Analyse Musset

Sujet : Musset illustre que la guerre qui sert une noble cause est positive malgré ses côtés sombres. Comment présente-t-il cette idée dans La Confession d’un enfant du siècle?

Une guerre romantique

C’est au 19e siècle que l’on troquera la raison par la passion afin de promouvoir l’introspection et la libération de l’imagination. En effet, nombreux sont les grands auteurs de cette époque qui traiteront le romantisme. Parmi ceux-ci, on garde précieusement en mémoire Musset, souvent nommé l’enfant du siècle, grâce à son roman, La Confession d’un enfant du siècle écrit en 1836. Avant tout, ce roman est une critique de la société de l’époque qui ne comporte plus d’idéaux. L’auteur fait comprendre à quoi ressemble la jeunesse de cette époque en abordant, entre autres le thème du Mal du siècle. De plus, le texte se situe principalement lors du retour de la Monarchie, à la suite de l’échec de la bataille de Waterloo en 1815 qui mettra un terme à l’Empire de Napoléon Bonaparte en Europe. Par ailleurs, l’œuvre s’adresse à George Sand, une femme avec qui il a eu une relation qui se traduira pour Musset tel un véritable poignard dans le dos. Or, à la suite de l’analyse de La Confession d’un enfant du siècle, on remarquera comment Musset illustre que la guerre qui sert une noble cause est positive malgré ses côtés obscurs. Pour ce faire, il faudra d’abord analyser la façon dont est proposé le passage sinueux des différents régimes en vigueur durant le 19e siècle dans l’œuvre. Puis, on poursuivra l’analyse en ciblant la manière dont les jeunes du 19e siècle, mis de l’avant dans ce texte, semblent être déstabilisés à la suite de la destitution de l’Empire de Napoléon Bonaparte.

Le roman de Musset représente bien la guerre telle une chose avantageuse, car le voile levé sur le texte par l’auteur révèle de nombreux indices sur l’admiration des événements survenus durant la guerre.  D’un côté, dans le roman de Musset, l’époque napoléonienne est perçue comme un idéal, et ce, malgré toute la domination que l’empereur exerce sur le peuple européen. Musset le laisse sous-entendre à travers cette hyperbole : « Un seul homme était en vie alors en Europe ; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l’air qu’il avait respiré. » (p.33) Cette figure de style prouve tout le prestige de Napoléon. Il est alors évident que dans ce contexte de guerre, celle-ci symbolise la gloire de cette période. De plus, un second passage marquant dans le texte illustre le côté positif des guerres du temps de Bonaparte : « Et pourtant, jamais il n’y eut tant de joie, tant de vie, tant de fanfares guerrières dans tous les cœurs […] et on les appelait ses soleils d’Austerlitz. » (p.33-34) Dans ce passage, il y a une énumération de mots à connotation méliorative ainsi qu’une métaphore servant à qualifier les enfants de « soleils d’Austerlitz ». À titre informatif, la bataille d’Austerlitz est l’une des victoires les plus glorieuses de Napoléon. En dépit de cela, le lecteur saisit que la guerre n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire, elles feront de cette période du 19e siècle un Âge d’or pour les Français. D’un autre côté, dans le texte, le pouvoir exercé par la bourgeoisie est fortement dénigré. L’auteur le propose par ce morceau de l’œuvre : « […] toutes les royales araignées découpèrent l’Europe, et de la pourpre de César se firent un habit d’Arlequin. » (P.34) À travers cet extrait, on remarque que la pourpre représente le règne de Napoléon, celui-ci se change « en habit d’Arlequin », c’est-à-dire que la bourgeoisie, caricaturée par un clown, accède au pouvoir. En lisant entre les lignes, on comprend que la chute de l’Empire, la fin de la guerre, est perçue telle une véritable folie par la société. En somme, on constate aisément que Musset présente la guerre comme une chose positive à la manière dont les grands régimes du 19e siècle sont évoqués dans le texte.

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