La Grammaire Dans Le Cadre Européen de Référence Commun des Langues
Dissertation : La Grammaire Dans Le Cadre Européen de Référence Commun des Langues. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Décembre 2013 • 6 226 Mots (25 Pages) • 2 119 Vues
Dans de nombreux pays, le recours au Cadre Européen de Référence Commun des Langues (CECRL) dans l’enseignement des langues étrangères est devenu inévitable
On assiste depuis une vingtaine d’années en Angola à une complexification de l’enseignement de la grammaire (FLE) qui me semble inutile. La grammaire à l’école ne parvient plus en effet à remplir son rôle qui est essentiellement d’aider ceux qui apprennent la langue à acquérir une compétence formellement linguistique à coté des autres compétences.
Il est tout à fait clair qu’il ne suffit pas de connaître une règle de grammaire pour savoir l’appliquer pour la simple et bonne raison que la grammaire du français et la langue française sont deux choses distinctes. Songeons un peu concrètement à ce qu’on enseigne quand on fait un cours de grammaire et un cours de langue proprement dit. Dans le premier cas on fait utiliser aux apprenants des mots comme « verbe, sujet, complément, COD, etc. ». Dans le second cas c’est un lexique du genre « tête, cou, jambe, main, etc. » si c’est un cours sur le corps. Dans le premier cas il y a un métalangage, dans le second il y a un langage.
A partir des années 1970 apparaît l’approche communicative en France, un courant dans laquelle la compétence grammaticale constitue seulement une des composantes de la compétence de communication. Cela veut dire que les règles grammaticales doivent répondre aux besoins communicatifs de l’apprentissage.
Evidemment, il est inévitable d’avoir un savoir grammatical pour apprendre une langue étrangère. Mais selon la méthodologie communicative, la grammaire doit avant tout soutenir les apprenants dans leur besoin de communiquer. En conséquence, la méthodologie communicative ne se fixe pas le but de renier la grammaire. L’accent est porté davantage sur l’acquisition d’une compétence de communication. C’est pourquoi la grammaire est plutôt un moyen de parvenir à ses fins. La grammaire représente ainsi un outil et elle est une aide pour améliorer la communication.
En outre, il est fortement conseillé que les apprenants puissent faire des erreurs pendant les cours de français. Ils donnent ainsi de nouvelles impulsions.
Mais comment peut-on enseigner la grammaire aujourd’hui ?
Les tendances pédagogiques actuelles visent à un enseignement grammatical renonçant à être enseigné d’une manière complète. Cela veut dire qu’il faut consacrer des cours à l’enseignement de la grammaire si les apprenants en ont vraiment besoin.
Considérons, par exemple, le cas où les apprenants veulent parler de leurs prochaines vacances. Il est donc logique que l’enseignant introduise le futur pour que les apprenants puissent exprimer leurs pensées. Puis l’enseignant et les élèves découvrent ensemble la formation et l’application du futur.
Bref, il faut présenter un nouveau point de grammaire aux apprenants au moment où leurs connaissances déjà acquises ne suffisent plus et quand ils ont vraiment besoin d’aide. La méthodologie communicative se prononce en faveur de l’assimilation, le plus rapidement possible, des règles de grammaire et contre la présentation de la grammaire avec des explications à n’en plus finir.
Néanmoins, il ne faut pas oublier que cette manière d’agir demande une flexibilité et spontanéité très importantes de l’enseignant.
La grammaire est, pour les enseignants aujourd’hui, la composante linguistique qu’ils considèrent la plus importante en classe de langue, avant le lexique, la civilisation et la phonétique. A l’aube du nouveau millénaire, il semble bien que le rejet dont elle a souffert durant la période rigide de l’approche communicative ne soit plus à l’ordre du jour. Même s’il est incontestable que l’apprenant apprend à communiquer en communiquant, il ne peut néanmoins se passer de grammaire dans les pratiques langagières. Tout se déroule comme si la grammaire redevenait un passage obligé pour l’enseignement du français. Toutefois, il ne faut pas en conclure que cette dernière serait l’unique objet de l’enseignement, car il faut préciser que la compréhension et l’expression orales sont également importantes.
A l’heure actuelle, dans l’esprit des enseignants, il existe une relation évidente entre un enseignement ou apprentissage formel de la langue et la mise en pratique des formes dans des situations de communication essentiellement orales. Les enseignants de FLE appliquent le principe de l’approche communicative selon lequel l’apprentissage de la langue passe par des pratiques communicatives en langue cible, mais avec de la grammaire. Dans le cadre de la classe, cette dernière est ancrée dans une réalité textuelle et contextuelle : on devrait alors cesser de faire une coupure entre les emplois grammaticaux et les formes grammaticales au profit de la complémentarité.
Ce retour en force de la grammaire dans la classe de langue paraît correspondre aux attentes des apprenants, car c’est elle qui suscite le plus d’intérêt de leur part. Elle devance le lexique et la civilisation, la phonétique n’apparaissant pas comme primordiale. Il y a donc correspondance entre ce qu’attendent les apprenants et ce que proposent les enseignants. Cependant, il faudrait éviter de tomber dans le piège d’un enseignement de la langue toujours plus grammaticalisé sous prétexte que les apprenants sont enthousiastes et en réclament davantage. Il semble que les enseignants, sous la contrainte de la demande, ont été obligés de réintroduire de la grammaire dans leur enseignement. Cette réintroduction s’est faite au détriment d’une ou plusieurs autres composantes qu’il est difficile de définir avec certitude. Tout au plus pouvons-nous émettre l’hypothèse que la pratique de l’oral est moins présente, même si elle est indispensable pour parvenir à la maîtrise du français.
Il convient, d’autre part, s’interroger sur les causes de la reconnaissance de la valeur de la grammaire par les enseignants comme par les apprenants. Peut-être leur apporte-t-elle un sentiment de sécurité. Lorsque l’apprenant prend connaissance d’une nouvelle règle de grammaire, il a l’impression de maîtriser une partie du système linguistique, même si le réemploi dans des situations de communication ne va pas toujours de soi. Pour un apprenant en français, apprendre la grammaire, même avec une approche traditionnelle, c’est parvenir progressivement à appréhender la langue. Il la perçoit comme un élément de stabilité parmi le nombre plus ou moins élevé de réalisations langagières potentiellement possibles pour un acte de parole. Ce dernier étant lié à la situation de communication entendue
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