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Etude du LIVRE « Valeur des valeurs »

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Par   •  8 Février 2021  •  Étude de cas  •  5 266 Mots (22 Pages)  •  874 Vues

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LE LIVRE « Valeur des valeurs » :

        Elmandjra est un futurologue au Maroc, un économiste et un sociologue. Né en 1933 à Rabat, le Professeur a fait ses études universitaires à l’Université de Cornell (Licence en Biologie et en Sciences Politiques) et les continua en Angleterre où il obtint son doctorat (Ph.D. éco.) à la LONDON SCHOOL OF ECONOMICS (Université de Londres). Il enseigne à l’Université Mohamed V à Rabat depuis 1958. Il a reçu le Prix de la Vie Economique 1981 (France), la Grande Médaille de l’Académie Française d’Architecture (1984), Ordre des Arts et Lettres (France, 1985), Ordre du Soleil Levant (Japon, 1986).il a également reçu la Médaille de la Paix de l’Académie Internationale d’Albert Einstein et le Prix de la Fédération Mondiale des Etudes sur le Futur en 1995.

Résumé  « Valeur des valeurs » :

« Valeur des valeurs » composé de 3 parties. La 1ere traite les valeurs et de la société ; la 2eme  insiste sur les rapports féconds entre les valeurs et la créativité alors que la dernière souligne la place de la mémoire en tant que valeur qui rejette l’amnésie... Pour Elmandjra,  « La mémoire : une valeur qui donne au temps son harmonie entre un passé qui se renouvelle, un présent éphémère et un avenir éternellement ouvert. On ne ‘ tourne pas les page’ on les relit régulièrement... » On peut détruire les infrastructures matérielles mais on ne détruit pas la mémoire d’un peuple comme le savent ceux qui aujourd’hui, en Israël, procèdent à des éliminations ethniques... « Etre conscient de la valeur des valeurs c’est déjà une valeur en soi». Mahdi Elmandjra pense que « Le commerce des idées et le monde de la créativité ne se négocient pas à la manière des accords du libre échange et ne se prêtent pas aux règles qui régissent les produits agricoles ou industriels. On n’occupe pas le champ culturel comme on occupe un champ de bataille. Tout ce que l’on réussit, c’est exacerber d’un côté l’ethnocentrisme et l’arrogance culturelle caractérisant l’attitude d’un grand nombre de pays occidentaux, et accentuer d’un autre côté la résistance de la majorité des peuples aux agressions culturelles ».

Il livre une comparaison entre les obsessions qui effrayaient le monde, il y a 20 ans, et celles d’aujourd’hui : « Dans une émission consacrée à la prospective, il y a déjà plus de vingt ans, j’avais insisté sur le fait que l’Occident souffrait de trois obsessions : la démographie, l’Islam et le Japon (Dossiers sur l’Ecran- TF1, 24- 06- 1980). Aujourd’hui, la peur de l’immigration a remplacé celle de la démographie, la peur de la Chine s’est substituée à celle du Japon alors que la peur de l’Islam s’est amplifiée sous la forme d’une islamophobie à visage découvert où l’on associe ouvertement Islam et terrorisme en ayant recours au terrorisme sémantique et au matraquage médiatique. On oublie que dans le monde musulman, le mot paix (essalam) est prononcé en moyenne un milliard de fois toutes les heures, soit près de 17 millions toutes les minutes ».

Il estime que « La paix passe par une meilleure communication culturelle, dénudée de mensonges et de discrimination dans les rapports internationaux ». Il vise par là à dénoncer ce qu’il appelle le mimétisme : « Le respect des valeurs des autres est la condition essentielle pour parvenir à une relativisation du concept de « valeurs universelles » afin de faciliter une véritable communication culturelle entre les peuples au lieu d’insister sur leur « adaptation », par mimétisme, à un « universalisme », préfabriqué et réductionniste aux niveaux de l’espace et du temps de l’histoire de l’humanité. « Le jour où la vie d’un Américain ou d’un Israélien vaudra la vie d’un ressortissant du Tiers monde en général ou d’un ressortissant d’un pays musulman en particulier, on se rapprochera de cet universalisme tant proclamé. Les dernières agressions barbares d’Israël nous démontrent à quel point nous en sommes très très loin... », souligne-t-il.

L’auteur ne pouvait pas parler d’un tel sujet sans évoquer le 11 septembre : « L’attaque aérienne fort condamnable de New York en septembre 2001 a inauguré l’ère de la « phobiecratie » où l’on gouverne par la peur. Une peur qui coûte cher en matière de défense des libertés et en investissements contre le « terrorisme » (plus de $ 400 milliards de dollars annuellement dans le monde en plus des dépenses militaires) - un terrorisme qui n’a encore fait l’objet d’aucune définition juridique internationalement acceptable. Un « terrorisme » qui exclut le terrorisme qui fait le plus de dégâts en vies humaines et en destructions matérielles- le terrorisme d’Etat. Derrière cette lutte contre le terrorisme, se profile un combat contre d’autres systèmes de valeurs », estime le futurologue, Mahdi Elmandjra.

« La valeur de la connaissance » :

L'"immatérialisation" du matériel: les produits industriels requièrent de moins en moins de matières premières et de plus en plus de valeur ajoutée sous forme de matière grise. Un exemple de cette immatérialisation est le recours au fibre optique qui a énormément réduit la quantité de matière utilisée en comparaison avec le cuivre, miniaturisation, microprocesseurs et puces électroniques. On parle ainsi de l'immatérialisation de l'économie.

Il faut que l’anglais devienne la langue de l’enseignement au Maroc, nous n’avons pas le choix. Il se peut que d’ici 30 ou 40 ans ce soit le chinois ou le japonais. L’occident a atteint sa date de péremption !!

Macroscopie, microscopie et relation entre les deux

«Humiliations ». Ou «  A l'ère du méga-impérialisme» :

«Il est difficile, même avec la meilleure volonté du monde, d'envisager une situation politique et socio-économique dans le monde arabo-musulman pire que celle que nous vivons. On baigne dans l'humiliation qui découle d'une flagrante lâcheté sur le plan international vis-à-vis des grandes puissances et d'Israël (…) L'humiliation est devenue un instrument de gouvernance – on pourrait même parler d'humiliocratie».

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