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Cas pratique de Droit pénal (Licence 2)

Étude de cas : Cas pratique de Droit pénal (Licence 2). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2017  •  Étude de cas  •  602 Mots (3 Pages)  •  1 169 Vues

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Cas pratique:

Un habitant, récemment installé dans la commune X se déplace sur un engin électrique de son invention, engin qui ressemble à un Segway. Le problème est que son engin, qui va quand même à 20 kilomètre /heure, n’est pas facile à manier et il arrive souvent que des gens soient bousculés dans la rue.

Il y a 6 mois, le maire a pris un arrêté municipal interdisant la circulation de l’engin et punissant son utilisation d’une amende de 3ème catégorie. L’inventeur a été verbalisé de nombreuses fois par le garde-champêtre.

L’inventeur aimerait savoir si il peut y faire quelque chose et le maire lui répond que l’arrêté n’ayant pas été attaqué en temps utile, il est tout à fait valable.

I L’arrêté pris par le maire est il légal ?

Elément légal: article R. 610-5 C.P

L’article susnommé sanctionne la violation d’interdictions édictées par l’arrêté municipal d’une contravention de classe 1, c’est à dire une amende de 38 euros. En revanche si les infractions font l’objet d’un volet pénal, les sanctions seront celles prévues par le Code Pénal. En effet, dans ce cas, l’arrêté municipal ne ferait que préciser les contours de la contravention.

En l’espèce, en interdisant l’utilisation de cet engin électrique dans les rues de sa ville, le maire était dans son droit. En effet, La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques et ici, l’engin piloté par son inventeur a heurté à de nombreuses reprises des passants.

Cependant, en sanctionnant l’utilisation de cet engin électrique par une amende de 2ème classe, le maire a méconnu la loi. Il ne peut en effet définir les incriminations si la loi n’a pas prévu de volet pénal mais les sanctions ne peuvent être que celles décrites dans l’article 610-5 du Code pénal c’est à dire une amende de 1ère classe, 38 euros.

L’arrêté est donc illégal, comme précisé par l’article 111-3 du Code pénal: « Nul ne peut être puni d'une peine qui n'est pas prévue par la loi, si l'infraction est un crime ou un délit, ou par le règlement, si l'infraction est une contravention. »

L’arrêté pourrait donc être attaqué pour cause d’illégalité

II L’inventeur peut-il attaqué l’arrêt?

Elément légal: article 111-5 du Code pénal

Cet article donne aux juridictions pénales la compétence d’apprécier la légalité d’un acte administratif, en l’espèce l’arrêté municipal. Ce contrôle de légalité ne peut être fait que si la solution du procès pénal dépend de cet examen. Il n’est donc pas possible de demander au juge d’apprécier la légalité d’un acte administratif qui n’aurait aucun rapport avec le procès en cours.

En l’espèce, le maire a dit à l’inventeur que l’arrêté ne pouvait être attaqué en raison d’un laps de temps trop long entre la publication de cet arrêté et le moment où l’inventeur souhaite l’attaquer. Il a en

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