Corpus: «De l’Homme» extrait des Caractères de La Bruyère en 1688, Choses vues par Victor Hugo en 1846 et «Grasse Matinée» de Prévert extrait de Paroles en 1945
Fiche de lecture : Corpus: «De l’Homme» extrait des Caractères de La Bruyère en 1688, Choses vues par Victor Hugo en 1846 et «Grasse Matinée» de Prévert extrait de Paroles en 1945. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lorycazelles • 17 Septembre 2014 • Fiche de lecture • 248 Mots (1 Pages) • 1 504 Vues
Corpus
Les trois textes, «De l’Homme » extrait des Caractères de La Bruyère en 1688, Choses vues par Victor Hugo en 1846 et « Grasse Matinée » de Prévert extrait de Paroles en 1945, nous présentent des situations inacceptables à des époques différentes. Ces textes visent, chacun à sa manière et à degré différents, à dénoncer l’égoïsme de privilégiés à l’égard de ceux qui le sont moins et l’indifférence à la situation d’autrui. Il s’agit à chaque fois d’une histoire simple comportant une morale.
La Bruyère décrit le personnage de Gnathon comme un être égoïste qui méprise autrui. En effet, « les conviés, s’ils veulent manger, mangent ses restes », et il ne pense qu’à son propre intérêt. Hugo de façon semblable, met en scène « une duchesse » qui, par son indifférence au sort du pauvre qu’elle croise sans le voir, choque tant l’auteur que le lecteur. Enfin, Prévert raconte l'histoire d'un homme qui n'a pas mangé depuis trois jours, ce qui entraine chez lui une folie meurtrière et il finit par tuer un homme pour lui voler quelques pièces et se nourrir. On observe une évolution au fil des siècles : La Bruyère semble insister sur le comportement égoïste de Gnathon, mais Hugo, lui, dénonce une classe tout entière qui domine et maltraite le peuple sur la seule base de privilèges injustifiés. Chez Prévert, plus question de monarchie, de noblesse et de privilèges inés : c’est la société démocratique et républicaine contemporaine qui produit un égoïsme de masse.
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