Les fleurs du mal de Baudelaire
Dissertation : Les fleurs du mal de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar salia23 • 21 Février 2022 • Dissertation • 2 035 Mots (9 Pages) • 521 Vues
ALI-MOHRI Sarah 1E
Plan de dissertation
Oui, Gustave Bourdin a compris certains éléments de la démarche poétique de Baudelaire dans Les fleurs du mal.
Partie 1 Baudelaire est Obscène à travers certains poèmes des fleurs du mal
Sous partie 1 : Dans ce livre, Baudelaire n’exprime pas de retenue à décrire des actes sexuels ou encore des corps de femmes avec détails, ce qui peut être perçu comme choquant et obscène cela est prouvé par les œuvres visé par le procès de 1857 comme les métamorphoses du vampire « La femme cependant, de sa bouche de fraise, En se tordant ainsi qu’un serpent sur la braise, Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc, » ou encore dans les bijoux « Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins, Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne, Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ; » (v17 à 19) mais aussi dans la dernière strophe du poème le Léthé « Je sucerai, pour noyer ma rancœur,
Le népenthès et la bonne ciguë Aux bouts charmants de cette gorge aiguë Qui n'a jamais emprisonné de cœur. ». On retrouve également dans de nombreux poèmes des fleurs du mal le mot « sein » qui est devenu un mot récurent du recueil comme le souligne Gustave Bourdin.
Sous partie 2 : Baudelaire parvient toujours à sexualiser des choses qui ne le sont pas initialement, on remarque cela notamment dans le texte Une charogne dans lequel il arrive à transformer une carcasse en putréfaction en femme en plein acte sexuel : « Les jambes en l'air, comme une femme lubrique », on retrouve cette sexualisation dans de nombreux autres poèmes comme dans Le serpent qui danse qui ne semble pas être un poème érotique à l’évocation de son nom mais qui pourtant est rempli de sous-entendus sexuels ex : «On dirait un serpent qui danse, Au bout d'un bâton. » (V19 et 20)
Partie 2 Baudelaire est provocateur envers la religion
Sous partie 1 : Baudelaire blasphème le christianisme. Dans son poème Abel et Caïn, Baudelaire blasphème ouvertement la religion chrétienne tout au long de son poème et fini même son texte par « Et sur la terre jette Dieu ! », on retrouve également des profanations dans Le reniement de Saint Pierre où Baudelaire prononce directement le nom du Dieu chrétien dans le dernier vers ce qui constitue une offense encore plus importante envers le christianisme « Saint Pierre a renié Jésus... il a bien fait. » Dans ces deux poèmes, L’auteur termine ses poèmes par une insulte à Dieu ce qui accentue encore plus l’insulte car cela démontre que sa pensée finale est négative envers Dieu et qu’il n’envisage donc pas de se repentir.
Sous partie 2 : Baudelaire invite ses lecteurs à soutenir l’ennemi du christianisme ; satan. Baudelaire durant tout son recueil ne cesse d’évoquer le diable et ce dès le début du recueil dans le poème Au lecteur. On retrouve dans celui-ci de nombreuses énonciations du diable, le vers 13 « C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! » est une première provocation envers Dieu car la fonction du contrôle des Hommes et normalement détenue par lui et non par le diable dans l’imaginaire chrétien. Baudelaire accorde donc une place très importante au diable et lui dédie même deux poèmes ; parmi eux, on retrouve Les Lituanies de satan dans lequel le poète fait une prière envers le diable il commence le début de ses prières en l’implorant « O Satan » comme on le ferait pour prier Dieu en disant « O Seigneur ». Dans son deuxième écrit destiné au diable Prière, Baudelaire lui fait des louanges « Gloire et louange à toi, Satan » (V1). Tout cela constitue donc une offense directe au christianisme surtout dans la société pro chrétienne du 19ème siècle.
Partie 3 les fleurs du mal est un hôpital ouvert à toute les démences de l’âme et les maladies du cœur sans les guérir
Sous partie 1 : Baudelaire invite à la déprime et à la mélancolie notamment dans Le gout du néant « Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute. », il fait de même dans Madrigal triste ou il demande aux femmes d’être tristes et de pleurer car d’après lui, cela les embellies « …sois triste ! Les pleurs Ajoutent un charme au visage » (v2 et 3). Le poète nous montre aussi un aspect triste et pessimiste sur la vie dans le poème Spleen (LXXVII) « Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, riche, mais impuissant » (V1), Ici Baudelaire ne cesse de se lamenter et transmet cette tristesse à ses lecteurs.
Sous partie 2 : des poèmes des fleurs du mal sont morbides et présentent un Baudelaire dément et obsédé par la mort. Dans Le mort joyeux on retrouve un Baudelaire immoral, fou et totalement irraisonnable s’adressant aux vers et heureux de se présenter à la mort « Ô vers ! noirs, compagnons sans oreille et sans yeux, Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ; » (V9 et 10). On retrouve dans de nombreux autres poèmes du recueil des allégories à la mort, celle-ci se présentent sous plusieurs formes comme des squelettes comme dans Le squelette laboureur, ou encore dans Danse macabre « Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher » (V20) » sous forme de spectres dans Les ténèbres « Un spectre fait de grâce et de splendeur. » (V12) et également sous la forme de cadavre dans le poème Une charogne mais aussi dans Une martyre « Un cadavre sans tête épanche, comme un fleuve, » (V9), l’évocation du mot « tombeaux » et du mot « funèbre » sont aussi récurrentes dans ce recueil. Cette intérêt à la mort qu’éprouve Baudelaire le pousse même à écrire toute une section sur elle composée de 6 poèmes dont la Mort des amants dans lequel il idéalise la mort d’un couple et la décrit comme un renouveau et va même jusqu’à la personnaliser en Ange « fidèle et joyeux » (V13).
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