Corpus, Victor Hugo, Guillaume Apolinaire, Francis Ponge et Jacques Roubaud
Commentaire de texte : Corpus, Victor Hugo, Guillaume Apolinaire, Francis Ponge et Jacques Roubaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emma Guichoux • 23 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 539 Mots (3 Pages) • 9 111 Vues
Le corpus se compose de quatre poèmes écrits à différente époque, en 1856, 1918, 1942 et en 1990 par Victor Hugo, Guillaume Apolinaire, Francis Ponge et Jacques Roubaud. Tout d'abord un extraie des Contemplations intitulé «J'aime l'araignée», puis «La chenille» extraie du Bestiaire, «L'huître» du Parti pris des choses et pour finir «Le lombric» dans Les animaux de tout le mode.
Nous nous demanderons donc, quelles sont les fonctions de la poésie qui nous sont révélés dans les textes de ce corpus ?
Chaque texte parle d'un animal qui est répugnant au yeux de l'homme, mais les poètes en font des portrait élogieux. Dans le texte A, un poème en vers romantique, Victor Hugo fait l'éloge de l'araignée et de l'ortie, une « mauvaise bête et une mauvaise herbe » en utilisant un vocabulaire péjoratif. Il fait une énumération des raisons pour lesquelles on les déteste et pour lesquelles il les aime : « J'aime les araignées et j'aime l'ortie, parce qu'on les hait ». On peut voir cette énumération grâce à l'anaphore de l'expression « Parce que » au vers 2 puis au vers 5,7,9,11 et au vers 13 et 15. Le texte B est un poème en vers d'inspiration surréaliste, dans lequel Guillaume Apolinaire dresse un portait élogieux de la chenille, mais moins marqué que le poème de Victor Hugo. Apolinaire montre que la chenille, un animal répugnant, « Devient le riche papillon » v4, animal magnifique, à force de travail, de persévérance et de patience. Dans Le poème suivant, Francis Ponge fait lui aussi fait l'éloge d'un animal peu attirant : l'huitre.Il amène le lecteur à penser au-delà de son apparence visqueuse et de sa forme quelconque : « galet moyen ». Le poète décrit son intérieur de façon élogieuse et utilise des expressions mélioratives qui transforme le corps de l'huitre en « dentelle noirâtre » ou le décrit comme un objet précieux, un trésor caché : « Parfois très rare formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner ». Le dernier poème constitue une fois de plus l'éloge d'un animal méprisable dans l'esprit des Hommes. Le poème parle ici du « travail » et du« rôle » vitaux du lombric pour la terre .Sans lui, elle n'aurait pas ce dont elle a besoin et s'épuiserait.
Les poètes s'identifient également à ces animaux. Hugo se sert des araignées pour mener son combat social. Guillaume Apolinaire et Jacques Roubaud nous montre les liens qui existent entre la chenille ou le lombric avec le poète. En effet, selon eux, le poète doit travailler aussi dur qu'une vulgaire chenille pour transmettre quelque chose de beau et devenir un splendide papillon. Le lombric comme le poète doit d'abord travailler ses mots les « labourer » pour ensuite «mourir » qui n'est qu'une métaphore pour montrer que le poète se donne entièrement dans son travail.
Depuis le XVIII ème siècle, la poésie renouvelle sans cesse ses sources d'inspiration. Ici la laideur est vue sous un autre angle .La fonction principale de ces poèmes est l'éloge.Les poètes nous montrent que tout être a une utilité et une fonction. Comme pour les animaux les auteurs
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