Commentaire composé Bel-Ami (2nd)
Commentaire de texte : Commentaire composé Bel-Ami (2nd). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar GreatKiller93 • 31 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 207 Mots (5 Pages) • 1 272 Vues
Au XIXème siècle, sous la IIIe République le journalisme connaît un grand essor. De plus en plus de personnes se lancent à la rédaction qui dénonce souvent la société et critique les hommes politiques. Guy de Maupassant, un célèbre écrivain et journaliste français, utilise ce contexte pour publier le 11 mai 1885 son roman Bel-Ami qui est écrit avec une focalisation interne. L’incipit est tiré de ce roman devenu connu grâce à son histoire qui retrace l’ascension sociale de Georges Duroy, le personnage principal, qui est un homme séducteur ayant beaucoup d’ambition. Que relève cet incipit sur l’identité et les projets du héros de l’histoire ? Il s’agit avant tout du portrait d’un bel-homme. Mais c’est également le portrait d’un ambitieux.
Certes le portrait d’un bel-homme gâté par la nature est décrit par l’auteur. Dès le début l’apparence générale de ce dernier est mise en valeur («il portait beau par nature […]/ il cambra sa taille », l.3-4) puis mise en apposition dans le sixième paragraphe («élégance tapageuse […] / Grand, bien fait », l.35-36). La description physique montre que ce jeune homme accorde une importance particulière à son apparence corporelle puisqu’il est coiffé selon la mode de son époque (« des cheveux frisés naturellement, séparés par une raie au milieu du crâne », l.39-40). Un vocabulaire spécifique est employé afin de montrer son charisme et son attirance particulière envers les femmes qui portent un regard sur lui confirmant l’idée qu’il est gâté par la nature. Durant le sixième paragraphe sa présentation peut rappeler aux lecteurs ses origines normandes puisqu’il a « des yeux bleus clairs, troués d’une pupille toute petite » (l.38-39) et il est « blond, d’un blond châtain vaguement roussi, avec une moustache retroussée » (l.36-37).
Puis Georges Duroy possède une prestance et un charisme évident du fait que l’auteur sous-entend qu’il est un ancien soldat notamment par l’analepse de sa carrière militaire. Effectivement de nombreux éléments prouvent qu’il a auparavant fait parti des forces militaires puisque les mots et expressions employés lors de sa description sont considérés comme du vocabulaire militaire (« par pose d’ancien sous-officier », l.3-4 ; « d’un geste militaire », l.4-5 ; « par chic de beau soldat », l.33). Son charisme qui plaît aux femmes est donc renforcé par son passé (« il portait beau, par nature et par pose d’ancien sous-officier », l.3-4). Pour renfoncer l’analepse l’auteur insiste même sur la façon dont le jeune homme marche (« il marchait aussi qu’au temps où il portait l’uniforme des hussards, la poitrine bombée, les jambes un peu entrouvertes, comme s’il venait de descendre de cheval, et il avançait brutalement », l.25-26-27).
Ainsi, le héros plaît aux femmes par sa carrure de séducteur. En effet, lorsqu’il se promène dans les rues les femmes regardent son apparence qui, pour son époque, est moderne et son regard qui est comparé à « des coups d’épervier » (l.7). Ce qui prouve que Duroy attire les passantes est le fait qu’elles ont une attention plutôt particulière envers lui (« les femmes avaient levé la tête vers lui », l.8). Même des « rôdeuses » (l.63) le trouvent « joli garçon » (l.64) et lui proposent en employant le discours direct de venir chez elles (« Venez-vous chez moi, joli garçon ? », l.63-64). L’homme a un comportement de séducteur puisqu’il aime « les lieux où grouillent les filles » (l.67) pour pouvoir « leur parler, les tutoyer » (l.69) et « se sentir près d’elles » (l.70). Dans le troisième paragraphe les femmes du restaurant sont mentionnées selon une gradation de leur richesse ("trois petites ouvrières", l.8 ; "une maîtresse de musique", l.9 ; "deux bourgeoises", l.11), ce qui montre que son désir de séduction s'accompagne toujours d'un désir de richesse.
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