Handicap et Santé
Étude de cas : Handicap et Santé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Christophe Chabot • 10 Décembre 2021 • Étude de cas • 1 037 Mots (5 Pages) • 344 Vues
Estelle Botbol épouse chabot
n° étudiant : 19001273
session 1 : date butoir : 15 mai 2020.
Parcours individuel 1 : handicap et Santé
Après avoir été « oublié » dans la loi du 30 juin 1975, le handicap psychique a pu apparaître timidement dans le guide barème de 1993 ; pour être reconnu au grand jour dans la loi du 11 Février 2005 (loi pour l'égalité des droits et des chances).
En effet, en ce qui concerne la loi de 1975, les psychiatres étaient contre le fait d'imposer à des personnes d'être soit malade, soit handicapées ; le handicap psychique était alors uniquement considéré comme une maladie du domaine psychiatrique.
Vers 1980, certains établissements psychiatriques vont fermer leur portes pour annoncer que l'hôpital n'est plus le seul lieu pour soigner les personnes porteuses de maladies mentales ; elles pourront alors être pris en charge par d'autres structures au niveau sectoriel. Certaines associations comme l'UNAFAM (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) ou la FNApsy (Fédération Nationale des Patients en Psychiatrie) vont se battre pour faire entendre que le handicap psychique engendre de l'isolement des personnes et des problèmes de logements et donc de ressource.
En 1989, lors d'un colloque à Nîmes, le sanitaire et le médico-sociale vont appréhender un travail collectif pour la première fois.
En Novembre 1993, après un travail entrepris depuis 1987, le guide barème apparait « ...pour l’évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées » ; et consacre son chapitre 2 aux déficiences psychiques chez l'adulte et l'enfant, vraiment différent du chapitre 1 qui se réfère au difficultés intellectuelles. Les personnes limitées dans leur quotidien donneront lieu à un taux et pas simplement parce que qu'elles sont atteintes d'une maladie psychiatrique. Le barème parle alors en taux (%) où finalement, seul deux taux (50% et 80%) sont « intéressant » pour les personnes concernées, à savoir l'ouverture à certaines aides, comme l'AAH (Allocation Adulte Handicapé) ou l'ACTP (Aide Compensatoire pour Tierce Personne attribuée par le département). Néanmoins, si la personne se voit attribuée un taux entre 20 % et 45 %, alors elles ne pourront pas bénéficier des aides mentionnées ci-dessus. La grande majorité des personnes handicapées psychiques vont alors se retrouver dans la catégorie relevant du taux à 50 %, ce qui leur permettra de toucher l'AAH et provoquera entre les années 90 et 2000, une perte financière importante de l'AAH.
Une définition du handicap psychique ne sera alors pas donné dans ce barème ; et il est d'ailleurs, d'autant plus convenable de ne pas mélanger la maladie mentale et le handicap psychique qui serait l'étape suivant la maladie où le patient se trouve dans une phase de stabilisation. Le handicap psychique est enclin à des manifestations tel que des troubles du comportements annonciateurs de la maladie et par conséquent du handicap psychique.
Le 11 Février 2005, et après 3 années de travail, la loi sur « l'égalité des droits et des chances » arrive en France, avec la reconnaissance du handicap psychique qui est surtout portée par la définition du handicap, qui apparaît dans l'article 2 de la loi, évoquant le handicap psychique sous la forme d'altération de certaines fonctions psychiques, et comme conséquence d'une maladie mentale. La reconnaissance du handicap psychique va entrainer la mise en place de GEM ( Groupe d'Entraide Mutuel) vu comme des espaces d'autonomie et de liberté pour les personnes, bien différents des lieux de soins ; les GEM sont mis en place par les usagers avec l'aide d'encadrants. Ces lieux constituent de vrais modèles de prévention qui renvoient à une vision différente de ce qui en ressortait du guide barème de 1993 où les personnes n'étaient vu qu'en chiffre représenté par un taux.
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