Les enfants abandonnés

Thème : dans le cadre du thème « Les droits de l’enfant », les enfants abandonnés.

1) En ce qui concerne la provenance du document, nous disposons, à la fin du texte, du nom d’un organe de presse « La Croix », ce qui nous permet d’ailleurs d’en déduire qu’il s’agit d’un article. Cet élément paratextuel nous fournit donc la source de cet écrit. La date donnée simultanément « 14 juin 2013 », puisqu’elle inclut la mention du jour, nous indique que cet organe de presse est un quotidien. Enfin, toujours dans cet élément paratextuel ayant trait à la source du document, nous trouvons le nom de l’auteur, Camille Le Tallec, nom qui est rappelé au tout début de l’article et après la dernière ligne. Pour clore ce qui relève de la provenance, nous pouvons lire deux fois la mention du lieu où a été rédigé ce texte : Berlin, ville qui, bien sûr, fait écho au nom du pays qui figure dans le titre, l’Allemagne, dont elle est la capitale.

En ce qui concerne le contenu, le texte s’ouvre par un titre Les « boîtes à bébés » pourraient disparaître en Allemagne. Il éclaire le lecteur sur le thème traité, à savoir les dispositifs chargés, à l’heure actuelle, de recueillir les nourrissons abandonnés et dont les parents veulent conserver l’anonymat.  Le propos s’axe sur le cas de l’Allemagne et il est question d’une suppression de ce système. Mais, Camille Le Tallec usant du conditionnel, non de l’indicatif, l’annonce est à recevoir avec prudence ; ce n’est qu’une éventualité.

Ce titre est complété et éclairé par une brève introduction composée de deux phrases (qu’on peut appeler aussi « chapeau » puisqu’il s’agit d’un article). La seconde phrase révèle que l’ONU exprime une opposition au dispositif des boîtes à bébés qui prive l’enfant du droit à connaître ses origines. La première phrase, quant à elle, précise que la potentielle suppression de ce dispositif décrié serait compensée par une loi nouvelle, instaurant en Allemagne une forme d’accouchement sous X.On voit donc que la problématique de cet écrit porte sur un questionnement de l’Allemagne en matière d’abandon de nourrissons : ce pays, en 2013, cherche ce qui lui semble être la moins mauvaise des solutions lorsque des parents veulent confier leur bébé aux institutions, sans que leur identité personnelle soit connue. Cette introduction se termine par l’expression « sur le modèle de l’accouchement sous X en France ».

Un chiffre renvoie à une note de bas de page qui explique au lecteur que l’accouchement sous X est une particularité de la législation française et qui en donne les principales caractéristiques.

Enfin, le contenu du texte est jalonné par trois intertitres qui viennent souligner la structure de l’article, chacun présentant une courte synthèse du passage qu’il ouvre. Le premier, Droit à l’anonymat contre droit à connaître ses origines, met en lumière le dilemme qui naît de l’abandon anonyme d’un nourrisson, deux droits se heurtant alors : celui pour les géniteurs de ne pas être connus et celui, pour l’enfant, de savoir d’où il vient. Le second intertitre, Depuis 1999, 278 enfants déposés dans des « boîtes à bébés », annonce, quant à lui, un passage consacré à des statistiques. Enfin, le dernier, Inefficaces contre les infanticides, soulève un nouveau problème quant aux boîtes à bébés qui ne font pas diminuer les cas d’infanticides, ce qui permet au lecteur de penser qu’un des buts premiers de ces dispositifs était d’éviter la mort des nourrissons, finalité non atteinte.

2) L’étude du corpus se fera selon l’ordre suivant : 2, 1, 4 et 3. En effet, le troisième document étant en grande partie iconographique puisqu’il est une composition de deux photographies, son analyse sera rejetée en dernier lieu ; son observation se fera à partir des axes de lecture que les textes écrits nous auront fournis. L’extrait de Histoire de la famille ouvrira notre étude car un simple coup d’œil sur ce texte permet de voir qu’il dresse un historique de certains aspects de la famille, ce, sur deux siècles ; il sera donc pour nous un précieux point d’appui pour les époques plus récentes, traitées par les deux articles. Enfin, nous analyserons les documents 1 et 4 successivement ; les deux titres nous permettent de comprendre qu’il y a une succession entre les deux propos, même si les dates de publication sont très proches. Charlotte Chabas situe son propos en plein essor des boîtes à bébés, alors que Camille Le Tallec s’intéresse à une éventuelle évolution des mentalités quant à ce dispositif.

3) La première photographie est celle du tour d’abandon qui a été aménagé à l’Hôtel-Dieu de Toulouse dès 1540, dans le but de recueillir les nourrissons abandonnés de manière anonyme. Le second cliché, quant à lui, représente une boîte à bébé moderne, installée à Lübeck, au Nord de l’Allemagne, et qui remplit exactement les mêmes fonctions. Cette juxtaposition de deux dispositifs destinés au dépôt de nourrissons permet de montrer quelques différences d’ordre technique, puisqu’au tour de bois, d’ailleurs devenu pièce de musée, succède une boîte fonctionnelle, mais elle souligne bien davantage encore le fait qu’à notre époque, et ceci en Europe, il y a encore des bébés abandonnés « à la sauvette » et que les autorités ne semblent pas avoir trouvé de meilleure solution que le tour d’abandon, dans sa version « revisitée ». On peut donc s’attendre à une stagnation certaine des solutions entre 1540 et le 21e siècle, en Europe.

4) Le premier document est un article (genre) informatif (type), paru le 11 juin 2012 dans le quotidien Le Monde (source) et signé de Charlotte Chabas (auteur). La journaliste y traite de la multiplication récente (date), dans la quasi-totalité des pays d’Europe (lieu), des boîtes à bébés, dispositifs destinés à l’abandon anonyme de nourrissons par leurs proches (protagonistes), et montre les nombreuses questions que soulève cette pratique discutée (propos directeur).

Le second document est une page de l’essai Histoire de la Famille (genre), à visée explicative (type), rédigé par un collectif d’auteurs sous la direction d’André Burguière (auteurs) et publié en 1986 (date) par les éditions Armand Colin (source). L’auteur de ce passage dresse un historique des abandons d’enfants en France (lieu), du 16e siècle à la fin du 18e siècle (dates), et met en lumière les principales causes de tels actes (propos directeur).

La première partie du troisième document, iconographique, est une photographie (genre) illustrative

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