Étude du livre La France Des Petits Moyens
Note de Recherches : Étude du livre La France Des Petits Moyens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sandra76550 • 19 Février 2013 • 1 691 Mots (7 Pages) • 1 515 Vues
Chapitre 1 : « un quartier de promotion »
Le livre La France des « petits moyens » est une enquête basée sur l’évolution d’une population habitant un quartier pavillonnaire de la banlieue parisienne, des années 1960 à aujourd’hui.
Ce nouveau quartier pavillonnaire se situe principalement dans la commune de Gonnese, espace regroupant majoritairement une population d’ouvriers et d’employés. Ce quartier des années 1920, dit « quartier populaire », se nomme « Les Peupliers », mais on le qualifie aussi de « quartier de promotion », grâce au parcours d’ascension sociale que subiront ses habitants au fil du temps.
La question que nous nous poseront donc sera la suivante : dans quelles mesures le quartier étudié est-il socialement homogène, dans quelles mesures ne l’est-il pas ? Autrement dit, quelle trajectoire sociale des habitants du quartier des Peupliers pouvons-nous retracer ? Quelles ont été les grandes évolutions sociales du quartier des Peupliers ?
Pour y répondre, les auteurs ont rédigé leur enquête à l’aide de plusieurs outils : des archives basées sur la commune et le quartier d’une part et des entretiens des habitants du quartier d’autre part. Notre réponse se basera par ailleurs à l’aide d’une chronologie des dates citées dans ce chapitre.
I /Les années 1960: une homogénéité sociale complète du quartier
II/ Les années 1970-1990 : une homogénéité sociale qui tend vers une hétérogénéité sociale
III/ 1990 : le début de l’hétérogénéité sociale
I / 1960 : une homogénéité sociale complète du quartier du point de vu des pionniers
Quelques années auparavant, Gonesse a connu de multiples constructions : 324 lotissements à côté de la gare en 1924, une école en 1932, en 1950 quelques maisons individuelles et des petits immeubles puis en 1959, la cité du Nord de Gonesse accueille des appartement locatifs en HLM.
Ces transformations font que Gonesse connaît un grand essor démographique et dynamique.
Viennent ensuite les années 1960, où le quartier des Peupliers se compose de 644 « maisons groupées », ou « pavillons en bandes ». Ce sont en fait des maisons accolées, mitoyennes de deux étages qui se composent de 4 à 5 pièces, avec un jardin, du parquet au sol, un chauffage central et la salle de bain avec la baignoire et les toilettes. Ces éléments font de ces nouveaux logements une modernité et se qualifient de « résidence ».
Les familles qui s’installent dans ces nouveaux locaux sont des familles qui ont connu la crise du logement après la seconde Guerre Mondiale. Par le biais de leur travail, ces familles ont pu connaître l’âge d’or de l’accession à la propriété. Etant donné que ce sont les premiers habitants de ce quartier neuf, on appellera ces habitants les « pionniers ».
Ces pionnés se sont installés massivement, en couple avec leurs enfants.
Avant leurs installations dans le quartier, certains « pionniers » étaient propriétaires ? soit de chambre de bonne à Paris ou en appartement en banlieue, d’autres étaient locataires dans un HLM ou appartement sans confort à Paris ou en banlieue, ou dans des maisons individuelles louées par les parents ou employeurs.
En effet, ces habitants sont de classe populaire, car la majorité d’entre sont des ouvriers ou des employés et ont un salaire assez moyen par rapport à la moyenne recensée en Ile De France (archive de M et Mme Morin p39). Mais pendant leurs interviews, de peur d’être classés au sein du quartier ou bien pour paraître important et donner une image positive d’eux, ils ne citeront que l’entreprise dans laquelle chacun d’eux travaillent (EDF-GDF ; Banque ; Citroën…).
Ces pionniers n’ont jamais fait de long parcours d’études. En général ils n’ont soit aucun diplôme ou bien sont titulaires de CAP ou BEP. Cependant en fin de carrière professionnelle, ils obtiennent la position de « petits-cadres », c’est-à-dire qu’ils sont cadres mais sans responsabilité ? ou de diplômes. Ce sont des individus parfois vite licenciés ou en préretraite imposée.
Au moment de leurs installations, les « pionniers » considèrent vivre dans un quartier « chic » de « petits cadres », ils éprouvent un sentiment d’égalité voire de « ressemblance » entre habitants du quartier. De plus, ils sont tous originaire d’une famille d’agriculteurs, d’ouvriers ou d’artisans. Certains ont aussi des origines immigrées, mais ils sont nés en France. Ce sont donc des familles d’origine populaire et de province.
Dans les années 1970, les constructions s’étalent sur les champs au sud et à l’est du quartier. Elles feront l’objet de 263 maisons et de la vente de 32 terrains. Mais cette transformation du quartier ne s’en arrête pas là.
Le peuplement des pavillons en bande s’explique dons par des origines géographiques, les origines résidentielles, le niveau d’étude, la profession des deux membres du couple et la structure des ménages au moment de l’installation dans le quartier.
Cette analyse permet donc de justifier les termes de quartier « populaire » ou quartier de « promo » et leur auto définition de « petits-moyens » (« ménages situés entre le haut des classes populaires et le bas des classes moyennes » déf p.11).
II/ 1970-1980 : une homogénéité sociale qui tend vers une hétérogénéité sociale
Entre 1976 et 1984 d’un « hameau » formé de 160
...