Bradbury et la dystopie

Romane PERISSE

Dissertation

Sujet : « Une dystopie est un monde tellement négatif et éloigné de nous qu’elle ne nous touche pas ! » Cette affirmation quelque peu abrupte convient-elle pour le roman de Bradbury que vous avez lu ? Vous prendrez appui sur des exemples précis empruntés au roman, et vous pourrez enrichir votre réflexion en vous référant à d’autres exemples d’utopies ou de dystopies (vues en classe).

       Au contraire de l'utopie, la dystopie relate une histoire ayant lieu dans une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts, et dont le modèle ne doit pas être imité. Ce mot est forgé sur le grec ancien dystopia, composé de dys (« mauvais ») et de topos (« endroit, lieu, place »), littéralement « mauvais endroit, mauvaise place ». Ray Bradbury est un célèbre écrivain américain né en 1920, qui s'est illustré dans les genres littéraires de la science-fiction, du fantastique et de l'anticipation.Son titre "Fahrenheit 451", publié en 1953, fait référence à la température, en degrés Fahrenheit, d'auto-inflammation du papier. Au moment de la publication, les livres occupent une place primordiale dans notre société, aussi bien au niveau de l’éducation, de l’histoire, de la science que du divertissement, dans ce roman, la lecture est considéré comme un acte égoïste, antisocial. Cette contre-utopie raconte l'histoire d'un monde dans lequel les humains vivent dépourvus de contacts les uns avec les autres et où les livres sont brûlés par les pompiers. Les dystopies se développent au milieu du 20e siècle, après le guerre, les auteurs portent un regard différent sur le monde. Ce roman est t’il trop dystopique pour nous faire réfléchir ?

    Certes, ce roman peut nous donner l’impression qu’il ne nous touche pas car des passages sont écrits poétiquement. L’écriture de ses passages qui ne nous est pas familière nous éloigne de la réalité. Par exemple :« armé de ce python géant qui crachait son venin de pétrole », dans cet extrait les métaphores utilisées pour définir la lance à incendie peuvent perdre le lecteur. «Tel un jet de salive lancé sur un fourneau chauffé à blanc, un grouillement de bulles comme d’un monstrueux escargot noir saupoudré de sel et dégorgeant un flot bouillonnant d’écume jaunâtre », cette métaphore pour designer le corps de Beatty en train de se faire calciner est assez troublante car elle est en même temps très précise mais elle peut aussi paraître implicite par son accumulation de métaphores. De plus les technologies évoquées dans le roman sont futuristes et n’ont pas de comparaison actuellement. Le Limier, ce robot féroce à l’apparence d’un chien  peut nous éloigner de la réalité car il est très futuriste. D’autres appareils technologiques peuvent nous déstabiliser comme les «  coquillages » que Mildred met dans ses oreilles pour écouter des personnages. Aujourd’hui cette technologie nous paraît moins étrange car il existe des écouteurs Bluetooth qui nous permettent de faire la même chose que ces « coquillages » mais il y  15 ans cette technologie devait encore paraître très futuriste.

     Mais, d’autres éléments se rapproche de notre réalité. En empêchant les gens de lire, le gouvernement veux rendre tout le monde intellectuellement égaux :  « on doit tous être pareil ». Cette rétention d’information peut nous faire penser à la situation actuelle du la Corée du Nord. Le président Kim Jong-un empêche les Nord-coréens d’accéder à internet. Cet  exemple peut nous faire penser au roman de Bradbury. Beatty a déclaré :  «  Nous ne naissons pas libres et égaux, on nous rends égaux », cet extrait nous montre que dans cette société il pense bien faire en brûlant les livres comme le président nord-coréen qui pense «protéger » son pays en interdisant le contact avec l’extérieur. De plus, le fait que les personnes qui ont de plus grandes capacités intellectuelles soit isolées de la société peut refléter les conditions actuelles du monde en général.  Dans le roman les historien, écrivain,… sont exclu de la société et il vivent en dehors de la ville. Plusieurs étude récentes ont montré que les personnes avec un QI élevé sont souvent isolé et peut sociable.

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