Petit commentaire linéaire "Une Charogne" C. Baudelaire

Problématique : Comment Baudelaire parvient à rendre une charogne belle ?

I/ Thèse 1 : L’alliage du Beau et du Laid.

1/ La charogne est présentée dans un décor idéal, avec l’utilisation d’un lexique mélioratif : « doux » (v. 2), « le soleil rayonnait » (v. 9), « superbe » (v. 13), « fleur » (v. 14) qui contraste avec l’immonde carcasse « une charogne infâme » (v. 3) et « pourriture » (v. 9). 

2/ Au vers 13 « carcasse superbe », il utilise un oxymore à effet ironique qui a une transformation à connotation positive du corps.

3/ Le poète va jusqu’à comparer la charogne à une fleur « Comme une fleur s’épanouir » (v. 14). Il rappel donc le titre du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, il démontre ainsi que l’on peut extraire la beauté du mal.

II/ Thèse 2 : La comparaison entre la femme et la charogne.

1/ Il compare la femme et la charogne, en associant le désir à la mort qui sont deux thèmes opposés : « Jambes en l’air » et « femme lubrique » (v. 5) sont deux termes qui évoque l’érotisme. Et « brûlante » (v. 6) est une polysémie, avec la fièvre qui est liée à la mort et le feu qui lui est lié au désir.

2/ On retrouve ces deux thèmes qui s’opposent avec la métaphore au vers 46 « vous mangera de baisers », où ici ce sont les insectes qui la mangeront et non pas le poète amoureux.

3/ Pour finir au vers 43 « sous l’herbe et les floraisons grasses », un complément circonstanciel de lieu et « moisir parmi les ossements » au vers 44, une action de décomposition. Le poète fait un euphémisme sur l’enterrement et rappel au Memento Mori.

        Donc le poète développe la comparaison entre le devenir de la femme aimée et le cadavre aperçu.

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