Analyse réflexive à dimension technique
Dissertation : Analyse réflexive à dimension technique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarahou • 12 Novembre 2017 • Dissertation • 1 249 Mots (5 Pages) • 1 043 Vues
Situation d'Appel
La situation se déroule dans la chambre du patient en service de chirurgie, dans l'unité de soins continus à l'hôpital privé de marne la vallée. En fin de nuit et début de matinée vers 6h30, on s'apprêtait à faire une toilette mortuaire de Mr B, un patient de 89 ans qui décède d'une suite de cystectomie et d'une urétérostomie cutanée.
Au moment des faits j'en étais à ma quatrième semaine de stage de première année, semestre deux. Ce n'était pas nouveau pour moi d'après mes expériences en tant qu'Aide- soignante, j'étais déjà confrontée à la prise en charge d'un défunt. Mais à l'occasion de ce stage, c'était une première pour ma référente; cette fois -ci je devais m'occuper de Mr B avec un collègue infirmier qui est venu en renfort puisque ma collègue n'avait pas terminé sa tournée du matin. Donc, je rentre dans la chambre je m'aperçois que l'infirmier était en train de détehniquer Mr B de tous les dispositifs dont les redons, les perfusions, le cathéter obturé, les pansements, l'intubation orotrachéale et la sonde urinaire. L'infirmier me semblait contrarié et très pressé, alors je me suis précipitée pour rassembler tout le matériel nécessaire pour la toilette sur un chariot, je suis rentrée dans la chambre et j'ai préparé l'eau chaude dans deux bassines sur le chariot. L'infirmier m'a répliqué qu'on ne ferait pas une toilette en technique mais juste "le plus gros "car il aurait une toilette mortuaire par les croque morts à la morgue. En commençant la toilette je lui ai passé les gants comme il était de l'autre côté du lit il n'avait pas un accès immédiat au chariot. Il avait pris le gant de toilette en passant par la tête, en écrasant les yeux et tout le reste du corps jusqu'au pied d'un geste brusque et rapide. Je l'ai regardé j'étais estomaquée!! Je lui ai fait part de ma stupéfaction quant à sa manière de faire. Il m'a dit qu'il faisait juste le nécessaire et qu'il était bientôt 7h, j'ai pris le gant de mon côté j'ai essayé de faire rapidement tout en veillant au respect de la dignité de ce défunt. J'étais un peu nerveuse puisque je n'appréciais pas du tout sa manière d'agir avec ce défunt. Et il ne cessait de me dire que ce n'était pas une toilette en technique. En faisant la toilette je lui ai parlé au défunt, je le prévenais des soins tant bien que mal, l'infirmier était étonné de son côté mais il n'a rien dit. Entre temps, ma référente est passée pour voir comment ça se déroulait, l'infirmier a demandé à ma référente de faire venir l'aide-soignante pour m'aider au rangement de la chambre car il semblait très fatigué. On avait terminé la toilette et de couvrir le défunt avec les draps tout en respectant le rituel spécifique pour les défunts. Et enfin je terminais en rangeant la chambre avec l'aide-soignante.
La posture de l'infirmier a eu un transfert négatif envers moi ; étant donné je me suis sentie sous pression, j'étais dans l'obligation d'agir dans le même esprit que l'infirmier. Ce qui m'a profondément contrariée ; même si je restais calme j'aurais voulu lui dire que cette personne allongée sur le lit est un être humain à part entière au détriment qu'elle ait perdue la vie, sa dignité ne devait être bafouée en aucun cas. Mais, en tant qu'étudiante infirmière je ne devais prononcer de telles paroles puisque ma position ne le permet pas. Entre autres, Le visage de l'infirmier s'assombrissait au fur à mesure de la toilette ce qui m'a rendu la tâche difficile. En effet, ce n'était pas nouveau pour moi, j'aurais dû lui affirmer que ce n'était pas la première fois que je m'occupe d'un défunt, il serait peut -être plus confiant à mon égard.
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