Plaidoyer La Glace Vladimir SOROKIN

Francais plaidoyer / réquisitoire

Vladimir SOROKIN, La Glace

        Le pitch : « Peut-on vraiment sonder le cœur des hommes ? Une secte moscovite étrange invente une méthode radicale : donner des coups de marteaux frénétiques dans le sternum. Et gare à ceux dont la poitrine sonne creux... »

        Tout au long de de ce roman d’à peu près 300 pages nous allons suivre une bande de 3 personnes dégénérées, un peu mongols, comme dirait ma très chère professeure de français. Ces 3 personnes prendront part a des rites peut être religieux ou encore digne d'une secte que je qualifierai de barbare, d'inhumaine, d'abominable, épouvantable, bestial, ou même démoniaque. Ces rituels consistent a fracasser le sternum de pauvres innocent qui n'avait que pour malheur d'avoir eu les cheveux blonds et les yeux bleus… oui un peu comme les aryens… pour se faire ils  kidnappent hommes ou femmes répondant a leurs caractéristiques voulues avant de les amener dans une foret pour les attacher a un arbre, les déshabiller pour ensuite leur marteler le torse a l'aide d'une hache dont l'extrémité supérieure est faite de glace provenant d'une météorite. Après chaque coups ils écoutent le cœur de la victimes pour voir si ce dernier ne s'est pas réveillé, si cela ne se produit pas c'est la mort assurée pour lui. Si le cœur se réveille ce dernier murmurera votre nouveaux nom qui sera le symbole de votre vrai naissance et le passage de votre vie d'homme mort a votre vie de vrai vivant… les personnages ainsi traités pourront ensuite communiquer avec leurs compatriotes, leur frères et sœurs, à l'aide de leur cœur. Personnellement je n'ai rien contre les histoires un peu loufoques, peu crédibles, voire complètement déjantées, mais la sincèrement c'est du gros n'importe quoi. Pour exemplifier leur folie, leurs idése sur le vrai naissance et leurs pensées complètement bizarres je vous laisse avec cet extrait :

         “Il m'a regardée avec un sourire et m'a dit :

« ceux qui sont comme nous sont fort peux nombreux. En tout cent cinquante trois personnes sur terre.

Je lui ai demandé :

« Mais pouquoi ? »

« parce que nous sommespas comme tous les autres. Nous savons parler  non seulement avec bouche, mais avec notre coeur. Les autres ne parlent qu'avec leur bouche. Et jamais ils ne parleront avec leur coeur. »

« Pourqoi ? »

« parce que ce sont des cadavres vivants. La grande majorité des hommes sur notre terre sont des morts ambulants. Ils naissent comme des morts, ils se marient à des morts, ils engendrent des morts et ils meurent ; leurs enfants morts engendrent de noveaux morts, et cela de siècle en siècle. C'est le tourbillon de leur vie de mort. Dans laquelle il n'y a pas d'issue. Et nous sommes vivants. Nous sommes les élus. Nous savons ce qu'est le langage du cœur que nous avons déjà utilisé avec toi. Et nous savons ce qu'est l'amour. Le véritable amour divin. »”                

                                                                                                  pp. 216-217

        Le roman est divisé en quatre parties. La première raconte la révélation de trois personnages russes contemporains familiers : l'étudiant-fainéant, la prostituée et l'homme d'affaire. Tous trois seront kidnappés séparément pour subir le même sort et au final avoir la « chance » de renaître. La seconde partie (la plus intéressante a mon goût), raconte la genèse de cette secte en suivant l'histoire d'une jeune russe depuis la seconde guerre mondiale a nos jours. Je trouve cette partie intéressante car elle nous montre a quel point les gens pouvaient être mal traité a cette époque et même si les actes barbares de la secte restent une fictions, cela nous rappelle les horreurs que certaines personnes un peu folle alliées faisaient durant cette époque. L'avant dernière partie est plus futuriste, elle explique le fonctionnement d'une machine marchant avec la fameuse glace, et retranscrit les avis de ses utilisateurs. La dernière partie, la quatrième, qui ne fait que quelques pages, suit un petit garçon qui trouve cette machine.

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