La formation des salaires en France
Dissertation : La formation des salaires en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zahra Alihoussen • 1 Mars 2018 • Dissertation • 4 803 Mots (20 Pages) • 779 Vues
DEVOIR 3 ECONOMIE GENERALE-DROIT
1 ANNEE
DJAFERALY Zahra
Identifiant : 2 960 60 0355 6
Code matière : 029617
PREMIERE PARTIE ECONOMIE GENERALE
La formation des salaires en France
Le salaire est un élément clé de l’activité économique et sociale : il détermine le coût du travail d’une entreprise ou d’un pays, mais il détermine aussi le revenu donc le pouvoir d’achat des salariés. Les mécanismes de formation des salaires expliquent en grande partie les inégalités de revenus, en prenant compte des facteurs sociaux et économiques. Nous allons donc voir en premier lieux la distribution des salaires en France, puis nous verrons le cadre institutionnel de la formation des salaires et enfin nous verrons que la formation des salaires résulte de processus d’ajustement et de conciliation entre les intérêts des différents acteurs.
I - formations des salaires en France
a) Distribution des salaires
Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d'affaires..., les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Ainsi, pour une distribution de salaires : - le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des salaires ; - le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des salaires. Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des salaires ; le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salaires.
D’après les données de l’Insee, le décile 1 (D1) correspond à environ 1200 euros, et le décile 9 (D9) est d’environ 3500 euros. Et la médiane ou le décile 5 est de 1600 euros.
En France, le salaire brut moyen s’établissait à 17,90 euros de l’heure pour les personnes travaillant à temps complet en 2010, ce qui correspond à un salaire brut mensuel de 2 761 euros.
b) Les déterminants socio-économiques et individuels des inégalités salariales
Si les salaires diffèrent, c'est parce que les travailleurs ne sont pas tous les mêmes et qu'ils occupent des emplois différents, en raison de leur diplôme. Ainsi, les lauréats du bac perçoivent un salaire 12 % plus élevé que les détenteurs d'un CAP BEP. Pour les diplômés de niveau bac+2, le gain supplémentaire est de 26 % ; Il atteint 44 % pour les bacs+4 et culmine à 68 % pour les bac+5. Le genre influe également sur les salaires : le salaire horaire des femmes est inférieur de 16 % à celui des hommes. Ce phénomène renvoie à de multiples facteurs : niveau de diplôme moins élevé pour les générations les plus âgées, interruption de carrière, surreprésentation des femmes dans les secteurs peu rémunérateurs comme les services aux personnes, importance du travail à temps partiel, ou les rémunérations horaires sont plus basses. Cependant même une fois tous ces éléments pris en compte un écart d'environ 9 % demeure entre hommes et femmes. Les plus jeunes sont également affecté quand ils sont moins diplômés que la moyenne et subissent des taux d'emploi nettement moins élevé, qui révèlent de la discrimination. Les salaires s'accroissent avec l'ancienneté et l'expérience, passant du simple au double entre les salariés âgés de 18 à 20 ans et ceux de 56-60 ans. L'entreprise et le type d'emploi offert joue également un rôle important. Des secteurs comme la finance, les assurances ou l'industrie pharmaceutique, où les cadres sont nombreux, offrent des salaires plus élevés que les secteurs qui concentrent les emplois peu qualifiés, comme l'hôtellerie-restauration ou les services à la personne. Il faut noter que cet écart est valable pour tous les emplois : pour des taches comparables, une secrétaire sera généralement mieux rémunérée dans une grande banque que dans un petit hôtel, en raison des profits supérieures et des salaires élevés de ses supérieurs, qui tirent l'ensemble des rémunérations vers le haut. De plus, les salaires sont d'autant plus élevés que l'entreprise est grande : si le salaire horaire moyen s'établit à 23,80 € dans les entreprises de plus de 2 500 salariés, il plafonne à 14,80 € dans les très petites entreprises. Par ailleurs, la géographie importe également, puisque les salaires sont plus élevés dans les régions riches que dans les régions pauvres. Enfin le contrat de travail joue également sur le salaire : les salariés en CDD perçoivent un salaire horaire plus faible que c'est en CDI. De même, travailleurs à temps partiel, qui sont majoritairement des femmes, sont également pénalisés, puisqu'ils reçoivent en moyenne trois euros de moins par heure travaillée que leurs collègues à temps complet.
c) L’incidence du progrès technique sur ces inégalités.
Les progrès techniques conditionnent la mondialisation. Ainsi, les effets de la mondialisation sur la dispersion des salaires se diffusent par deux vecteurs principaux : la sous-traitance internationale, et le progrès technologique biaisé, selon lequel les innovations de procédés favorisent les emplois de conception au détriment des emplois d’exécution. Ainsi les nouvelles technologies de l’information et de la communication créent ce que l’on appelle la « fracture numérique » en marginalisant les travailleurs les moins qualifiés et les plus âgés. L’effet est d’autant plus fort que les NTIC représentent une part toujours plus importante dans l’investissement brut total, et accélèrent le processus de hausse des disparités salariales.
...