Gens du voyage

L histoire :

• Une légende du Xème siècle a.p. J.C., raconte que le roi de Perse fit venir du Nord des Indes une tribu de nomades pour donner de l’enjouement au peuple perse.
• Un siècle plus tard, les tsiganes sont passés en Grèce où ils s’y sont implantés.
• À leur arrivée en Grèce au IXe siècle, les Tsiganes se sont regroupés dans le Péloponnèse au pied du mont Gype. Par la suite, les voyageurs italiens appelèrent ce lieu «la petite Égypte» et leurs habitants Egyptiano. Le même mot a donné Gitano en Espagne et au Portugal, puis Gitan en France et Gypsy en Grande-Bretagne. En France, le mot gitan désigne les Tsiganes du Midi vivant près des Saintes-Maries-de-la-Mer.
• A partir de 1300, ils ont essaimé à travers l’Europe, vers la Hongrie et l’Europe Occidentale. Ce sont des tsiganes qui se parent des valeurs aristocratiques des sociétés anciennes: le sens de la dépense, la solidarité familiale, le code de l’honneur.
• On retrouve leurs premières traces dans certaines archives à partir du XVème siècle dans l’empire Ottoman, la France et l’Espagne.
• L’époque de Louis XIV fut l’âge d’or des tsiganes; en effet, malgré la répression systématique qui les poussa à faire alliance avec la noblesse provinciale contre Colbert, l’accueil nobiliaire qui leur fut fait leur permit d’exercer pleinement les métiers du chant, de la danse et des armes.
• A partir du XVIIIème siècle, déportation, exclusion et marginalisation seront le sort des populations tsiganes.
• Au XIXème siècle, la population tsigane est disséminée en France, dans les Pyrénées et le Roussillon. Elle se caractérise par le vagabondage, vit de métiers itinérants (étamage, chaudronnerie, dorure, vannerie...), de mendicité et de revente permanente d’objets acquis ailleurs.
• Dans le courant du XIXème siècle, ces populations tsiganes vont se mettre à voyager et la diaspora s’établit:

• en France, à partir des Pyrénées et du Roussillon vers Toulouse, Albi, Narbonne et de là vers la Provence par Montpellier, Avignon, Nice et Marseille. Ce sont des Gitans Catalans, des Manouches Alsaciens, des Roms.
• En Afrique du Nord dans les protectorats français, les gitans deviennent français.

• Plus près de nos jours, les tsiganes furent parmi les premières victimes des gendarmes français sous l’occupation de Vichy et des persécutions nazies. L’ensemble de la déportation tsigane fut gommé pendant des années, l’absence d’intellectuels et de culture écrite ne pouvant raconter et diffuser leur histoire.
• Au cours des siècles, l’histoire et l’identité tsiganes se sont façonnées à partir de rejets et de ce que l’on pourrait appeler une culture de l’exclusion qui a façonné plus qu’une réalité culturelle propre, le ciment de l’âme tsigane :

• les frontières excluent ce peuple sans territoire.
• la loi exclue par ses règles juridiques visant à protéger la culture dominante du pays d’accueil.
• les  préjugés  sociaux  et  religieux  excluent  tout  mode  de  vie  différent et tendraient à promouvoir une assimilation pure et simple des minorités.
• la tyrannie de l’argent et des guerres excluent les minorités.

• Comme les Tsiganes n’ont pas d’État propre, ils sont dispersés non seulement à travers l’Europe, mais aussi en Amérique (Argentine, Brésil, Colombie, États-Unis). Bien qu’il n’y ait aucun recensement sur leur population on estime leur nombre à environ 80 millions, mais la quasi-totalité des Tsiganes ont perdu l’usage de leur langue ancestrale et se sont assimilés dans leur pays d’accueil.

Au niveau européen Ils sont surtout concentrés en Europe centrale et orientale.

• Leur recensement est difficile, car une des différenciations serait la langue et ils parlent aussi la langue du pays où ils séjournent et les législations nationales les identifient rarement en tant que tels.
• Selon les estimations, on parvient à un effectif du simple au double, d’environ 6 à 12 millions.
• Les plus fortes communautés se rencontrent en Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Slovaquie. Quelques pays les traitent sur un pied d’égalité : la Macédoine, par exemple où ils ont un député et sont présents à l’Université de Skopje.

Les ethnies

• les Rom ou Roma arrivés d’Europe centrale: Roumanie, Hongrie, Tchéquie ou Slovaquie,

Robe a fleur, costume, tête de rats, pagailleurs…..

• les Manouches (Manùs ou Sinti), arrivés par le Nord (Pologne,  Allemagne, Belgique), du mot mnouch et signifie «homme». On dit qu’il sert à désigner la moustache (ou bien la barbiche) que porteraient la plupart des Gitans.

Même tête que ts le monde, plutot aisés

Ils vivent aujourd’hui principalement en Allemagne, en Alsace et en Italie.

• les Gitans ou Calé, du terme sanskrit signifiant “noir” du nom de la déesse Kali en Inde, arrivés du Sud autour de la Méditerranée (Turquie, Grèce, Espagne, Afrique du Nord).

Pluto sédentaire

Ils se sont installés en Espagne à la fin du XVe siècle. Les persécutions, la grande pauvreté et la guerre civile ont poussé une partie d’entre eux à s’installer plus tard dans le sud de la France (notamment en Camargue).

Venant d’Espagne pendant le Franquisme ou rapatriés d’Afrique du Nord dans les années 60 au même titre que les “pieds noirs”, nombreux sont les Gitans Andalous ou Catalans installés depuis des décennies sur le pourtour méditerranéen.

• les Yenniches. Aurait adopté le mode de vie nomade suite à la guerre de 30 ans au XVII ainsi qu’au XIX pour les familles paysannes touchées par les grandes crises économiques.

Le mariage de ces nouveaux voyageurs avec les populations tsiganes et plus particulièrement Manouches aurait donné lieu à cette population métisse.

Catégories

 La population tsigane est évaluée en France à quelques 400 000 Français qui fluctuent souvent entre trois statuts différents:

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