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Colonel Chabert, Balzac

Commentaire de texte : Colonel Chabert, Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  4 021 Vues

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Le Colonel Chabert

Le portrait du Colonel Chabert

Commentaire de texte

Extrait p. 70-72

Honoré de Balzac est un des plus grand auteur réaliste du 19ème siècle. Il est né à Tours en 1799 et mort à Paris en 1850. En 1832, il écrit le Colonel Chabert. C'est un roman réaliste qui raconte l’histoire d'un Colonel qui a combattu dans la Garde Impériale de Napoléon 1er et qui a été laissé pour mort durant la Bataille d'Eylau. Après des années de convalescence, il réussit à regagner Paris mais lorsqu'il revient, tout a changé. La Restauration avec le retour du monarque  Louis XVIII, a pris la place de l'Empire de napoléonien. Le Colonel Chabert a tout perdu son statut social, sa fortune et sa femme, qui le croyant mort, s'est remariée. Il se rend dans l’étude de Maître Derville pour essayer de récupérer ses biens spoliés et sa femme. Dans cet extrait, le narrateur nous présente un portrait du Colonel Chabert, un homme dégradé physiquement, mentalement et socialement. Dans la première partie de ce commentaire, je vais tenter d'expliquer la description sombre et effrayante du Colonel Chabert avec des champs lexicaux et des figures de style. Dans la seconde, j'expliquerai la rencontre entre l'immobilité et le mouvement en utilisant les temps verbaux, les figures de style et les champs lexicaux. Puis dans la troisième, je vais chercher à démontrer comment  le réalisme utilise la psychologie et la médecine. La quatrième partie sera l'explication d'une description par le contraste. Puis, je terminerai avec la conclusion.

Le portrait du Colonel Chabert, une description sombre et effrayante. La première vision que l'on se fait de Chabert est celle d'un homme vieux, maigre, pâle, livide, sale. «Le visage pâle, livide (...).» (l.12-14). Cela nous fait penser à la mort. Il ressemble plus à un mort qu'à un être vivant. «(...) cravate de soie noire.»(l.15). «(...) cette perruque sale,(...)» (l.53-56), «(...) sans doute fort gras,(...).» (l.46-52). Et le narrateur utilise également la description de ces vêtements pour nous montrer qu'il est passé du statut de Colonel de l'Empire à celui de pauvre. Il utilise la couleur noir qui représente la mort, la tristesse. «(...) une mauvaise cravate de soie noire.» (l.15), «(...) ce haillon, (...).» (l.16-20). Le narrateur représente le Colonel Chabert par un portrait à connotation négative avec le champ lexical de la vieillesse «Le vieux soldat (...).» (l.7), «(...) cette vieille tête (...).» (l.18), « Le vieillard (...).» (l. 46). Le Colonel est également comparé à une caricature, ce qui nous démontre que le personnage n’est pas humain mais plutôt un objet. «(...) ressembler à ces fantaisies(...).» (l.36-41). L'ambiance            semi-obscure et lugubre qui règne dans l'Etude renforce cette impression inquiétante. Pour le côté effrayant de la description, il y a tout le passage qui nous décrit son horrible blessure à la tête. «(...) son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale(...).» (l.46-52). Le narrateur nous montre aussi que le personnage de Chabert est un personnage énigmatique car il utilise un oxymore « Cette sublime horreur »(l.37) qui nous donne des doutes sur le personnage. Cela attire notre attention et à la fois nous dégoûte.

Ensuite le narrateur utilise une comparaison qui nous montre que Chabert est immobile comme une statue. « Le Colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l’être une figure de cire (...).» (l.1-4). Le champ lexical de la mort est utilisé pour décrire sa posture. «L’absence de tout mouvements dans le corps, de toute chaleur dans le regard (...) je ne sais quoi de funeste qu'aucune parole humaine ne pourrait exprimer.» (l.25-31), «(...) les sinuosités froides, (...) cette physionomie cadavéreuse.» (l.22-25), « Le visage pale, livide (...) semblait mort.» (l.12-14). Ces comparaisons nous montre combien son attitude immobile le rapproche de la mort. Afin de marquer la différence entre l'immobilité et le mouvement, le narrateur utilise l'imparfait pour faire la description de Chabert. Puis en opposition, lorsque Chabert voit l'avoué, il a enfin un mouvement « En voyant l'avoué, l'inconnu tressaillit par un mouvement convulsif (...).» (l. 42-45) et le narrateur utilise le passé simple. Cela nous fait comprendre que Chabert a l'attitude de quelqu'un qui a côtoyé la mort. Il est dans le monde des vivants mais tout en lui nous inspire à le croire mort.

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