Limiter les effets d’une maladie génétique
Guide pratique : Limiter les effets d’une maladie génétique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ohleno • 2 Novembre 2023 • Guide pratique • 1 158 Mots (5 Pages) • 144 Vues
III- Limiter les effets d’une maladie génétique
Une maladie génétique ne peut être totalement guérie. Néanmoins, il est possible d'en atténuer les symptômes. Pour cela, il faut connaître et comprendre les mécanismes de la maladie ainsi que les cellules, tissus et organes ciblés.
Dans le cas de la mucoviscidose, les symptômes sont une production plus importante du mucus des tissus respiratoires et intestinaux qui engendre des complications respiratoires et digestives. Le principal traitement consiste en une inhalation de médicament (sous forme d'aérosols) qui vont lutter contre les inflammations, la contraction ou l'infection des bronches et une adaptation du régime alimentaire, appauvri en graisses, enrichi en protéines et en vitamines.
Il existe un autre type de traitement qui vise à compenser la fonction perdue de la protéine CFTR soit en corrigeant sa mise en place, soit en augmentant son efficacité ou soit en augmentant sa production (par la cellule).
Dans le cas de la drépanocytose, les symptômes sont dus à la forme en faucille des hématies qui engendre un mauvais approvisionnement des cellules en dioxygène ainsi que des problèmes de circulation sanguine. Pour limiter les effets de la maladie, il n'existe pas de traitement, mais des recommandations qui permettent de prévenir les crises : pas d'altitude, pas d'effort violent, pas de changement brusque de température, pas de déshydratation, pas d'exposition prolongée au soleil...
IV- La thérapie génique : corriger l'anomalie génétique
Elle consiste à l'insertion d'un gène ou d'un allèle sain dans l'ADN des cellules responsables de la maladie soit pour compenser soit pour remplacer le gène défectueux qui induit la maladie. Ce gène est inséré à la manière d'une transgénèse, via un vecteur jusque dans l'ADN du patient. Le vecteur est un virus qui a été rendu inoffensif.
Aujourd'hui, on sélectionne le gène d'intérêt et on le prélève grâce à un complexe génétique : CRISPR-Cas9. Puis, on le multiplie par PCR afin de construire le virus qui ira infecter les cellules cibles.
Une thérapie génique peut également supprimer ou réparer un gène anormal, modifier les ARNm... Il existe de plus en plus d'approches différentes pour la thérapie génique.
Dans le cas de la mucoviscidose, on introduit le gène CFTR sain dans les cellules épithéliales sécrétrices de mucus afin de leur permettre de produire un mucus fluide et donc supprimer les symptômes. Cependant, la régénération des cellules épithéliales est très rapide et les nouvelles cellules produites ne possèdent pas le gène CFTR puisqu'elles sont issues de la division de cellules plus profondes qui n'ont pas reçues le gène. Il faut donc pratiquer régulièrement la thérapie génique.
Dans le cas de la drépanocytose, un cas de thérapie génique a fonctionné. Ex-vivo, on a transféré le gène inhibant la polymérisation de l'hémoglobine a des cellules souches à l'origine des hématies. Puis on a réinjecté ces cellules souches au patient qui a ainsi pu produire des hématies normales.
V- Prédispositions génétiques et facteurs environnementaux
On parle de prédisposition génétique lorsque plusieurs membres d'une même faille déclarent la même maladie. Il s'agit alors d'un gène ou d'un groupe de gènes qui est transmis à la descendance et qui induit une maladie génétique : allergie, maladie monogénique, cancer... Cette maladie peut apparaître à la naissance, elle est alors congénitale ou se déclarer au cours du développement.
Dans le cas du cancer du sein, on aurait tendance à penser que l'origine vient de mutations spontanées qui vont provoquer la cancérisation (cf. VI et VII). Cependant, on estime qu'environ 2 femmes sur 1000 sont porteuses d'une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2. Ces deux gènes participent à la réparation des lésions que subit l’ADN de façons régulière. La présence de mutations dans l’un de ces deux gènes va perturber cette fonction et donc augmenter fortement le risque de cancer du sein. Néanmoins, toutes les femmes porteuses de ces mutations génétiques ne développeront pas systématiquement un cancer du sein.
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