Molière
Fiche : Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Avril 2013 • Fiche • 890 Mots (4 Pages) • 1 068 Vues
La jeunesse de Molière
Molière est né au coin de la rue Sauval (anciennement des Vieilles-Etuves) et de la rue Saint-Honoré (maison détruite en 1802). Toute la famille habite le quartier des Halles (détail du plan de Turgot, 1739).
Sa famille
Jean Poquelin, que l’on appellera Jean-Baptiste et qui sera Molière, est né et est baptisé le 15 janvier 1622 en l'église Saint-Eustache, dans le quartier des Halles à Paris5.
Il est né dans la maison (1 sur le plan ci-contre6) où son père, Jean Poquelin, marchand tapissier, a installé son fonds de commerce deux ans plus tôt avant d’épouser sa mère Marie Cressé. Son grand-père paternel et son grand-père maternel, tous deux marchands tapissiers, exercent leur métier dans le voisinage, rue de la Lingerie (2 et 3 sur le plan).
Les Poquelin et les Cressé sont des bourgeois riches qui vivent à leur aise dans des demeures confortables et agréablement meublées7. Le grand-père Cressé a une maison de campagne à Saint-Ouen. Un oncle de Molière est musicien et collabore à la musique des ballets de cour8.
En 1631, le père de Molière rachète à son frère cadet un office de « tapissier ordinaire de la maison du roi9».
Le petit Molière aura trois frères et deux sœurs, dont aucun ne lui survivra. À dix ans, il perd sa mère. Son père se remarie avec Catherine Fleurette, dont il a trois filles, mais qui meurt en 1636. En 1637, le père de Molière, qui ne se remarie pas, obtient la survivance de sa charge pour son fils qui a quinze ans.
Ses études
Sur ses études et sa formation littéraire, Molière n’a pas fait de confidence et il n’existe aucun document. Les témoignages sont tardifs, contradictoires et entachés de polémiques :
Dans une courte biographie en tête des Œuvres complètes parues dix ans après sa mort et attribuée à deux fidèles, La Grange et Vivot, on lit qu’il fit ses études secondaires au collège de Clermont (lycée Louis-le-Grand) chez les jésuites, un des meilleurs collèges de Paris, où « sa vivacité d’esprit le distingua de tous les autres ».
Grimarest, le premier à avoir écrit une Vie de Molière en 1705 en consultant sa famille10 et s’appuyant sur les confidences du seul Baron (certes son comédien préféré, mais très mal informé11), raconte12 qu’au collège il avait comme condisciples Bernier et Chapelle, fils naturel d’un riche conseiller au parlement de Metz. Ce dernier avait comme précepteur Gassendi, philosophe sceptique et épicurien, qui aurait admis Molière parce qu’il avait remarqué chez lui des dispositions philosophiques, ainsi que Bernier et Cyrano de Bergerac. Mais toutes ces affirmations sont probablement inventées13, comme une bonne part de cette Vie de Molière, que Boileau avait condamnée sans appel l'année suivant sa publication14. On peut seulement déduire de la lecture de ses pièces que Molière aurait été imprégné de gassendisme (philosophie atomistique mêlant épicurisme et scepticisme) et se serait plus particulièrement intéressé à la doctrine d'Épicure, exprimée sous sa forme la plus poétique, mais aussi la plus radicale, par Lucrèce, qu'il a d'ailleurs traduit (pas moins de six témoignages contemporains font état de cette
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