie est aussi un moyen d’exprimer des émotions et des sensations qui sont évoquées chez l’être. Les poètes utilisent ce moyen pour que le lecteur puisse s’imaginer un nouveau monde, se transporter à travers l’espace. Néanmoins, la poésie peut tout simplement avoir une fonction esthétique et ludique. Ainsi, nous nous demanderons si les poètes nous invitent à voir le monde autrement? Cette problématique signifie que les poètes essaient de nous transmettre une différente réflexion et perception du monde dans lequel nous vivons, de nous changer les idées. En premier lieu, nous verrons comment les poètes peuvent nous inviter à voir le monde autrement par l’aspect de la description. Dans un second temps, nous verrons que certains poètes ne nous invitent pas à voir le monde autrement. En dernier lieu, nous verrons que la poésie peut révéler la vraie vie des poètes qui n’est pas adaptée au monde quotidien.
Tout d’abord, certains poètes nous invitent à voir le monde d’une autre façon en utilisant une description soit péjorative ou méliorative d’éléments quotidiennement utilisés. Pour commencer la description utilisée dans le poème Le Pain de Francis Ponge est méliorative. Francis Ponge nous présente le pain en détail tout au long de ce poème et déjà ligne 1, il nous montre son admiration pour ce sujet: “la surface du pain est merveilleuse”, cela montre que le poète considère le pain comme quelque chose qui l'émerveille, qui illumine sa vie. En conséquence, Francis Ponge compare le relief du pain à un paysage montagneux: “cette impression quasi panoramique qu’elle donne”; et en utilisant une énumération: “vallées, crêtes, ondulations, crevasses…”. Ici, il évoque le pain sous différentes formes, le pain est comparé à la végétation d’un paysage car les reliefs du pain (crêtes, ondulations…) sont assimilés au relief, au mouvement de terrain de la terre et on parle de “panoramique” pour décrire la vue panoramique d’un paysage, ici du pain. Le pain est aussi comparé à l’univers: “ une masse amorphe en train d’éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire”, le mot “stellaire” est une expression d’astronomie et cette comparaison nous permet de comprendre que la masse amorphe est la pâte dont lequel sa cuisson a permis de transformer la matière (pâte du pain non cuit) en un monde réel, ici universel (stellaire). Donc, Francis Ponge fait une description élogieuse du pain pour que l’on puisse le voir d’une différente façon, que l’on ne le voit pas comme un élément commun.
Dans le poème Blason du Front de Clément Marot, nous pouvons constater que nous avons encore une description méliorative d’un front cette fois ci, une partie du corps ignorée et inintéressante. Clément Marot nous le décrit et il fait ceci en utilisant un champ lexical spécifique, celui du visage: “front large et haut”; ”plat et uni”; “oeils”; “rides”; “, ces adjectifs sont constructifs et donnent des précisions sur le front ce qui le rend plus intéressant et n'ennuie pas le lecteur au fur et à mesure de sa lecture. À travers son poème, Marot montre que le front peut faire passer des émotions: “firmament serein”, cela montre que le front est une partie sereine du corps humain et nous permet de lire l’avenir d’une personne dessus. À travers une personnification “est gouverné par le demeurant du corps” et une métaphore "front élevé sur cette sphère ronde” l’auteur essaye de rendre le front vivant et de montrer qu’il est important et qu’il ne faut pas le négliger, la métaphore nous aide a comparé le front à l’horizon. De plus, la comparaison: “Front qui le corps surmonte Comme celui qui ne craint rien, fort honte” montre la puissance du front, on le compare à un être qui lui sera fort, imbattable. Donc, Clément Marot fait une description élogieuse d’un front pour faire passer une morale, celle qu’il ne faut épargner aucune partie du corps, qu’il faut toutes les aimer. Avec ceci, il nous change les idées, nous apporte un point de vue différent et transmet un message visuel grâce à l’image qu’il nous offre.
Par conséquent, Francis Ponge et Clément Marot ont utilisé une description méliorative pour nous montrer que des éléments peu importants et négligés peuvent transmettre des messages et nous faire percevoir des idées de manières différentes.
Dans le poème, Contre blason de la langue de Clément Marot, nous pouvons relever que cette fois ci au contraire de Blason du front nous avons une description méprisante de la langue. Le poète fait une description péjorative et nous pouvons le percevoir dès le début, même avant de lire le poème car le titre est “contreblason” qui est l’opposé de “blason” c'est-à-dire un portrait mélioratif. Donc, même avant de lire le poème nous savons que nous allons assister à une description péjorative de la langue. Cependant, ce poème peut comporter à confusion car au début du poème on parle de la langue (la parole) puis à la fin on parle de la langue (la partie du corps). Commençons par le début du poème où nous parlons de la langue: la parole. Clément Marot dit que c’est une “maudite langue”, ces adjectifs péjoratifs décrivent la langue et nous en donnent déjà une image. Ensuite l’accumulation: “De ses parents, soeur, cousin, et cousine:” sert à accentuer le fait que la parole peut dire du mal d’autrui, voire de tout le monde: “du mal de sa voisine”. Puis continuons sur la langue, l’anatomie, nous reconnaissons que l’on
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