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Commentaire littéraire du Colonel Chabert, Balzac.

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Par   •  18 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  963 Mots (4 Pages)  •  6 091 Vues

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Extrait : « le jeune avoué demeura un long moment stupéfait […] pour faire de cette figure je ne sais quoi de funeste qu’aucune  parole humaine ne pourrait exprimer »  Le Colonel Chabert, Balzac, 1844            

                Nous allons analyser un extrait du roman Le Colonel Chabert d’Honoré de Balzac, 1844 .

             Dans ce roman éponyme on raconte l’histoire du Colonel Chabert, officier sous Napoléon III et laissé pour mort lors de la bataille d’Eylau. Il cherche à récupérer son identité, sa renommée. Pour cela il rentre en contact avec un avoué, Maître Derville.

Dans l’extrait qui nous intéresse les deux hommes se rencontrent pour la première fois. C’est l’occasion pour Balzac, auteur réaliste de dresser le portrait de son personnage principal : le Colonel Chabert.

            En quoi ce portrait est-il typiquement balzacien ?

Dans un premier temps nous allons voir que l’auteur utilise sa technique de fusion entre personnage et décor.

Dans un deuxième temps nous allons voir sa tendance à transfigurer ses personnages en tableau.

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Le portrait du Colonel Chabert est l’occasion d’une apparition stupéfiante. En effet on a l’impression d’une symbiose étrange entre l’atmosphère qui se dégage du cabinet en pleine nuit et cet homme étrange.

Pour mettre en place cette symbiose entre le décor et le personnage on note tout d’abord l’emploi d’un double d’un point de vue.

En effet, des que Derville aperçoit le colonel Chabert, il éprouve un mélange de surprise et d’inquiétude comme le montre la première phrase de l’extrait : « le jeune avoué demeura pendant un moment stupéfait en entrevoyant dans le clair-obscur du singulier client qui l’attendait ». Cette phrase donne déjà des éléments essentiels. Tout d’abord le personnage va être décrit à travers le point de vue du jeune avoué donc interne. Nous avons d’abord une vue d’ensemble : « le vieux soldat était sec et maigre » puis sont décrits le front, les yeux, l’ensemble du visage « en lame de couteau » etc. Au point de vue de Derville se mêlent des commentaires du narrateur comme le fait souvent Balzac avec des interventions assez fréquentes : « cette immobilité n’aurait peut-être pas été un sujet d’étonnement, si elle n’eût complété le spectacle surnaturel que présentait l’ensemble du personnage. Ainsi il guide le lecteur l’invitant à s’étonner sur l’aspect « surnaturel », la bizarrerie du personnage.

Afin de prolonger l’effet de symbiose entre personnage et décor l’auteur va insister sur un sentiment de stupéfaction.

Les adjectifs « stupéfait » et « singulier » révèlent déjà de l’étonnement de l’avoué devant un personnage inhabituel. Plus loin une autre expression évoque sa surprise : « sujet d’étonnement ». l’emploi du passé simple souligne sa surprise mais le verbe « demeurer » montre que l’étonnement de Derville n’est pas que passager comme on peut le voir ave l’expression adverbiale : « pendant un moment ».

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