Barbara, J.Prévert, 1947 - Analyse

I) Un monde heureux

a) un décor

“Brest”, ville de la Bretagne, accessible, moderne, “ville heureuse”-> exotique + personnification : “cette ville heureuse”;

“Rue de Siam”, rue célèbre pour son histoire et ses monuments mais aussi un ancien pays d’Asie -> rassurant, familier ;

“le bateau d’Ouessant”, île au large de Brest avec un phare + “sous un porche” -> intime

b) une pluie : symbole de paix et d’amour

la pluie est personnifiée avec des adjectifs mélioratifs : “sage et heureuse”

“sous la pluie”, “Il pleuvait sans cesse”, “sous la pluie” = associé / opposé à “souriante épanouie ravie ruisselante”

La pluie n’est un événement naturel et anodin, il devient l’expression du bonheur amoureux qui inonde toute la nature.

=> ce décor pluvieux est contrasté par la beauté de la femme présente

c) les rapports entre les personnages

-> le poète n’est qu’un témoin de la scène de retrouvaille entre les deux autres personnages ; il montre cependant son affection pour eux avec le tutoiement qu’il utilise avec insistance : anaphore “Toi”, “ton”, “tu”

II) L’évocation d’un souvenir

a) une rencontre / des retrouvailles

“Rappelle-toi Barbara” : apostrophe à la deuxième personne

le lieu : “je t’ai croisée rue de Siam”

échange d’un sourire : “Tu souriais

Et moi je souriais de même”

[même symétrie avec “Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas”]

Un nouveau personnage : “Et il a crié ton nom” (cri d’amour)

b) célébration de la beauté de la femme

“souriante”, “tu souriais”, “je souriais” -> la beauté passe d’abord par son sourire

“et tu marchais”, “tu as couru”, “tu t’es jetée” -> et par sa gestuelle

“épanouie ravie”, “ton visage heureux” -> sentiment de ravissement

c) un souvenir heureux et précis

champ lexical du souvenir et de la mémoire : “Rappelle-toi” (anaphore -> importance de la mémoire), “n’oublie pas”, “avant”

utilisation de l’imparfait : “Il pleuvait”, “tu marchais”, “je souriais”

“ce jour-là”,

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