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Doit-on être moins sévère envers les criminels qui ont eu une enfance difficile?

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Par   •  6 Octobre 2016  •  Discours  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  909 Vues

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Olivier Boulet

Doit-on être moins sévère envers

Les criminels qui ont vécu des traumatismes

Durant leur enfance?

Travail présenté à madame Johanne Cauchon

Dans le cadre du cour de philosophie

Cégep Limoilou

Jeudi le 19 mai 2016-05-19

En mars dernier, à Lotbinière, un meurtrier a demandé une libération conditionnelle à la suite d’un meurtre qu’il a commis, il y a maintenant de cela 16 ans. André Roy avait, rappelons-le, prémédité l’assassinat de Victor Lemay, âgé de 17 ans à l’époque. Le meurtrier de ce dernier, lors de son plaidoyer, affirme avoir vécu une enfance très difficile alors qu’il a grandi dans les témoins de Jéhovah et qu’il a tenté de se suicider à l’âge de 14 ans. De plus, il affirme avoir vécu une dépression dès le primaire. Cela dit, devrait-on être moins sévère envers les criminels qui ont vécu des traumatismes durant leur enfance? Pour ma part, il est évident que l’enfance d’un criminel n’est pas un facteur devant alléger leur peine, sauf s’il n’est pas à risque de récidiver, car nous sommes libre de nos choix et de façonner notre avenir selon notre volonté. Cependant, plusieurs opinions diverges à ce sujet, notamment celle de Sigmund Freud qui croit qu’un criminel agis sous ses pulsions et il n’est donc pas entièrement responsable de ses actes, mais il y  a ceux qui croit que tous sommes libres de leurs choix, notamment Jean-Paul Sartre. Pour finir, je vous détaillerai en de plus amples détails mon point de vue.

Premièrement, Sigmund Freud croit qu’un criminel ayant eu une enfance déplorable devrait être jugé moins sévèrement, car il n’est pas entièrement responsable de ses actes. Se sont plutôt ses pulsions de morts inconscientes qui l’ont guidé à commettre ses gestes. En effet, pour Freud, les Hommes sont dirigés par leur ça intérieur. Ce ça dont il parle est la partie englobant nos instincts, qui sont parfois inconscients et, surtout, incontrôlables à un certain moment. De plus, tout être humain a un surmoi, qui est définissable par l’aspect le plus moral de nous-mêmes nous empêchant d’agir quand on voit bien l’ambiguïté d’une situation. Donc, le surmoi peut, parfois, ne pas avoir été construit solidement par la famille et l’entourage de l’individu lorsqu’il était jeune, ce qui va le mener à commettre des actes que son ça encourage, mais que le surmoi l’empêcherait normalement de faire. Effectivement, grâce à Freud, l’accusé peut bénéficier de l’application des circonstances atténuantes s’il a eu une enfance dérangée. En exemple, à Bruxelles, un avocat a évoqué des circonstances atténuantes pour son client qui a assassiné un vieil homme payant monsieur Sandor (l’accusé) pour lui rendre visite. Ce vieil homme a fait des avances sexuelles à Sandor Szönyi qui aurait eu une enfance difficile. Effectivement, à cause de la maltraitance qu’il a subit au long de sa vie, monsieur Sandor est même devenu itinérant. Suite au verdict, l’accusé s’est vu obtenir une sentence allégée pour homicide involontaire de 14 ans étant donné les circonstances. Donc, cet homme qui ne risque pas de récidiver se verra attribuer une nouvelle chance dans 14 ans.

Deuxièmement, Jean-Paul Sartre, lui, croit qu’un criminel qui a eu une enfance difficile ne devrait pas se voir donner la chance d’avoir une peine moins élevée, car nous sommes libres de nos choix et de nos décisions. En effet, monsieur Sartre opte pour une pensée beaucoup plus existentialiste que Freud. Il affirme que nous somme complètement libre et responsable de ce que l’on est et comment nous traitons les autres. Il ne croit pas qu’il y ait d’excuses valables à ce qu’on ait fait de déplorable, car notre idée est partie d’un geste volontairement commis. De plus, en opposition à Freud, il affirme nous ne subissons pas notre inconscient, mais que nous subissons nos choix de nous laisser envouter par des traumatismes de l’enfance, ce qui est de notre faute, car avec la volonté de ne pas faire quelque chose, rien n’est impossible. En ce sens, la liberté des autres nous incombe, car nous ne devons pas la leur brimer. Prenons exemple sur le très connu  Lucas Rocco Magnotta, qui, rappelons-le, a décapité un homme en ligne et est condamné à l’heure actuel pour meurtre au premier degré, outrage sur un cadavre et autres. Ce dernier a tenté de se défendre en appelant son père à la barre, il a essayé de défendre son fils en évoquant son enfance difficile et la maltraitance de la mère et de la grand-mère de Rocco Magnotta. Bien sur, avec la gravité de ces actes, son enfance n’a pas été prise en considération lors du verdict. Ces choix étaient en toute liberté.

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