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Le mariage de Figaro, Acte I, scène 8

Commentaire de texte : Le mariage de Figaro, Acte I, scène 8. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  14 667 Vues

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Commentaire composé : le Mariage de Figaro, acte I, scène 8

Dans un siècle de contestation et de critique sociale comme le XVIIIe siècle, le théâtre de Beaumarchais connait un succès croissant. La trilogie de Figaro et notamment le Mariage de Figaro dont est extrait le texte proposé à l’étude a suscité beaucoup d’intérêt à l’époque et en suscite également de nos jours à travers les différentes adaptations de ces pièces : au théâtre, au cinéma ou bien même à l’opéra. Ainsi le texte qui nous intéresse ici est la scène 8 de l’acte 1 du Mariage de Figaro. Le comte Almaviva souhaite exercer son droit de cuissage sur Suzanne, fiancée de Figaro. Dans cette scène le comte fait part de ses désirs à la jeune femme tandis que le jeune page Cherubin est caché derrière un fauteuil, sur la scène. On peut se demander en quoi cette scène constitue un conflit à la fois comique et animé. La première partie du commentaire montrera en quoi cette scène représente un conflit entre les deux personnages de l’intrigue principale, la deuxième sera consacrée à montrer que cette scène est comique. Enfin la troisième partie traitera du rôle des diverses didascalies pour rendre la scène animée.

Cette scène permet au dramaturge de mettre en valeur l’intrigue principale de la pièce en confrontant pour la première fois les deux personnages au cœur de celle-ci, car le comte croit qu’ils sont tous les deux seuls dans la pièce. L’apparition soudaine et imprévue du comte surprend Suzanne dans sa conversation avec Chérubin maintenant caché derrière le fauteuil. (« Suzanne aperçoit le Comte – Ah !... » (l.1)) Ainsi dès le début de la scène, les deux personnages n’ont pas les mêmes informations : l’objectif de Suzanne, dans un premier temps, est de cacher la présence du jeune page qui devrait être parti du château selon les ordres du comte tandis que le comte ne comprend pas l’agitation de la jeune fille ainsi que la raison pour laquelle elle parlait seule avant son arrivée.

Le comte se croyant seul avec Suzanne, il lui exprime ses intentions profitant de son statut social supérieur. Le comte se permet ainsi en effet de tutoyer la jeune camariste et de l’appeler par des surnoms (« Tu es émue, Suzon ! » v.3 ; «Ah ! Suzette ! » v.26) alors que la femme de chambre le vouvoie («Quittez moi, je vous prie. » l.19) On retrouve également des marques de la supériorité sociale du comte par rapport à Suzanne dans les tirades du comte lorsqu’il utilise à de nombreuses reprises le mode impératif dans ses tirades, donnant des ordres alors qu’il essaye de convaincre une jeune femme. (« Écoute » l.10 ; « parle, parle » (l.20) ; « dis » (l.20)) Les avances de ce même personnage se font également par les gestes : les didascalies indiquent ainsi que le comte prend la main de la jeune femme et la rapproche de lui (l.12 et l.16) tandis que celle-ci est encore troublée par sa présence.

La jeune femme montre cependant des signes de résistance face aux avances insistantes du comte. Ses répliques comportent ainsi de nombreuses négations (« Je n’écoute rien » (l.11) ; « Je n’en veux point » (l.18)). De plus la jeune femme interrompt l’homme dans une de ses répliques (« Le Comte – (…) et, comme le devoir d’une femme est de suivre son mari… Suzanne – Ah ! si j’osais parler ! » Suzanne réagit également aux avances du comte, lorsque celui-ci la rapproche de lui, la jeune femme se met en colère comme nous le montre les didascalies à la ligne 21. Si cette scène semble dans un premier temps dramatique, le

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