Guide pour élaborer la méthode SWOT
Guide pratique : Guide pour élaborer la méthode SWOT. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sart • 17 Août 2023 • Guide pratique • 1 842 Mots (8 Pages) • 186 Vues
Guide pour élaborer la méthode SWOT
La méthode SWOT (acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) est un outil d’analyse stratégique qui permet d’identifier les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces liées à un projet, une organisation, un secteur ou une situation. Elle permet de réaliser un diagnostic interne et externe, et de définir des axes de développement ou d’amélioration.
Table des matières
Introduction
Étape 1 : Définir l’objet et le périmètre de l’analyse
Étape 2 : Réaliser le diagnostic interne
Étape 3 : Réaliser le diagnostic externe
Étape 4 : Construire la matrice SWOT
Étape 5 : Élaborer des stratégies à partir de la matrice SWOT
Conclusion
Introduction
La méthode SWOT a été développée dans les années 1960 par des chercheurs de la Harvard Business School. Elle est basée sur le principe que toute organisation doit adapter sa stratégie en fonction de son environnement et de ses ressources. La méthode SWOT permet donc de faire un état des lieux de la situation actuelle et d’anticiper les évolutions possibles.
La méthode SWOT se présente sous la forme d’une matrice à quatre cases, qui synthétise les éléments suivants :
Les forces (S) : ce sont les atouts internes de l’organisation, qui lui confèrent un avantage concurrentiel ou une valeur ajoutée. Par exemple, la qualité des produits ou services, la notoriété, la fidélité des clients, l’innovation, etc.
Les faiblesses (W) : ce sont les points faibles internes de l’organisation, qui limitent sa performance ou sa rentabilité. Par exemple, le manque de compétences, de moyens financiers, de diversification, etc.
Les opportunités (O) : ce sont les facteurs externes favorables à l’organisation, qui représentent des sources de croissance ou de développement. Par exemple, l’évolution des besoins ou des attentes des clients, l’émergence de nouveaux marchés, les changements réglementaires ou technologiques, etc.
Les menaces (T) : ce sont les facteurs externes défavorables à l’organisation, qui constituent des risques ou des freins. Par exemple, la concurrence, la crise économique, les évolutions socioculturelles ou environnementales, etc.
L’objectif de la méthode SWOT est de mettre en relation ces quatre éléments pour dégager des stratégies adaptées à la situation. Il existe quatre types de stratégies possibles :
La stratégie offensive (SO) : elle consiste à exploiter les forces internes pour saisir les opportunités externes. Par exemple, lancer un nouveau produit sur un marché en croissance.
La stratégie défensive (WT) : elle consiste à réduire les faiblesses internes pour éviter les menaces externes. Par exemple, se restructurer pour faire face à la concurrence.
La stratégie adaptative (WO) : elle consiste à surmonter les faiblesses internes pour profiter des opportunités externes. Par exemple, se former pour acquérir de nouvelles compétences.
La stratégie de maintien (ST) : elle consiste à utiliser les forces internes pour résister aux menaces externes. Par exemple, fidéliser les clients pour conserver sa part de marché.
Pour élaborer la méthode SWOT, il faut suivre cinq étapes :
Étape 1 : Définir l’objet et le périmètre de l’analyse
La première étape consiste à définir clairement l’objet et le périmètre de l’analyse. Il faut se poser les questions suivantes :
Quel est le but de l’analyse ? Quel est le problème ou le besoin à résoudre ?
Qui sont les acteurs concernés par l’analyse ? Quels sont leurs intérêts, leurs attentes, leurs besoins ?
Quel est le domaine d’activité stratégique (DAS) à analyser ? Quel est le marché, le segment, le produit ou le service visé ?
Quelle est la période de référence de l’analyse ? Quel est l’horizon temporel envisagé ?
Ces questions permettent de cadrer l’analyse et de délimiter son champ d’application. Il faut être le plus précis et le plus réaliste possible, pour éviter de se disperser ou de se tromper de cible.
Étape 2 : Réaliser le diagnostic interne
La deuxième étape consiste à réaliser le diagnostic interne de l’organisation, c’est-à-dire à identifier ses forces et ses faiblesses. Il faut se baser sur des données objectives et quantifiables, comme les chiffres d’affaires, les parts de marché, les coûts, les marges, etc. Il faut également prendre en compte des aspects qualitatifs, comme la culture, les valeurs, la motivation, la satisfaction, etc.
Pour réaliser le diagnostic interne, il existe plusieurs outils ou méthodes, comme :
La chaîne de valeur : elle permet d’analyser les activités principales et secondaires de l’organisation, et d’identifier les sources de valeur ajoutée ou de coût.
Le benchmarking : il permet de comparer la performance de l’organisation avec celle de ses concurrents ou de ses référents, et d’identifier les bonnes pratiques ou les axes d’amélioration.
L’analyse des ressources et des compétences : elle permet d’évaluer les ressources matérielles, financières, humaines et organisationnelles dont dispose l’organisation, et les compétences qu’elle maîtrise ou qu’elle doit développer.
Le résultat du diagnostic interne doit être synthétisé sous la forme d’une liste de forces et de faiblesses, en indiquant leur importance et leur impact.
Étape 3 : Réaliser le diagnostic externe
La troisième étape consiste à réaliser le diagnostic externe de l’environnement dans lequel évolue l’organisation, c’est-à-dire à identifier les opportunités et les menaces. Il faut se baser sur des données factuelles et vérifiables, comme les études de marché, les statistiques, les rapports, etc. Il faut également prendre en compte des aspects prospectifs, comme les tendances, les scénarios, les prévisions, etc.
Pour réaliser le diagnostic externe, il existe plusieurs outils ou méthodes, comme :
L’analyse PESTEL : elle permet d’analyser les facteurs
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