Le Vin Pays-bas

moins par six en huit ans. Parmi les cépages les plus culti-vés aux Pays-Bas, le Johanniter et le Solaris sont entrés sur le marché en 2000 et 2004, respectivement.

"Ils résistent notamment mieux à la maladie du mildiou et leurs raisins mûrissent plus vite, ils sont plus adaptés au climat néerlandais", explique Job Huisman, 55 ans, qui exploite un vignoble d'environ deux hectares avec son épouse Neeltje, âgée de 56 ans. C'est en 2006 que le couple décide de tenter sa chance dans la viticulture. A Drempt, dans l'est des Pays-Bas, ils produisent maintenant six vins différents, rouges, blancs et rosés, à partir de nouveaux cépages et à raison de près de 4 000 litres par an.

"PAS MAUVAIS À BOIRE"

L'Office central des statistiques répertoriait 165 hectares de vignobles en 2011 aux Pays-Bas, contre 36 en 2003. La Guilde des vignerons néerlandais parle de son côté de 240 hectares. Un chiffre qui reste toutefois minime par rapport aux grands pays producteurs de vin. La France par exemple comptait plus de 750 000 hectares de vignobles en 2011. Mais "pour un pays sans véritable tradition viticole, c'est plus que pas mal", insiste Theo Mellenberg, porte-parole de la Guilde des vignerons néerlandais.

"Il y a quinze ans, lorsque je goûtais du vin néerlandais, il était tout simplement imbuvable, soutient Nicolaas Klei, un spécialiste du secteur et auteur de plusieurslivres. Actuellement, je dirais qu'il n'est pas mauvais à boire. Dans le meilleur des cas." Pour lui, les nouveaux cépages n'égalent pas les meilleurs cépages classiques : "Il faut être réaliste, on ne fera jamais du grand vin aux Pays-Bas."

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