MONTESQUIEU (Charles-Louis de SECONDAT, baron de), L’Esprit des Lois, 1748, Livre 11, chap. 6, « De la Constitution de l’Angleterre » (extraits)

MONTESQUIEU (Charles-Louis de SECONDAT, baron de), L’Esprit des Lois, 1748, Livre 11, chap. 6, « De la Constitution de l’Angleterre » (extraits)

Introduction :

Accroche :

Pour MONTESQIEU dans le Chapitre VI du Livre XI de sa grande œuvre politique intitulée « de l’Esprit des Lois » : « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ».

Dés lors, « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».

Présentations du texte, du contexte historique et de l’auteur :

Dans le cadre de l’élaboration de sa grande œuvre politique : « De l’Esprit des Lois », dont le contenu est fortement issu de son étude des institutions britanniques analysées durant son séjour en Angleterre de 1729 à 1731, MONTESQUIEU se montre pragmatique dans la mesure où il veut juste savoir ce qui est et comment cela fonctionne.

Il ne s’interroge pas vraiment non plus sur ce qui doit être. Il ne croit pas à une conception absolue du pouvoir valable en tout temps et en tout lieu.

Il considère que les formes du pouvoir sont tributaires du contexte historique et géographique, mais aussi des déterminismes naturels (du climat).

MONTESQUIEU, dans le présent Chapitre VI du Livre XI consacré à la Constitution d’Angleterre

considère par ailleurs qu’il y a trois grands types de gouvernements à savoir la République démocratique et aristocratique, la Monarchie ou le Despotisme.

Il va essayer de définir la structure de chacun de ces types de pouvoirs mais aussi leur principe, ce qui va faire agir le gouvernement et faire agir l’esprit général des individus face à ces types de pouvoir.

Dans une République démocratique, le pourvoir appartient à tous et le principe c’est le civisme des citoyens.

Dans la République aristocratique, la nature c’est que le pouvoir appartient à quelques uns seulement et le principe de cette République aristocratique, c’est la modération qui fait comprendre à ceux qui gouvernement qu’ils ne doivent pas abuser de leur autorité.

Dans la Monarchie, le roi ne va pas tout absorber. Entre lui et le peuple, il y a les corps intermédiaires qui empêchent la royauté de virer en despotisme. Le principe de la monarchie, c’est l’honneur, les privilèges des sujets du roi.

Dés lors, si on hôte les privilèges, la monarchie se corrompt totalement.

Dans le Despotisme, un seul va gouverner par le seul effet de sa volonté capricieuse et le principe du Despotisme, c’est la crainte que le despote va assurer à ses sujets.

4

De tous ces régimes, la monarchie lui paraît le régime le plus parfait parce qu’il est le seul à garantir la liberté qui est garantie par les lois. La loi est ce qui protège la liberté des individus. Il précise bien que, dans la monarchie, tout le monde est soumis aux lois.

Il considère que c’est par l’agencement du pouvoir, par la séparation des pouvoirs que l’on peut assurer le bon fonctionnement de la société politique.

Problématique :

Toutes

...