Ulysse et les signes de sa reconnaissance lors de son retour
Fiche de lecture : Ulysse et les signes de sa reconnaissance lors de son retour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar candidus • 19 Septembre 2018 • Fiche de lecture • 1 205 Mots (5 Pages) • 955 Vues
Ulysse est le seigneur des métamorphoses : comme les dieux, il se masque, se transforme. Tantôt il se déguise en serviteur pour découvrir les secrets de Troie ; tantôt il se fait mendiant, ou œuvre d’art entre les mains d’Athéna, ou bien encore héros épique, ou interprète des rêves. Nul n’est plus mobile que lui. Même ses cheveux sont changeants, tantôt blonds, tantôt sombres. Il aime dissimuler son nom, car l’être se révèle à travers le nom : il le cache à Polyphème, aux Phéaciens, et lorsqu’il revient à Ithaque. Télémaque lui-même, Pénélope, Hermès, Calypso, n’aime guère le prononcer. Eumée attend quelques dizaines de vers avant de le dévoiler.
Dans le chant XVI se manifeste le premier signe de reconnaissance d’Ulysse de la part de son fils Télémaque ou Athéna redonna à Ulysse son apparence après avoir le rend semblable à un mendiant : elle le couvrit de beaux vêtement et le rajeunit, sa barbe redevient noire, le prince-Télémaque- crut d’abord à un dieu, mais son père le détrompa, se nomma, se fit reconnaître.
-je ne suis point un des Dieux. Pourquoi me compares-tu aux Dieux ? Je suis ton père, pour qui tu soupires et pour qui tu as subi de nombreuses douleurs et les outrages des hommes.
Ayant parlé pour le massacre des prétendants Ulysse sous son apparence de mendiant est conduit par Eumée au palais, et quand ils arrivaient devant la demeure royale, un vieux chien couvert de tiques, abandonné sur le fumier, dressa la tête et les oreilles, c’était Argos, le chien que l’infortuné Ulysse avait nourri et dont personne ne s’occupait plus. Il avait reconnu son maitre, remuait la queue, mais ne pouvait plus bouger.
-Et, aussitôt, il reconnut Odysseus qui approchait, et il remua la queue et dressa les oreilles ; mais il ne put pas aller au devant de son maitre, qui, l’ayant vu, essuya une larme, en se cachant aisément d’Eumaios. Et, aussitôt, il demanda à celui-ci.
Par ailleurs, le chant XIX peut-on l’intitulé la cicatrice, il s’agit d’un autre signe du retour d’Ulysse, car au moment où Euryclée s’approcha de son roi, lava ses pieds. Soudain elle reconnut la cicatrice de la blessure qu’un sanglier lui avait faite autrefois.
-Et voici que la vieille femme, touchant de ses mains cette cicatrice, la reconnut et laissa retomber le pied dans le bassin d’airain(…) Et la joie et la douleur envahirent à la fois l’âme d’Eurykléia, et les yeux s’emplirent de larmes, et sa voix fut entrecoupée ; et saisissant le menton d’Odysseus, elle lui dit : -Certes, tu es Odysseus mon cher enfant ! Je ne t’ai point reconnu avant d’avoir touché tout mon maitre.
En effet le songe de pénélope peut s’inscrire aussi dans cette perspective des signes ainsi elle affirme : « Vingt oies mangent du grain dans la maison ; je me réjouis de les voir. Brusquement, un aigle au bec crochu descend d’une haute montagne, s’abat sur elles et leur brise le cou avant de regagner l’azur. Je pleure, je gémie dans mon rêve mais l’aigle vient se poser sur le toit de la maison. Il me dit d’une voix d’homme : « Rassure-toi, fille d’Icare, ceci n’est pas un songe, mais un heureux présage. Les oies, ce sont les prétendants, et moi, qui semble un aigle, je suis ton époux, je reviens pour leur infliger une mort honteuse. » Il parla et le sommeil me quitta. Je vis alors mes oies manger le grain comme avant. Ainsi l’épreuve de l’arc dans tout le chant XXI constitue lui aussi un signe de reconnaissance d’Ulysse.
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