La force de vivre
Dissertation : La force de vivre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hugop76 • 30 Juillet 2021 • Dissertation • 485 Mots (2 Pages) • 426 Vues
La pandémie actuelle nous invite à nous interroger sur le sens que nous donnons aux choses du quotidien. Dans un entretien accordé à Télérama le 24/03/2020, intitulé : « Donner du sens est un des grands enjeux de cette pandémie », Frédérique Leichter-Flack soutient que la force de vivre consiste à « donner du sens à ce qui nous est tombé dessus ». Nous verrons dans un premier temps en quoi il est nécessaire de donner un sens à ce qui nous arrive, puis nous nous demanderons si cela est réellement essentiel et enfin s’il est possible de continuer à vivre sans donner du sens aux choses qui nous entourent.
Dans Les Contemplations, Victor Hugo cherche à donner du sens à la mort de sa fille et se faisant, il se questionne sur la foi qu’il accorde à un Dieu qui lui a pris son enfant bien aimé, sa raison de vivre et sa principale source d’inspiration enfin, sa fille Léopoldine : « Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom ? » (poème IV du livre Pauca Meae). Dans un premier temps, il ne comprend pas ce qui lui arrive, cela est marquée par une ligne de points à la date du 4 septembre 1843, jour de la mort de sa fille. Puis le poète finit par accepter son sort en retrouvant foi en Dieu, comme il le dit simplement en ces termes : « Après – Je suis content ». Dans le cas des survivants de Tchernobyl, le fait de donner du sens à la catastrophe est primordial comme l’lillustre cette simple formule du Monologue à deux voix pour un homme et une femme : « L’important pour nous, c’est de comprendre... » c’est à dire donner du sens à la situation qu’ils ont vécu. Ces propos font écho à ceux du Monologue sur ce que nous ignorions : la mort peut être si belle : « Dans les premiers jours, la question ‘qui est coupable ?’ nous semblait la plus importante » mais celui-ci va plus loin en disant : « Plus tard, lorsque nous avons appris plus de choses […] nous avons commencé à revenir en arrière mentalement ». Comme si après tout, cela ne s’avérait pas plus bénéfique d’essayer de trouver un sens à leur situation, de mettre des mots sur ce qu’ils avaient vécu ne leur permettait pas de trouver le repos. Au contraire, cela semble se retourner contre eux, à tel point qu’ils préfèrent oublier plutôt que de se souvenir. Et si le fait de chercher à donner un sens aux choses qui n’en ont pas était maladif ? C’est ce que dénonce Nietzsche dans Le Gai Savoir : «
301. Illusion des contemplatifs, Selon Nietzsche, le penseur se croit injustement passif. Bien au contraire, parce qu’il pense les choses, il leur donne une valeur. Il est donc un créateur de vie, bien plus que l’homme d’action.
Amor fati
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