Analyse de pratique dans un service de soins et de réadaptation pour adultes
Rapport de stage : Analyse de pratique dans un service de soins et de réadaptation pour adultes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chloé Lamirand • 18 Juin 2018 • Rapport de stage • 1 044 Mots (5 Pages) • 979 Vues
Stage n°4
Analyse de Pratique
Lieu :
La situation observée se déroule dans le valenciennois, en service de soins et réadaptation adultes.
Situations ou activités vues ou réalisées :
Etudiante en soins infirmiers en 2ème année de formation, j’effectue ma dernière semaine de stage au sein d’un service de soins et réadaptation adultes. Madame H, 34 ans, est admise dans le service pour altération de l’état général (AEG) et douleur. Elle est suivie dans notre hôpital pour un cancer du pancréas avec métastases pulmonaires pour lequel elle a bénéficié d‘un traitement par chimiothérapie.
Marié sans enfant, son mari s’occupe d’elle à domicile ainsi qu’une infirmière libérale lui apportant des soins quotidiens plusieurs fois par jour. Cette dernière ne pouvant plus assurer la prise en charge à domicile de madame H, elle contacte son médecin traitant qui décide de la faire hospitaliser.
A son entrée, la patiente est grabataire. Elle ne parle pas, ne communique que par langage non verbale et répond très peu aux questions qu’on lui pose.
Le faciès de la patiente est très crispé, tendue, les yeux grands ouvert, pour cause de douleur à 8 (EVA). Le médecin du service pris alors contact avec l’équipe mobile de soins palliatifs pour une prise en charge de la douleur. Une PCA de morphine est donc mise en place par voie intraveineuse pour qu’elle soit moins algique. La patiente fut soulagée par cette prescription.
Madame H est accompagnée de son mari qui me confie être « désespéré de la voir ainsi». Désigné comme personne de confiance, il nous informe qu’il passera la voir tous les jours. A chaque visite, monsieur H souhaite avoir des renseignements sur l’état de santé et le devenir de sa femme. Néanmoins, la réponse de l’équipe soignante est souvent la même: « on ne peut pas savoir pour le moment », « il faut en discuter avec le médecin », « j’ai des soins à faire, je viendrai vous voir plus tard ». Les nombreux soins à réaliser et le manque de temps ne nous permettent pas toujours d’être disponible.
A J5 de l‘hospitalisation, je remarque que monsieur H ne nous adresse plus la parole et nous évite du regard lorsque nous effectuons le tour infirmier ainsi que les soins de sa conjointe. D’autant que son inquiétude monte au fur et à mesure que l’état de sa femme se détériore.
Ce jour la, le bilan sanguin de la patiente révèle une anémie avec une hémoglobine à 6,2 g/dl, accompagné d’une tension artérielle à 9/5 et d‘une saturation à 93% en oxygène. Le médecin prescrit une transfusion à deux culots de sang dans la journée.
Néanmoins, Madame H est décédée avant qu’on la transfuse. L’annonce du décès à 10h15 a immédiatement été faite au mari qui semblait très seul et ne trouvant aucun réconfort au près de l’équipe soignante. J’ai été surpris de voir que les infirmières gardent cette « distance » entre le soignant et le proche de la défunte. Les professionnelles de santé mon ensuite expliquée en poste de soin qu’elles préféraient laisser Monsieur H commencer son deuil et respecter les silences.
Observations, étonnements :
Je me suis posée plusieurs questions:
-En tant que soignant, avons-nous remarqué la
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