Synthèse de documents sur le libre-arbitre
Compte rendu : Synthèse de documents sur le libre-arbitre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pisus • 4 Avril 2023 • Compte rendu • 724 Mots (3 Pages) • 344 Vues
Bergson°1 | Spinoza / Bourdieu et Eribon | Sartre |
- Bergson constate que la conscience (la faculté de s’apercevoir de nos pensées et de nos actes) atteste notre liberté, elle en est la preuve. Elle fait de nous les maîtres de nos actions. - Pour soutenir son propos , Bergson décrit ce qui se passe avant l’action. Nous éprouvons que nous avons la possibilité de choisir d’agir ou de ne pas agir : nous avons donc un pouvoir d’abstention. De plus nous avons la faculté de choisir entre des possibles. Plusieurs actions sont possibles et il ne dépend que de notre volonté de les actualiser ou pas. La volonté est bien cause première : elle s’autodétermine. L’individu n’est pas déterminé par des éléments qui lui seraient extérieurs. -Bergson analyse ensuite ce qui se passe après l’action à travers l’examen de certains sentiments moraux comme le remords ou le regret. Or, ici encore notre conscience atteste de la contingence de nos actes : nous pouvons éprouver ces sentiments parce que nous savons que nos actes n’étaient pas nécessaires mais dépendaient de notre seule volonté. (Au contraire, se savoir déterminé abolit ces sentiments, c'est plutôt de la tristesse ou | -Spinoza affirme dans ce texte que la liberté est une illusion de notre conscience : nous affirmons l’existence du libre arbitre seulement parce que nous ignorons les causes réelles qui nous déterminent. -Pour montrer cela Spinoza nous invite à une expérience de pensée. Il invite son lecteur à se représenter une pierre en mouvement : celle ci étant un corps inerte, ne peut se mouvoir qu’en raison d’une poussée initiale (par exemple ma main qui l’a lancée) . Cette pierre, après la poussée initiale, continue à se mouvoir de manière nécessaire : en fonction des forces qui s’exercent sur elle ( elle a subi au contact avec ma main une force dont elle conserve l’énergie, elle est aussi soumise à l’attraction terrestre). Son mouvement est donc prévisible (nécessaire) au regard des lois de la nature : il s’agit d’une contrainte. En effet, les événements de l’univers sont soumis à des lois et causés par des évènements qui les précèdent : tout n’est qu’un enchaînement nécessaire de cause et d’effet : on appelle cela le déterminisme. - Spinoza invite alors son lecteur à attribuer à cette pierre une faculté humaine: la conscience . La pierre s’apercevrait alors qu’elle est en train de se mouvoir et de son effort pour le faire : elle serait ainsi conduite à affirmer que ce mouvement est produit par elle-même, par sa volonté ; mais c’est seulement parce qu’elle ignore la cause réelle de son mouvement (ma main qui l’a lancée) et les forces qui s’exercent sur elle. -Spinoza raisonne alors par analogie en appliquant cela à l’homme. Parce que nous possédons cette faculté de nous apercevoir de nos actes (conscience) nous croyons que notre volonté en est la seule cause ( elle aurait la propriété de s’autodéterminer) et nous affirmons l’existence du libre arbitre. Mais en réalité, ce sentiment de liberté est tout subjectif et ne peut exister que parce que étant conscients nous ignorons les causes réelles qui agissent sur notre volonté. - Spinoza illustre sa thèse à travers une série d’exemples qui visent à montrer que l’homme est agi par des désirs dont il ignore la cause et ne maîtrise pas. La liberté est une croyance sans fondement dont il est difficile selon lui de se défaire car elle est inhérente à la conscience. -Selon le sociologue Bourdieu, nous sommes déterminés par le milieu social auquel nous appartenons car ce milieu social va décider de notre accès à la culture ou à un certain type de culture, (capital culturel) il va décider des personnes que nous connaissons, de notre réseau et il va également décider de notre capital économique. Cela signifie qu’un enfant de milieu modeste aura moins de chance de faire de longues études ou d’avoir un métier très bien rémunéré car son milieu ne l’y encourage pas et même il ne lui en donne ni l’idée ni le goût. Comme exemple de ce déterminisme social, on peut prendre l’ extrait de Retour à Reims, du sociologue Didier Eribon | Voir la synthèse qui a été distribuée sur le texte.
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