Nous serons tous là-bas reliés autrement
Commentaire d'oeuvre : Nous serons tous là-bas reliés autrement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ffffifffffi • 28 Décembre 2022 • Commentaire d'oeuvre • 623 Mots (3 Pages) • 239 Vues
« Nous serons tous, là bas, reliés autrement. »
C’est l’histoire de l’un de ces innombrables déçus du réel. Qui recherchent une autre vie et des songes réels, un mirage charnel, un semblant authentique…
Julien Libérat sort d’une rupture amoureuse et depuis, quelque chose s’est brisé, sa vie ne pourra plus jamais être la même. Déçu de sa profession de pianiste, il rêve de devenir chanteur et de composer ses textes. Empli de solitude, entre ses problèmes financier et sa passion pour la musique qui s’estompe. Julien souffre d’une addiction à internet qui lui prend son temps chaque jour. Mais, au fil des pubs incessantes qui défilent, il tombe sur l’Antimonde. L’entreprise Heaven a réalisé un Métavers, une reproduction complète de la Terre en trois dimensions, où chacun peut commencer la vie dont il rêve.
Le sens de la vie
Ce rapport à la réalité, à la création et à la liberté rend le roman passionnant. En effet, la réalité est décrite comme sombre et ennuyeuse, le Métavers apparaît donc comme un paradis où tout est possible, notamment vivre ses rêves. Dans le Métavers ce qui est intéressant, c’est que l’on choisi qui on veut être contrairement à la réalité. Ce terme de choix, de liberté sans limite, est ce qui attire chaque personne à aller dans l’Antimonde. Que l’on ait rêvé d’avoir un autre visage, d’être célèbre ou bien de savoir ce que ça fait de tuer quelqu’un, tout est possible. Le fait qu’il y ait des obstacles dans la vie réelle est considérer la plupart du temps comme un remède à l’ennui et une chance. Mais quelqu’un, accablé par les contrariétés du quotidien, sera ravi de posséder cette autre existence, où chaque obstacle n’est imposé que par sa volonté. Également, le rapport à la création et à la religion dans le livre, dénonce la ténacité de l’homme à vouloir contrôler sa vie et non pas à la subir. Mais également à souligner ce désir de savoir et de comprendre à quoi on aspire et quel est le véritable sens de la vie sur Terre. Ainsi que de continuer à imaginer et à vouloir, un créateur.
L’Art fait partie de l’Homme
De plus, l’auteur cherche à niveler la littérature dans le monde réel et dans le Métavers. Pour lui, cela ne peut disparaître car les hommes en ont besoin. C’est la raison pour laquelle Nathan Devers tout au long de son roman fait apparaître des poèmes en prose. Le philosophe a en effet expliqué avoir remarqué, notamment sur les réseaux sociaux, un besoin de poésie. Une recherche constante des hommes pour l’Art et la littérature, qui prouvent que cela fait partie de nous. Bien que internet et la dématérialisation de tout fassent partie entière de notre quotidien, ce sentiment de recherche continuelle de beauté, ne pourra jamais disparaître.
Séparés, mais ensemble
Enfin, une phrase qui revient plusieurs fois dans le livre comme une obsession du personnage principal : « On ne vit ensemble qu’en étant séparés. » Cette phrase, bien qu’elle soit l’écho de la rupture amoureuse de Julien Libérat. Est également la traduction d’une époque, où notamment les jeunes, ne font plus rien ensemble. Un monde de pixels les rapprochent de leur amis, de leur famille. Donc, ils parlent, rient, tombent amoureux, se disputent à travers un interface homme/machine , qui leur donne l’illusion d’être proches. Conséquence notamment d’une mondialisation ou le contact physique n’a plus de raison d’être, puisque tout peut être dématérialisé, sans casser cette chimère de proximité.
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