Walter Heesbeen, Prendre soin à l'hôpital
Fiche de lecture : Walter Heesbeen, Prendre soin à l'hôpital. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Carina Pédro • 11 Février 2021 • Fiche de lecture • 2 125 Mots (9 Pages) • 5 336 Vues
Fiche de lecture
-Introduction - Dans le cadre de mes études en soins infirmier, pour l’unité d’enseignement 6.1 « méthode de travail », il me faut rédiger une fiche de lecture. J’ai opté pour l’ouvrage, « Prendre soin à l’hôpital », inscrire le soin infirmier dans une perspective soignante » de Walter Hesbeen. Ce livre, publié aux éditions Elsevier Masson en 1997 (retirage effectué 2016) comporte 195 pages, il a été préfacé par Bernard Honoré, psychiatre et psychosociologue.
-1- L'auteur - Walter Hesbeen (W.H) est un Infirmier de formation, titulaire d'une Maîtrise en Sciences médico-sociales et hospitalières et docteur en santé publique, de l'Université catholique de Louvain (UCL- Belgique). Il est également Lauréat de la Fondation Van Goethem-Bichant[1] pour la réadaptation. Il est responsable pédagogique du GEFERS[2] (Groupe francophone d'études et de formation en éthique de la relation a de service et de soin) et chargé de cours et intervient plus particulièrement dans le domaine de l'Épistémologie et des fondements des sciences et soins infirmiers dans le Mastère en Sciences de la Santé publique ainsi que dans le Certificat universitaire d'éthique des soins de santé. Il enseigne également à l'Université de Haute Alsace (Mulhouse - France) dans les D.U. de Soins infirmiers de Rééducation et Réadaptation ainsi que dans le D.U. Stratégies et compensation du handicap. Il est membre fondateur et rédacteur en chef de la revue Perspective soignante[3].
-2- Résumé - L’ouvrage de W.H est un essai proposant une réflexion claire et approfondie rédigée en six dimensions autour du monde infirmier. Il évoque dans un premier temps le soin dans notre société actuelle qu’il qualifie de biomédicalisée en définissant le terme le soin comme étant une « mission première de tout établissement de soin [4]» dans le contexte de la santé publique. Il fait la distinction « entre le corps que le malade a et le corps que le malade est[5] » mettant l’accent sur le corps en tant qu’objet et aborde la discipline de médecine scientifique moderne en dénonçant un système de biotechnologie déshumanisante autant pour le soigné que le soignant autour de différent concepts comme la santé, la maladie, la machine humaine. L’auteur donne son point de vue sur les forces et faiblesse du soin infirmier qu’il qualifie comme un art d’exercer et les perceptives d’évolutions des techniques paramédicales. Il aborde la profession infirmière axée sur la centration de successions de tâches désastreuses pour la construction de l’image infirmière, puis s’intéresse à la personnalité infirmière avec ses capacités à tisser des liens de confiance. Enfin, W.H nous renseigne sur les modalités de la formation en soins infirmiers, en traitant sur les méthodes pédagogiques et le profil des enseignants. Pour terminer, il mentionne l’utilité de la recherche avec ses intérêts et ses limites et les enjeux pour la profession d’infirmière.
-3-Identification des cinq mots-clés- Prendre soin / Formation/ Recherche / Art infirmier / Maladie médicale.
-4- Illustration de 2 mots-clés - Prendre soin / Formation
Il m’a paru essentiel de clarifier le mot « Prendre soin » car il s’agit du titre de l’ouvrage et l’expression est très utilisée dans le jargon médical. « Qu’est-ce que le « Prendre en soin ?» Cette attention portée à l'autre en vue de lui venir en aide s'inscrit dans la complexité »[6] Selon Littré, le soin est définit comme une « Attention, application de l'esprit à une chose, à faire quelque chose[7]. » Ensuite, il définit le soin comme étant « La charge, le devoir de prendre soin de quelque chose, d'y veiller.[8] » D'après Walter Hesbeen, le soin est définit dans le premier sens de Littré car il s’agit d’une attention particulière donnée au patient afin de répondre à ses besoins, sa souffrance. L'auteur évoque la notion « prendre soin » comme un art, dans le sens où le résultat relève à « chaque fois d'une œuvre unique de création [9]», propre à chacun d'entre nous. Enfin, l'auteur définit le prendre en soin « en tant que valeur [10]» à ne pas confondre avec la connotation « objétisante » de l'expression « prendre en charge ». Nous comprenons ici l’amalgame avec la seconde définition de Littré où le mot soin renvoie à la notion de charge. Il s’agirait donc de supporter, de saisir voire d’assumer notre devoir d’attention envers le patient.
Concernant le mot « formation » dans le contexte : « On se rend aisément compte que la complexité de la formation réside surtout dans le développement d'habilités qui permettent la rencontre professionnelle entre une personne soignante, qui est compétente pour apporter une aide appropriée et subtile, et une personne soignée, qui nécessite de l'aide par la juste dose d'attention, celle qui en fait une attention particulière. »[11] Selon Littré, définition 1 : la formation est « l'action de former, d'organiser, d'instituer. »[12] Nous retrouvons dans ce paragraphe les mots essentiels et les enjeux qui définissent la formation. Dans l'apprentissage théorique, nous apprenons un raisonnement clinique en effectuant des opérations mentales, ainsi que le développement critique par des analyses pratiques afin d’augmenter notre capacité réflexive dans les domaines variés du soin infirmier. Dans cette approche, la relation soignant-soigné contribue à l'amélioration de la qualité de soin lorsque l’on veut qu’ils soient adaptés aux caractéristiques et aux besoins uniques des patients, en privilégiant le contact humain à juste dose. C'est en cela que réside la complexité, une dualité pratique / théorique jointe à une relation particulière avec le patient en « tissant les liens de confiances[13] » qui sont l’édifice premier de la formation.
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