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Quelle place accorder à la grammaire dans l’enseignement des langues ?

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Par   •  5 Janvier 2017  •  Analyse sectorielle  •  508 Mots (3 Pages)  •  1 400 Vues

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Quelle place accorder à la grammaire dans l’enseignement des langues ?

La place de la grammaire dans l’enseignement des langues a beaucoup évolué depuis la méthode traditionnelle jusqu’à l’approche communicative et la perspective actionnelle.

D’abord utilisée comme procédé d’enseignement dans la méthodologie traditionnelle, la grammaire aura un rôle plus secondaire dans les méthodologies qui suivront, se limitant parfois à la mémorisation et reproduction de structures toutes faites.

Plus récemment, avec l’approche communicative, l’apprentissage de la grammaire deviendra fonctionnel, au service des compétences langagières. Dans le CECR, qui privilégie la perspective actionnelle, elle devient une des composantes de la compétence communicative.

On pourrait penser dans un premier temps que le sens est à privilégier, au détriment de la forme. C’est d’ailleurs ce qui se passe le plus souvent avec de jeunes enfants lors de l’apprentissage précoce d’une langue à l’école primaire. Je trouve cette approche intéressante, en début d’apprentissage, car elle permet d’acquérir un lexique de base qui pourra être utilisé dans des situations de communication très simples. Quelques structures grammaticales pourront être introduites pour permettre de produire de petites phrases. Une approche déductive me semble difficile à mettre en œuvre avec de jeunes enfants.

Bien sûr, on sera vite limité à des questions/réponses basiques ou à la répétition de structure. La forme, deviendra rapidement indispensable pour identifier et produire des phrases correctes. Correctes syntaxiquement d’abord (compétence linguistique), puis il faudra tenir compte aussi des conventions de langage propres à chaque langue, le vouvoiement en Français par exemple (compétence sociolinguistique) qui seront autant de points grammaticaux à développer.

Selon le CECR, l’apprenant doit acquérir cette double articulation du langage en suivant le trajet du sens à la forme ce que je trouve intéressant pour « entrer » rapidement dans la langue.

L’enseignement devra évidemment être progressif, allant du simple au complexe. Une sélection des notions sera donc nécessaire, en fonction de l’âge, des besoins, du but de l’apprentissage, du temps imparti à l’enseignement …

La progression ne devra pas être basée sur les catégories grammaticale, comme ce fut le cas dans des méthodologie anciennes, mais devra répondre à un besoin de communication. La grammaire ne sera pas enseignée en tant que matière, mais comme outil pour mieux parler, mieux comprendre. Cependant, un passage par des exercices systématiques sur des points particuliers me parait intéressant, à condition que cela réponde à un besoin, soulevé lors des tâches de communication.

Le fait de contextualiser l’apprentissage me semble très important pour ne pas rester dans une simple description grammaticale et donner un cadre fonctionnel à cet enseignement.

L’enseignement adopté par le CECR est un enseignement actif, implicite. Une approche active inductive, guidée par l’enseignant, permet à l’apprenant de mieux s’approprier les structures et petit à petit « d’apprendre à apprendre. Néanmoins, je pense que parfois, un passage par l’explicite, avec une règle claire, voire une comparaison avec

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