Corpus Jean de la Fontaine, Victor Hugo, JeaJean-Jacques Rousseau et Emile Zola.
Commentaire de texte : Corpus Jean de la Fontaine, Victor Hugo, JeaJean-Jacques Rousseau et Emile Zola.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ryan63 • 12 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 696 Mots (3 Pages) • 2 077 Vues
Ce corpus est composé de 4 extraits de textes, tirés d’une fable, d’un poème romantique, d’un essai et d’un roman naturaliste, écrits respectivement par Jean de La Fontaine, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau et Emile Zola. Dans Le Loup et le Chien, « Ultima verba », Emile ou de l’Education et Germinal, les auteurs décident d’évoquer, explicitement ou non, leur perception de la liberté. On peut donc s’interroger sur les moyens qui permettent aux hommes d’être libres.
Pour commencer, les auteurs de ces textes vont montrer que pour être libre, il ne faut pas avoir de maitre, avoir quelqu’un au-dessus de soi. En effet, La Fontaine, à travers les paroles du chien, nous explique qu’il faut partir, s’échapper, et ne pas rester avec quelqu’un comme le prouve le vers suivant « Quittez les bois, vous ferez bien ». Il dit également qu’il faut « donner la chasse aux gens » pour espérer avoir quelque chose à manger mais le loup préfère s’enfuir plutôt que d’être sous les ordres de quelqu’un. Selon Rousseau, pour être libre, il « suffit d’être » « maitre de [soi] », ce qui signifie qu’il faut se débrouiller par soi-même sans chercher à faire quelque chose sous une directive venant d’autrui. Quant à Victor Hugo, il préfère vivre seul et « accepte l’âpre exil », plutôt que d’être dirigé par quelqu’un de puissant, ici, Napoléon III. Enfin, Zola questionne le lecteur avec une question rhétorique « est-ce que l’ouvrier devait rester l’esclave du patron qui le payait ». Même si ce n’est pas dit explicitement puisque c’est une question oratoire, la réponse est bien évidemment non. Tout ceci prouve bien qu’être libre, signifie ne pas avoir une hiérarchie qui nous dirige.
Ensuite, on peut voir que devenir libre nécessite des qualités comme le courage. En effet, Zola, dans cet extrait de Germinal, incite ses collègues à la révolte ouvrière et à la libération par la réflexion et l’instruction : « Comment ! la réflexion serait défendue à l’ouvrier ! » . Les « gens du même métier, réunis en corps », sont unis et c’est cette union qui leur donnera le courage de se révolter et d’acquérir ainsi la liberté tant voulu. Hugo, lui, en appelle à ses « nobles compagnons » qui lui ont donné la force et le courage de s’exiler, de revendiquer sa liberté individuelle. Quant à Rousseau, il acquiert le courage grâce à l’indifférence du regard et de l’opinion des autres comme le prouve la phrase : « Que si l’on vient à me vexer, par des fossés, par des haies, peu m’importe. ». En revanche, La Fontaine, lui, n’affirme pas que la liberté nécessité du courage mais il ne le nie pas non plus. Le courage est donc bien l’un des moyens principaux pour acquérir cette liberté tant souhaitée.
Enfin, La Fontaine, Rousseau et Hugo nous explique que la liberté ne s’acquiert que si on accepte de renoncer à certaines choses. Effectivement, le Loup renonce à la nourriture et aux « os de poulets, os de pigeons », et le fait de ne pas être libre lui fait dire : « de tous vos repas/Je ne veux en aucune sorte ». Il préfère être libre plutôt que d’avoir des ressources alimentaires. Rousseau explique qu’il n’y a pas besoin d’être riche pour être libre puisque la richesse empêche de « connaître le prix de la vie ».Pour lui, il faut renoncer à l’argent et il suffit de ne « pas manque[r] du nécessaire » pour espérer être libre. Quant à Hugo, il se résigne à un autre type de sacrifice : il accepte« l’âpre exil » loin de sa « terre douce et triste ». On peut donc voir que pour être libre il faut savoir faire le sacrifice de ce que l’on aime et de ce que l’on a besoin.
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