Economie et droit bts cned 1ère année
Dissertation : Economie et droit bts cned 1ère année. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mad33 • 16 Mai 2017 • Dissertation • 3 565 Mots (15 Pages) • 2 516 Vues
Devoir 3 Economie et Droit.
Partie 1. Economie
La répartition des richesses
La formation des salaires en France.
- Analyse de la distribution des salaires en France en se basant sur la notion de décile. Quels sont les déterminants socio-économiques et individuels des inégalités salariales et l’incidence du progrès technique sur ces inégalités.
Pour mesurer les inégalités, on découpe la population en tranches. Quand on découpe notre population en tranches égales de 10 %, on obtient des déciles. Si on la découpe en fonction du niveau de salaire, notre décile est la valeur du niveau de salaire qui sépare chaque tranche, de 10 % en 10 %.
_Le premier décile est donc le niveau de salaire qui sépare d’un côté les 10 % des salariés les moins bien payés et de l’autre les 90 % les mieux payés.
_Le décile 5 (D5) ou appelé salaire médian représente la tranche où 50% des salariés touchent moins.
_Le décile 9 (D9) est le niveau supérieur de salaire pour lequel 90 % des salariés touchent moins et 10 % touchent plus.
Les inégalités salariales sont déterminées par différents facteurs socio-économiques.
Les inégalités salariales liées à des facteurs travail hétérogènes :
Le niveau d’étude ou diplôme joue un rôle important puisque les lauréats du bac touchent 12% de plus que les détenteurs d’un CAP-BEP, et cela va croissant en fonction du niveau d’études obtenue puisqu’avec un bac +5 le salaire est 68% plus élevé.
Le genre détermine aussi le niveau de salaire puisque selon qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme, il y aura une différence, les femmes touchant encore environ 9% de moins que les hommes (critère de temps partiel ou niveau d’études pris en compte, les inégalités subsistent).
La différence de rémunération entre individus dépend également de l’âge et du genre. Les salaires s’accroissent avec l’ancienneté et l’expérience, comme par exemples entre les salariés âgés de 18 à 20 ans et leurs aînés de 56-60 ans qui n’ont pas les mêmes qualifications, productivité, expérience professionnelle.
Les inégalités liées aux mécanismes économiques :
Le secteur d’activité est à prendre en compte, on peut noter que le secteur des finances, des assurances ou de l’industrie pharmaceutique offrent des salaires plus élevés que des secteurs d’emplois à faible qualification comme par exemple l’hôtellerie ou les services à la personne. Le degré de productivité influe donc sur les salaires.
La taille de l’entreprise joue également, le salaire moyen dans une entreprise de plus de 500 salariés s’élève à 23,80€ contre seulement 14,80€ dans les TPE (moins de 10 salariés). Cela peut être dû aux positions respectives des entreprises sur leurs marchés, leurs politiques salariales, et certaines caractéristiques institutionnelles.
On doit également souligner dans le terme de secteur également le secteur géographique où les salaires sont plus élevés en île de France ou Rhône-Alpes que dans les régions pauvres comme la Corse ou le Limousin.
La rareté du travail, lorsque cela demande des compétences très élevées ou peu répandues. C’est le cas des grands chefs d’entreprise ou encore des sportifs de haut niveau par exemple où la rémunération se base sur les capacités même d’un seul individu.
La situation du marché du travail. Un taux de chômage élevé fait baisser la rémunération des salariés. En effet les salariés en poste sont prêts à ne pas percevoir d’augmentation pour conserver leurs postes, et les demandeurs d’emplois sont quant à eux prêts à accepter un salaire plus bas pour travailler.
Les inégalités liées aux facteurs sociaux :
Le type de contrat est un critère fondamental puisque les salariés en CDD ont un taux horaire plus faible que les salariés en même poste en CDI. De même que les temps partiels, souvent occupés par des femmes, qui toucheront 3€ de moins par heure travaillée que leurs collègues à temps complet.
Les syndicats de salariés jouent un rôle important. Des salariés fortement syndiqués peuvent mieux négocier d'éventuelles hausses des salaires. La pression des syndicats varie d'une entreprise à une autre, c'est donc un facteur d'inégalité salariale puisque toutes les entreprises n’ont pas non plus de représentants syndicaux (cas des très petites entreprises par exemple).
L’incidence du progrès technique sur ces inégalités :
Le progrès technique entraîne un besoin de travailleurs qualifiés et une diminution du travail non qualifié. Les salariés à faible qualification sont contraints d'accepter des bas salaires car leur nombre est important.
La mondialisation entraîne une forte concurrence sur le travail non qualifié. La délocalisation de certaines activités vers les pays en développement où la main d’œuvre est à bas coût freine la progression des salaires les plus faibles en France car il faut rester concurrentiel, on peut citer l’industrie textile ou encore électroménager où les usines se trouvent majoritairement dans les pays où la main d’œuvre est à bas coût.
On parle de la thèse du progrès technique biaisée lorsque l’on assiste à cette différence entre baisse ou augmentation des niveaux de salaires en fonction de la nature d’activité de l’entreprise et de l’influence du progrès technique. On assiste en ce moment à une valorisation des métiers liés au secteur de l’informatique par exemple.
- Cadre institutionnel de la formation des salaires.
En France, la plupart des salaires sont fixés suite à des négociations entre les partenaires sociaux. Les accords et conventions collectives contiennent notamment des grilles de salaires, traduisant la hiérarchie salariale adoptée dans l’entreprise de par son secteur d’activité. Ces grilles de salaires permettent de fixer une référence de salaire minimum en fonction des caractéristiques du poste et de la qualification du salarié ainsi que de son ancienneté. Mais l’entreprise peut également y ajouter une part variable, en fonction des performances individuelles des salariés.
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