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BTS CGO CG

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Par   •  30 Janvier 2018  •  Dissertation  •  2 524 Mots (11 Pages)  •  1 006 Vues

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Synthèse

Depuis le début de l’histoire de l’humanité, la représentation du monstre hante notre culture et notre imaginaire. Du monstre mythologique tels que le minotaure au monstre cinématique dans le film « Frankenstein ». L’extrait de la revue Labyrinthe « rhétorique du monstrueux » nous apportent une réflexion théorique sur le monstre, tandis que Michel Viegnes essaye de démontrer les paradoxes de ces créations, dans un extrait de l’essai L’Inquiétante étrangeté des monstres. Victor Hugo quant à lui, dans extrait de son roman Notre-Dame de Paris va dresser le portrait de Quasimodo, de manière péjorative alors qu’il est acclamé par une foule l’adorant. Goya se montre le plus entreprenant en mettant en scène, de manière réaliste, Saturne dévorant un de ses fils, un crime perpétré par un dieu représenté de manière monstrueuse et sanguinaire.

Nous étudierons donc quels sont les différentes facettes de ces monstres et leurs rôles?

Dans un premier temps, nous étudierons les caractères des monstres, puis, nous verrons les paradoxes des monstres ainsi que leurs fonctions

Tout d’abord, nous pouvons voir que le monstre se définit par des traits très marqués. Sa première caractéristique est un aspect physique très repoussant. Sa laideur va faire de lui un être sortant de l’ordinaire. Aymes, Ruelle et Élodie Cassan vont se contenter d’affirmer que le monstre attire nos regards par ce côté extraordinaire. Victor Hugo et Goya font un portrait plutôt satirique du monstre. Le portrait de Quasimodo est particulièrement péjoratif et exagéré : le sonneur de Notre Dame est difforme, disgracieux, tordu, borgne, plus proche de la machine ou de l’animal que de l’humain. Son visage et son corps sont associés à une laideur unique, une grimace. Quant à Saturne, chez Goya, il présente un corps non structurel, ni proportionnel, des jambes difformes, un visage ahuri et hanté, des yeux sortant des orbites. Ces deux portraits vont rejoindre les affirmations de Viegnes qui définit le monstre comme un être difficilement montrable, constituant ainsi une contradiction avec la notion de monstre qui étymologiquement définit ce qui est montré. Victor Hugo et Goya souline cette inhumanité en montrant une disproportion entre les éléments du texte et de la peinture, Goya insiste tout particulièrement sur le gigantisme de Saturne, face au corps, minuscule, de son fils. De la même manière Victor Hugo définit Quasimodo comme un géant, ce qui en souligne sa taille impressionnante.

A cela s’ajoute, la laideur physique du monstre se double d’une laideur morale. Si Viegnes souligne son aptitude à dégrader la réalité. Les autres auteurs affirment que le monstre propage une forme de dégoût générale. Dès lors le monstre apparaît comme un être totalement différent des autres êtres de la société. Il a ainsi une image qui incarne la barbarie. La peinture de Goya arrive à montrer la cruauté sanguinaire, mettant en scène l’infanticide de Saturne, avec des couleurs, où domine les couleurs sombres et agressives désignant le mal de la « bête ». Victor Hugo, quant à lui va rappeler indirectement cette immoralité du monstre en le qualifiant de « méchant », ramenant aux croyances populaires qui associe la beauté au bien et la laideur au mal

Toutefois, la notion de monstre est largement atténuée par le fait qu’il est renvoyé majoritairement à notre imaginaire. Goya représente un personnage tout droit sorti de la mythologie Victor Hugo dit avoir eu du mal à peindre avec justesse Quasimodo et termine sa description impossible en invitant son lecteur à imaginer ce personnage selon ses croyances. Viegnes cite Boileau pour nous inviter à imaginer de façon inoffensive le monstre.

Alinéa] Le monstre présente donc des caractéristiques assez attendues, mais est-il un être aussi simple qu’il y paraît ?

Pour poursuivre, par-delà des traits assez caricaturaux, la créature monstrueuse se définit aussi par un certain nombre de paradoxes.

Dans un premier temps, le monstre semble souvent relégué à notre imagination, mais, il peut se retrouver en deux espaces temps, celui de la réalité et celui de l’imaginaire. Par exemple, Saturne va prendre une forme humaine, disproportionnée, mais reconnaissable à des caractéristiques (une tête, un visage, etc.) et est définit par un nom. De même, dans l’extrait de Notre Dame de Paris, Victor Hugo nomme Quasimodo et le fait reconnaître par la foule assemblée, même s’il est l’objet de moqueries. Viegnes à une façon efficace pour apprivoiser l’image du monstre en utilisant des mots courants. Victor Hugo, de son côté, emploie de nombreuses comparaisons pour chercher un comparatif verbal face à l’étrangeté de son personnage. Autrement dit, le monstre est comparé à des choses biens réels permettant le contraste avec l’imaginaire du monstre.

Le second paradoxe de ce personnage hors du commun est qu’il va oscille entre le bien et le mal. Par exemple, le bossu de Notre Dame de Paris, est immédiatement interprété par la populace comme un être malfaisant à cause de sa laideur, qui associe le bien et le mal avec la beauté et la mocheté. Mais Victor Hugo va essayer de contrer les préjugés en utilisant une mise en garde, qualifiant Quasimodo comme le « pauvre diable » suscitant ainsi la pitié du lecteur. Dans l’extrait de la rhétorique du monstrueux, on peut voir que l’humain interprète et définit le monstre. Par conséquent, l’homme a tendance à voir des monstres dès qu’il se trouve confronté à un fait extraordinaire. Viegnes va ainsi souligner toute l’ambiguïté de cette créature, destinée à nous faire peur tout en les confrontant.

Enfin, le monstre occupe une place à part dans notre société. Il en reste exclu par son côté étrange mais aussi par la fascination qu’il incarne. L’exemple le plus flagrant dans ces textes est celui de Quasimodo, le bossu de Notre Dame est moqué pour ses malformations physiques mais incarne un personnage reconnu par le peuple qui l’adule et l’élise pour sa grimace exceptionnelle. Cependant, M. Aymes, C. Ruelle, É. Cassan,  définissent ces créatures comme hors normes et vont être source de désordre social, puisqu’elle représente l’inconnu. Ils vont donc représenté le « chaos social » au sein de l’ordre social permettant l’exutoire du peuple sur les êtres difformes.

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